Yves Tchakounte

Identité et expérience du virtuel au réel: Forum facebook camerounais LCCLC

Le monde du virtuel a toujours été, depuis l’avènement du web, considéré comme un monde d’interactions à la fois sur le monde et les autres utilisateurs du net à l’aide des avatars. Les forums sont par excellence des lieux de rencontres appelé communautés où plusieurs personnes construits de nombreuses relations sociales. Cette communauté virtuelle, à la différence d’une communauté dite réelle est basée sur le sentiment d’appartenir à un monde irréel qui ne peut être identifié que par un avatar, c’est-à-dire une image et le nom représentant l’autre dont l’identité physique pourrait être contestée. Sur ce fait là, l’identité devient donc problématique même par son caractère immuable. Pourtant, l’identité est un caractère de la personnalité dont chacun se revendique. La question qui se pose est celle de savoir si le net est si pervers et coriace pour ne pas donner l’occasion aux utilisateurs de toucher le doigts des vraies identités des paires en ligne.

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L’équipe LCCLC à l’orphelinat SOS VILLAGE D’ENFANTS à Balmayo

Facebook est le réseau social le plus développé en la matière et il représente plus de la moitié des utilisateurs sollicitant les réseaux sociaux sur la toile. Les camerounais, pour ceux qui sont connectés, disposant d’un compte facebook, sont au moins membres d’un forums de discussion. Evidemment, il serait utopique de s’hasarder sur les chiffres presqu’inexistants à l’heure actuelle sur le Cameroun. Seul, le taux de pénétration d’internet (1%) nous montre pourquoi les instituts n’y accordent aucune importance. Mais, il est indéniable de penser que ceux qui sont connectés en profitent pour s’inscrire dans les réseaux à l’instar de Facebook pour plusieurs raisons. Sans entrer dans les détails, je m’attarderais sur le besoin d’information et de communication. Ainsi, les forums d’intérêt général sont les plus sollicités. Du coup, aucun critère de sélection des inscrits n’est prescrit: du journaliste au citoyen lambda, des autorités politiques aux simples militants de la société civile, des cadres d’entreprises aux ouvriers qui possèdent une connexion internet soit au lieu de service, soit à domicile ou même les deux à la fois. Au fait, tout ce beau monde se retrouve dans des plates formes de discussion et d’échange sous le couvert d’un avatar pour partager les informations sur des événements d’une grande ampleur en passant par des faits de société et des blagues à mourir de rire.

Cette option est bien ce qui caractérise « Le CAMEROUN C’est Le CAMEROUN » (LCCLC) forum facebook camerounais qui, depuis deux ans maintenant, vient d’ouvrir une nouvelle ère juste après la célébration, en Allemagne, en France et au Cameroun, de ses deux ans d’existence. Le Cameroun vient de boucler le tour des anniversaires ce week-end du 9 novembre 2013. Un forum qui a fait des vagues, qui connait des fougues de par la diversité de ses membres. Avec actuellement ses 13.500 membres, il a connu des sueur froides comme chaudes. Il a résisté à tous les soubresauts des sceptiques à n’en plus finir. Mais, il n’en demeure pas moins vrais que, comme beaucoup d’organisation physiques, ce forum virtuel a encore du chemin à faire pour se tirer d’affaire. Toutes ces célébrations ont donc été des moments forts du passage du réel au virtuel. Une réelle occasion de briser le virtuel et d’identifier des personnes cachées chacune derrière son avatar. Quelle occasion donc pour ceux qui souhaitent passer des moments historiques à la rencontre des personnes « inconnues » autour d’un verre à la découverte de la nature, de l’environnement riche qu’est le site touristique d’Ebogo à Balmayo, à 40 Km de la capitale Yaoundé.

Il faut l’avouer tout de même, loin d’être une innovation du LCCLC, un anniversaire ponctué par des visites touristiques dans les trois pays sont de véritables « trouvailles » ou « retrouvailles » sont une belle occasion de coutoyer des personnes qu’il serait difficile de rencontrer, de toucher, de parler, d’échanger et de partager un verre aussi facilement qu’on le ferait avec une quelconque connaissance. C’est l’occasion pour les uns de faire la connaissance des personnes ou des personnalités dont chacun pourrait rêver se frotter en toute modestie. Malheureusement, LCCLC n’a pas encore connu ces moments d’extase et d’émotions. A ma connaissance, il serait difficile pour une personnalité du forum de s’aventurer dans la « meule ». Il serait donc opportun, pour les organisateurs de mettre sur la table l »option d’associer une « star » ou « personnalité » camerounaise qui pourrait se frotter à son public en partageant les moments de ‘folies’ pour un week-end.

La première dimension, avant d’aller à Ebogo, et l’une des plus symboliques et les plus marquantes de cette célébration au Cameroun, c’est une courte visite à nos enfants de SOS VILLAGE D’ENFANTS à Balmayo à qui le forum a apporté du réconfort. Ces orphelins ont dons reçu des produits alimentaires que le directeur a réceptionné avec fierté. En quelques minutes, toute la délégation du forum, en compagnie des enfants, a redonné cet espoir qui fait vivre: embrassades, photos et encouragements. La dernière dimension et pas les moindres, c’est une soirée de gala arrosée de mets typiquement camerounaises, bien servis et accompagnés de vin de palme bien fermenté. Les partenaires de l’événement n’étaient pas en reste: Touristique Expresse pour son jolie car de transport, La Cave du Chef pour ses vins, X-Net Phone (marque de téléphone typiquement camerounaise), Shelby Delva pour ses sublimes hôtesses et enfin Rainbow Multi-service. La boucle sera alors bouclée par des tours de danses au Platinium Night Club de l’Hôtel Hilton de Yaoundé.

Au-delà des réjouissances comme il a été de coutume jusqu’ici, le vœux a été émis par un membre et pas le moindre, en la personne de Claude Abate, président de l’un des trois groupements des patronats du Cameroun appelé MECAM (Mouvement des Entreprises du Cameroun), pour qui il est temps de passer aux actions qui feront de LCCLC une différence en mettant la force de la jeunesse que compte le forum au service de la production de la richesse. Pour lui donc, en vrai homme d’affaire, il n’est plus question de se contenter à faire de l’humanitaire, car « Avant d’offrir, il faut d’abord produire ».

Belle conclusion, en somme.

TKC_YVES


Le 06 novembre 2013: 31 ans de pouvoir de Paul Biya sur fond de remous « ahidjoistes »?

Voilà donc une semaine après la célébration des 31 ans de pouvoir de l’actuel président camerounais Biya’a Bi Mvondo qui accédait alors à la magistrature suprême le 6 novembre 1982 par les grâces et la magnanimité de son chef Amadou Ahidjo qui est lui-même au pouvoir depuis 1958 avec le soutien de la France coloniale, l’actualité de la célébration a été polluée par les tintamarres des partisans de Ahidjo qui revendiquent la réhabilitation de sa mémoire. Le premier président de ce qu’on appelle aujourd’hui « République du Cameroun » a joué un rôle assez trouble et suspect qui fait dire à beaucoup qu’il peut être considérer, avec son successeur, comme un harki. Cette date est d’ailleurs mémorable à plusieurs égards compte tenu de sa symbolique funambulesque.

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Cette date marque une transition entre deux visions rébarbatives du système de gestion « gabegique » d’un territoire dont le projet macabre reste encore la transformation en République des Bantou-stands. En fait, pour dire qu’aucune transition n’a eu lieu. Un peu comme la France et l’Angleterre sont venues arracher le Cameroun aux mains des Allemands sous le fallacieux prétexte de nous libérer de la colonisation. C’est la même configuration qui a eu lieu le 6 novembre 1982 mais avec des scénarios différents. Le Cameroun avait donc juste changé de nom de son chef. L’homme du 06 novembre 1982 est donc celui que tous le Cameroun entier se rappelle de triste mémoire. D’ailleurs, les deux hommes étaient les chefs d’un même parti politique sauf que le premier chef avait créé l’Union Nationale Camerounaise le 11 septembre 1966 et le second n’a que changé de nom de l’UNC pour le rebaptiser RDPC pour dire Rassemblement Démocratique du peuple Camerounais. C’était le 24 mars 1985 à Bamenda. Voilà un peu pourquoi l’analyse de ce système est unique et indépendamment de son chef et répond aux mêmes éléments et à la même problématique. La question fondamentale est donc celle de savoir quelle étaient, ou encore, quelles sont les missions de ces deux hommes de pouvoir qui ont mis à sac toutes les matières grise qui sont passé au hacher?

Ces deux hommes sont le symbole de la transition de la colonisation à la néo-colonisation. Toutes les épopées historiques nous le feront voir de plus près. Les anciens administrateurs coloniaux comme le gouverneur San Marco ou le haut-commissaire Jean Ramadier sont des exemples de la tyrannie française compte tenu des témoignages qui démontrent qu’ils sont les maîtres et ouvriers de la fabrication des administrateurs nègres dociles à la France. Beaucoup de méthodes et techniques ont été et sont encore utilisées par le système néocolonial camerounais pour se maintenir malgré tout. Ces méthodes sont encore d’actualité et les deux hommes se distinguent par la façon de les appliquer. Nous avons les grands désastres comme : les massacres à l’Ouest qui succèdent à ceux du pays basa’a ; le train de la mort ; la répression des militants du Pdc en pays Eton, les tueries de centaines d’Arabes Choa dans le village Dolle en une seule journée ; la mise à mort par incendie des habitants du quartier Congo; les tueries de février 2008; les neuf disparue de Bépanda; etc. Sans oublier les techniques de persuasion, de torture et de répressions telles que: la brutalité policière ; la terreur du Cener ; le parti unique ; Tcholliré ; le refus du dialogue et de la réconciliation avec les nationalistes ;  le tribalisme d’Etat, Mantoum, l’interdiction de toute critique ; Yoko ; les lois d’exception et l’état d’urgence permanents ; la Bmm ; les passeports au compte-gouttes ; la corruption institutionnalisée et couverte par l’Etat ; les abus ; la peur au quotidien ; l’opération Épervier, etc. (liste dressée par Georges Ruben Yupissi). Comment ne pas se laisser convaincre par le récit de Ahmadou Ahidjo quand il décrivait lui-même celui qui fût son protégé (Biya’a Bi Mvondo) en le qualifiant de fourbe, apeuré, lâche et hypocrite?  Au fait, Ahidjo ne l’était-il pas lui-même?

Pour ce qui concerne le plan économique, les enjeux, depuis l’octroi du pouvoir au système néocolonial aux deux dictateurs, résident dans la problématique de partage équitable des richesses du sol et du sous-sol du pays. L’œuvre funeste de ces deux hommes est de mettre à la disposition de l’ancienne colonie qu’est la France toutes ces ressources pour faire prospérer leur économie et développer des théories de clochardisation et masturbation intellectuelles pour rendre les nègres, avec une économie extravertie,  totalement dépendants. Pendant ce temps, les esprits morbides demandent aux jeunes de se consacrer à l’agriculture où les subventions, quand elles existent, ne peuvent pas permettre la modernisation et la mécanisation. C’est donc un développement à peine voilée. Un témoignage assez poignant sur le bilan de Biya’a Bi Mvondo illustre bien le désastre économique que subit le Cameroun actuellement par ce système tant combattu : « Les véritables emplois que M. Biya a réussi à créer sont «le Ben skin (Moto Taxi), le Call Box (Points d’appels téléphoniques installés sur les trottoirs), le PMUC et les bars». Pendant que les motos taxis deviennent donc le secteur qui créé le plus d’emploi au Cameroun en ce moment, la Côte d’Ivoire, pays comparable au Cameroun, bien que sortant d’une longue guerre, a su à travers sa Société Ivoirienne de Bus, Sotra, créer une véritable entreprise qui aujourd’hui est une fierté pour les ivoiriens et qui renvois les bus usés à la SOCATUR (Société Camerounaise de Transport Urbain) pour aider les populations de Douala. Elle est côté à la bourse d’Abidjan, participe à la campagne de levée de fonds par le biais d’offres de bons du trésor ivoirien.  Cette société fabrique des Bus sur place à Abidjan et les exporte désormais au-delà des frontières Ivoiriennes. Le Gabon a déjà reçu dix de ses autocars pour son transport urbain plus des ingénieurs et conseillers ivoiriens pour la maintenance et la formation des Gabonais, sans oublié que les bus mercedes de 71 places utilisés pour le transport inter urbain au Cameroun sont montés en côte d’Ivoire. Le Nigeria et d’autre pays africains auraient passé des commandes dans le cadre d’une coopération sud-sud. » (Ernest Pekeuho)

L’actualité au Cameroun, depuis le retour de la fille cadette d’Ahmadou Ahidjo, Aminatou Ahidjo puisqu’il s’agit d’elle, est dominée par un grand tapage assourdissant dans les réseaux sociaux, sur la toile sur la question de la réhabilitation de feu le président Ahidjo. En plein célébration des 31 ans du pouvoir dictatorial de Biya’a Bi Mvondo, les remous des ahidjoistes sont-ils synonymes de réclamation d’une réconciliation? Si oui, pour quoi faire et pour qui? Une conférence internationale est même annoncée les 7 et 8 février 2014. Elle est organisée par L’Association« Justice Plus »et leCentre Africain d’Etudes Stratégiques pour la Promotion de la Paix et du Développement (CAPED) sur le thème «Au-delà des heurts et malheurs  historiques liés à l’exercice du pouvoir, comment la Nation peut-elle être reconnaissante à  Ahmadou Ahidjo?». Cette conférence nous permettra-t-elle de comprendre et de mieux saisir les enjeux d’une réconciliation, voire d’une « reconnaissance » du peuple, de la nation camerounaise à Ahmadou Ahidjo ? Le peuple camerounais est-il prêt à renoncer à tous ces crimes en pardonnant à la famille de l’ex chef d’Etat et même de l’actuel chef? Selon Daniel Yagnye, la question centrale et fondamentale reste la solution au « contentieux historique » cher aux nationalistes et qui pourrait apporter la paix et accorder le pardon tant souhaité des ahidjoistes.

Contentieux historique: de quoi s’agit-il?

Notre pays a connu la Colonisation allemande. Lorsque les allemands ont perdu la première Guerre mondiale, leur temps de permanence dans nos côtes était expiré mais les anglais et les français ont débarqué chez nous avec le prétexte que le Cameroun était une colonie allemande. Ils nous transformaient donc en butin de guerre. C’est par cet acte de piraterie (banditisme) politique que les anglais et les français s’installèrent au Cameroun. Ils officialisèrent cette présence par la Société des Nations (l’ONU actuelle). Il faut ajouter que d’autres territoires africains qui étaient des possessions allemandes seront prises par les français, c’est le cas du Togo.

Le Cameroun n’était pas une colonie française ou anglaise. C’était un territoire sous le Mandat des Nations Unies que la France et la Grande Bretagne devaient conduire vers l’Indépendance. Dans la pratique, la France dès son arrivée se donna comme mission de rester. Sa politique fut donc d’effacer les traces allemandes et de s’implanter. Les camerounais résistaient et ceci prit encore plus d’ampleur après la deuxième Guerre mondiale ou plusieurs des nôtres avaient pris une participation très active, financièrement, matériellement et humainement. L’Union des Populations du Cameroun (UPC) fut créé en Avril 1948. C’est le parti qui cristallisa le plus les aspirations du peuple à travers les revendications portant sur la Réunification et l’Indépendance Immédiates du Kamerun allemand.

Comme la France ne voulait pas de cette Indépendance, elle commença à pratiquer des actes illégaux, des actes qui n’avaient rien à avoir avec le Mandat reçu des Nations Unies. Ce sont ces actes, qui avaient pour objectif principal de la France, de « partir pour mieux rester » en créant un Etat laquais, qui font partie du Contentieux Historique. Vous pouvez appeler ce problème comme vous voulez, c’est peut-être là où réside votre difficulté. Dans notre pays, il y a eu une Guerre atroce avec des centaines de milliers de morts, des destructions massives, des déplacements de populations, sans parler du traumatisme psychique de nos populations. Le GROS du Contentieux commence en 1955 avec l’interdiction de l’UPC, un an après c’est la Loi Cadre (qui n’était en principe réservée qu’aux colonies et pas aux territoires sous Mandat), ensuite les génocides en pays Bamiléké et Basa’a avec les assassinats de UM et de MOUMIE. C’est la partie externe du Contentieux Historique car l’implantation de l’Etat laquais actuel ne s’est pas faite sans distorsions et sans grandes difficultés. La France a du jongler avec la complicité des anglais pour bâcler la Réunification. Le Cameroun vit aujourd’hui les conséquences comme la balkanisation et la transformation du pays en Bantou-stand avec en prime le problème anglophone.

Afin de se maintenir au pouvoir, conscient de son illégitimité et de son illégalité, l’Etat néocoloniale s’appuie sur le tribalisme, le mensonge, la violence et la corruption voire l’intimidation. D’ailleurs, la convocation du leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a été convoqué à la direction de la police (Délégation Générale à la Sureté Nationale, DGSN) à Yaoundé à la suite d’une « convocation administrative » indique le communiqué du parti de Professeur Maurice Kamto. Ce communiqué précise que le chef de la police camerounaise tenait à faire une « mise en garde solennelle » au leader qu’il accuse de « porter atteinte à la sécurité publique et d’organiser la sédition par ses propos, ses agissements et son comportement ». Il faut rappeler que juste après les élections municipales et législatives du 30 septembre dernier, le MRC a déploré avec amertume les élections barbares que le Cameroun organise depuis belle lurette. C’est ce qui a fait dire à Kamto que le président Biya aura le choix entre  » engager très rapidement des discussions politiques sérieuses en vue de doter notre nation d’un système électoral crédible, garantissant le respect scrupuleux de l’expression de la volonté populaire ainsi que les engagements internationaux de notre pays, ou procéder à l’achat massif des armes pour affronter le peuple ». Et surtout, cette convocation fait suite à la publication du communiqué de la tenue de cette conférence citée plus haut dont le Professeur Kamto est l’un des panélistes. Le fantôme d »Ahidjo fait autant peur au régime?

Voilà donc le Cameroun comme il va!

Shame!

TKC_YVES


Réforme universitaire au Cameroun: Qui veut la mort de l’Université des Montagnes (UdM)?

Tout a commencé le 18 avril 2013 date à laquelle la Commission ad hoc d’évaluation des facultés et instituts privés d’enseignement supérieur de formation médicale au Cameroun dirigée par le Pr Maurice-Aurélien SOSSO, ci-devant  inspecteur général des Services au Ministère de l’enseignement supérieur, publie les résultats de son enquête en concluant que « La formation médicale au Cameroun s’est progressivement détériorée ». L’état des lieux de la situation sanitaire au Cameroun est plus que déplorable. Selon les statistiques de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publiées en 2010, le Cameroun a un déficit de 4 médecins sur le radio comme le prévoit la norme universelle requise. Ainsi, au lieu de 1 médecin pour 1.000 habitants, le Cameroun compte actuellement et ce, depuis 2010, 2 médecins, 16 infirmiers et sages-femmes et à peine un demi-personnel de dentisteries pour 10.000 habitants. Le Cameroun est donc un mauvais exemple de gestion parce que les pays de même niveau de revenus affichent à la même période, 4 médecins, 14 infirmiers et sages-femmes et 1 à 4 personnels de dentisteries pour le même nombre d’habitants. La conclusion de la Commission SOSSO a été faite après avoir eu à descendre sur le terrain afin de s’enquérir de l’état de la formation des médecins au Cameroun. Ainsi, les 4 facultés universitaires de médecine (Yaoundé, Douala, Bamenda et Buea) et les 6 institutions privées d’enseignement supérieur que compte le pays ont été auditées de fond en comble afin de proposer une « thérapeutique appropriée » selon les termes du ministre Jacques FAME NDONGO de l’enseignement supérieur.

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Cette réforme de l’enseignement supérieur dans le domaine de la santé a créé et crée encore beaucoup de remous au sein de l’opinion nationale quant aux « thérapeutiques appropriées » que la Commission SOSSO a proposées. L’une d’elles, justement, est la fermeture de 4 institutions sur les 6 que comptait le Cameroun. Les 2 institutions qui restent fonctionnelles à savoir l’Institut Supérieur des Sciences de la Santé (ISSS) de l’Université des Montagnes (UdM) à Bangangté et Institut Supérieur des Technologies Médicales (ISTM) de Nkolondom sont astreintes à une réglementation qui s’appliqueront désormais aux institutions exerçants dans ce domaines. Mais, là où le bas blesse, l’UdM, la seule à prendre position jusqu’ici, ne s’accorde pas sur ces mesures qui peuvent avoir une incidence sur son fonctionnement. Ces mesures contraignantes sont entre autre :

-l’instauration d’un examen nationale : il va sans dire que  l’effectif arrêté à 800 places pour la mise en route de ces mesures laisse perplexe pour de simples raisons que c’est l’Etat qui organise le concours national. Le Ministère de l’enseignement supérieur vient de publier la liste des candidats admis dans toutes les institutions et malheureusement, les institutions privées n’ont pas assisté aux délibérations du concours ;

-l’attribution d’un numerus clausus que l’Etat fixe unilatéralement et arbitrairement à chaque établissement. Par conséquent aucune institution ne peut garantir la qualité des étudiants qu’il recrute, ainsi, les institutions privées se retrouvent avec des étudiants qui n’ont pas le niveau qu’elles souhaiteraient avoir. Comment procédera-t-on pour éviter d’envoyer les meilleurs dans les institutions de formations publics et les médiocres dans les privées ? Malgré les dispositifs pris pour donner aux candidats la liberté d’aller dans une institution de leur choix, cette mesure reste tout de même assez trouble et douteuse : « Tout candidat doit porter un choix préférentiel sur trois établissements de formations médicale, pharmaceutique et odontostomatologique parmi lesquels au moins un institut privé d’enseignement supérieur ayant reçu un avis favorable de la Commission nationale de l’enseignement supérieur privé » ;

-Ensuite l’Etat plafonne les frais de formation à 1 million de FCFA pour chaque candidat qui doit seulement payer 50.000 FCFA. Et le reste, c’est-à-dire 950.000 FCFA seront versés par l’Etat comme subvention. Pourtant les frais de formation à l’UdM s’élevaient jusqu’ici à 1.295.000 CFA.

Si elles viennent à être appliquées, le hic dans ces mesures, c’est le fait qu’à la fois, l’Etat manque de crédibilité dans le déblocage des fonds d’une part, et d’autre part l’UdM aura un déficit de 295.000 FCFA par étudiant. Où l’UdM pourra-t-il prendre les sous pour combler ce trou alors que l’institution s’est engagée avec l’Agence Française de Développement (AFD) pour un prêt de 5 milliards de FCFA en vue de la modernisation de ses campus? Et l’un de ses dirigeants, Ambroise Kom de s’indigner à juste titre : « Les 950.000 CFA qui seront payés par le gouvernement sont incertains comme tous les paiements attendus de l’Etat camerounais. Or l’UdM fonctionne sur la base du cash que versent les étudiants. Simple manière de dire, vous pouvez fermer les portes. Telle est la rançon d’une expérience presque réussie au Cameroun ».

La question qui reste donc posée est celle de savoir qui veut que l’UdM « ferme les portes » ? Pour la petite histoire, depuis belle lurette, les concours officiels organisés par l’Etat au Cameroun ont toujours été l’objet de trop de suspicions, de méfiances et même d’intrigues car la corruption et le tribalisme d’Etat ont ternis leur image. L’une des conséquences est la frustration et le manque de confiance des jeunes camerounais qui ont décidé alors de s’exiler à la recherche de meilleurs formations universitaires pour se former. Ainsi, les institutions universitaires des pays occidentaux, sans oublier celles de l’Afrique de l’Ouest et du Nord étaient les plus convoitées. La demande étant donc supérieure à l’offre au pays et en plus la non crédibilité du système de gouvernance malgré l’ouverture, depuis six ans, à la faveur de la réforme universitaire de 1993, de la Faculté de médecine et des sciences pharmaceutiques à l’Université de Douala, de la Faculty of Health Sciences (volet médecine) à l’Université de Buea, de la filière pharmacie et odontostomatologie à l’Université de Yaoundé 1, de l’Ecole de sciences et médecine vétérinaires à l’Université de Ngaoundéré, a ouvert la porte à la concurrence. Quelques initiatives privées ne pouvaient être qu’une aubaine dans ce contexte de « voyoutisme » de la gouvernance au Cameroun. Les institutions privées et plus particulièrement l’UdM, ont fait du chemin et montraient déjà les signes du succès. Ce constat a même amené un internaute dans un forum à dire des gouvernants qu’ « Ils ont confisqué le Cuss (actuellement devenue Faculté de Sciences Biomédicales de Yaoundé) où ils y font entrer leurs enfants médiocres. Maintenant que l UdM offre aux brillants enfants ne faisant pas partie de leur réseaux, la jalousie et la haine les pousse à tuer cette initiative privée ». il ne serait donc pas surprenant de constater que l’intérêt de l’Etat voyou n’est pas de sauver des vies, de résoudre le problème de déficit des médecins au Cameroun. La situation de la région de l’Extrême-Nord est plus qu’intenable et nous interpelle vue le communiqué du parti politique MRC de Mauric Kamto qui appellent le gouvernement à prendre ses responsabilités à la suite des ravages du paludisme.

Les chiffres officiels du ministère de la santé publique sont sans appel. Le Cameroun enregistre 100.000 cas chaque année! C’est horrible! Comment ne pas s’offusquer de cette situation qui a assez duré? Comment ne pas tomber à nu devant ce qu’on peut appeler une catastrophe à peine voilée? Une ville comme Maroua, une localité urbanisée où les conditions de vie ne ressemblent nullement à un cadre organisé et bien entretenu, où sont passé les services d’entretien et d’approvisionnement en eau potable pour rendre la ville vivable? Lorsque l’alarme est signalée pour prévenir, les langues diaboliques sont prêtes à considérer que l’Etat n’a de leçon à recevoir de personne et que les esprits frustrés en profitent pour salir l’image du Cameroun. Voilà donc l’image du Cameroun exposé aux yeux du monde entier avec des morts en cascade comme un pays en guerre. Quelle honte!

Monsieur Mama Fouda, l’illustre ministre de la Santé Publique affirme donc sans pince rire, sur les ondes de la radio nationale que « Nous frôlons les 100.000 décès dus au paludisme par an ». Il ajoute que « le taux de mortalité est de l’ordre de 20 à 25% ». 10.000 cas enregistrés depuis les mois d’août et septembre et déjà plus de 600 morts dans notre conscience pour ne pas 1.000 morts selon les ONG et la presse locale. Merci monsieur le sinistre, pardon monsieur le ministre. Bravo ! Ainsi va le Cameroun…

Shame !

TKC_YVES


Doing Business 2014 : le Cameroun et sa descente aux enfers

La Banque mondiale a publié ce lundi 28 octobre 2013 son traditionnel rapport sur la facilité de faire les affaires dans le monde. L’info est visiblement passée sous silence au Cameroun… Serait-ce parce que le pays poursuit sa descente aux enfers dans ce classement ? Plus visiblement, le Cameroun passe du 161eme au 168eme rang mondial cette année avec zéro réforme entreprise jusqu’ici pour la facilitation du climat des affaires. A titre d’illustration avec quelque pays africains:

–  Le Gabon remonte tout doucement, du 170eme au 163eme rang mondial. Il passe donc devant le Cameroun qui est, selon quelques langues imbues, le leader de la sous-région.

– La Côte d’Ivoire, pays qui sort de la guerre et qui reste vraisemblablement encore divisé par cette guerre, marque indubitablement des points. Il passe  également du 177eme au 167eme rang mondial.

– Le Rwanda, pays relativement stable, reste le meilleur africain. Ce pays enregistre une forte progression et marque 20 points en passant du 52eme au 32eme rang mondial avec au total huit réformes entreprises. C’est le plus grand record dans ce classement de la Banque mondiale.

– Le Tchad et la RCA se livrent à un jeu de chaises musicales en queue de tableau. Le premier, avant-dernier dans le classement précédent, a « ravi » la place de dernier au second cette année même s’ils ont eu chacun une réforme.

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Mais ce rapport est trop gentil. Je ne vois pas en quoi et comment notre sort peut être différent de celui du Tchad et de la RCA. Il est devenu impossible de faire quoi que ce soit au Cameroun, tellement les tracasseries et la corruption sont allées croissant. Il est devenu presque de coutume que les mauvais comportements sont banals. Dans chaque administration, chaque petit chef, fonctionnaire ou agent de l’administration ou autre, crée dorénavant son impôt, et chacun d’eux est un Etat dans l’Etat. A chaque moment, un individu peut se présenter dans une boutique, une entreprise, voire un domicile, et apposer les scellés sans que personne ne riposte, ne tousse. Le contribuable, sans défense, se trouve affaibli devant ces bandits à col blanc donc le seul intérêt n’est pas de protéger le citoyen, mais de s’enrichir en arnaquant. Leur méthode est simple : ils font des efforts pour trouver la faille dans les dossiers du contribuable et donnent l’impression de sauver celui-ci de la sanction administrative en lui proposant des entourloupes sophistiquées qui ne peuvent être que du fruit de réflexion d’un génie malsain et stupide.

Dans le domaine de la sécurité, c’est une véritable catastrophe. Chaque policier, chaque gendarme, peut vous garder le temps qu’il veut. Les décisions de justice sont vendues presque à la criée. C’est au plus offrant. Et quand quelques magistrats se montrent courageux, leurs décisions ne seront jamais exécutées.

Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un coup d’oeil sur le train de vie de toutes ces marmailles aux dents de loup. C’est trop grave… Il devient banal de voir des fonctionnaires qui touchent 150 000 à 200 000 F Cfa de salaire mensuel au trop, rouler dans des 4X4 flambant neuf, vivre dans des résidences de cinq cents millions de nos pauvres F Cfa, voyager en première classe d’Air France avec  toute leur famille (3 millions au moins le billet), sans être inquiétés.

La Côte d’Ivoire sort de la guerre, mais elle a une croissance à deux chiffres. Le Tchad et la RCA sont perturbés par la guerre depuis deux décennies. Le Cameroun a fait la guerre quand pour mériter tout ceci?

Shame!

NB : Cliquez sur l’image pour télécharger le rapport Doing Business 2014

TKC_YVES


Le Marchand et Dati : La femme « calculeuse » ou la loi du Talion

Les mecs qui se font entretenir par les femmes sont des gigolos… Comment appelle-t-on les femmes qui qui se font entretenir par les hommes? La question semble malvenue car, dit-on, une femme qui se fait entretenir par un homme est une situation normale. La pauvreté de la langue française pour désigner ce genre de femme « mesquine » face à la récurrence d’un comportement jugé trop mesquin a donné des idées au vocabulaire de la rue au Cameroun. Un homme qui vit aux dépens de la femme a plusieurs appellations : quand il n’est pas un « gigolo », il est un « mougou » ou « boutoukou ». C’est « pile ou face ». Pour certaines femmes, un « homme qui aime bien » est celui-là qui dépense, surtout sans compter, pour sa « bien aimée ». Quand une « certaine femme » vit systématiquement aux dépens de l’homme, n’est-ce pas c’est toujours l’homme qui est indexé quand celui-ci « n’assure » plus ? Vous voyez bien que le terme en français pour désigner ce genre de femme n’existe pas, sauf erreur de ma part… Ce débat sur l’égalité est fondé sur une balance défavorable selon les contextes. L’amour d’une femme est tributaire du bénéfice rentier qu’elle tire de la relation avec un homme. Peu importe les objectifs de ces avantages même si par ailleurs on sait que c’est pour davantage prendre soin d’elle-même, pour son élégance et sa séduction sans faille. J’aime beaucoup citer cette sentence de mon ami et frère appelé affectueusement « Lionking » pour qui : « Les femmes doivent cesser de prendre leur corps pour une boutique, l’homme pour un métier et l’enfant pour un moyen ».

 

Les relations que les Hommes entretiennent de nos jours dans le cadre de l’amour ont toujours été au centre des intrigues. Anthropologiquement parlant, toutes les sociétés ont, sous le plan culturel, des systèmes de vie comportementaux donnant aux deux sexes des « rôles » sociaux bien distincts. Le temps, la technologie et la modernité sont pour beaucoup dans la déconstruction et la construction de ces systèmes de relations amoureuses. Ils ont permis à la société et au Droit, selon les circonstances de chaque culture, de s’adapter aux mœurs, aux us et habitudes comportementales des deux genres. Les Femmes ont pris goût à s’arcbouter sur les hommes parce que, soi-disant, les lois leur donnent la possibilité d’avoir une illusion d’être en position de force. Or, Il y a de plus en plus une évidence quant aux insuffisances légales à cet égard, du fait qu’on a remarqué que les femmes jouissent inopportunément (c’est à dire de façon opportuniste) des dispositions légales. L’avenir proche pourrait les surprendre car c’est dans cette direction que le législateur est désormais en train de regarder… Mais toujours est-il que juridiquement parlant, et c’est mon avis, en relation amoureuse, il serait difficile de parler d’égalité, même dans les faits. Toute relation amoureuse est teintée d’intérêt, qu’on le veuille ou non. J’aime aussi cette ritournelle qui veut que c’est chacun qui paie « sa » facture. De quoi donc se mêle une femme qui porte un enfant pour faire payer un homme sous le simple prétexte qu’il est le géniteur ?

Dites toujours que la femme est l’égale de l’homme…

Le débat de la responsabilité parentale soulève toujours quelques passions. Le principe est le suivant : la maternité est une évidence alors que la paternité sera toujours une présomption, même pour un couple marié ! Ajoutons à cela l’exclusivité de la maternité en période de grossesse. Tout ceci pour mettre en premier les responsabilités maternelles « imposées » qui devraient naturellement et normalement engendrer celles, mêmes financières, du père ! Une femme aimante, affective, vraiment attentionnée ne trouvera aucune difficulté à élever un enfant même en trouvant un autre père adoptif à son enfant. Nul besoin de contrainte juridique ou judiciaire. Les actions judiciaires, au lieu d’établir la paix ou la justice sociale, établie la discorde, la haine et les guéguerres inutiles !

Rachid Dadati, puisqu’il s’agit d’elle, et que toutes les femmes s’en défendent, réclame en tout 6000 euros de pension mensuelle pour sa fille à son ex-compagnon de lit Dominique Desseigne. Il est président-directeur général du groupe Lucien Barrière et président de la Société fermière du casino municipal de Cannes. Sa fortune est estimée à 350 millions d’euros en 2012. Ce qui le classe 118ème fortune de France. Voilà donc le comble des illusions ! On dirait qu’une femme reste une femme. Même avec son statut de ministre, elle ne saurait perdre le réflexe de l’argent, surtout quand c’est au nom, mieux sous le fallacieux prétexte d’une enfant innocente. Le « présumé père », même s’il n’a pas été consentant au départ, devra-t-il toujours assumer ? Tout le piège de l’homme se trouverait-il dans la « présomption de paternité » tout à côté de l’évidence de la maternité ? Je vois les gros yeux me fixer comme un fou hilarant.

Karine Le Marchand et Rachida Dati, les « calculeuses » ?

Dédommagement : réparation, compensation d’un dommage. C’est la définition que le dictionnaire donne à ce mot. Donc quand une femme est avec un homme, et qu’il y a rupture, en vertu de quoi la réparation a-t-elle nécessaire ? Quel est le dommage qu’elle a subit au point de demander une compensation ? Donc Thuram était la société privée de Le Marchand ?

Comme quoi, le plaisir incontestablement partagé lors d’un rapport sexuel ou d’une aventure amoureuse coûte toujours à l’homme parfois un gros pactole. En vertu de quoi l’un doit payer la facture et pas l’autre ? L’homme « donne » toujours et la femme « reçoit » et « garde ». Voici donc une déclaration qui m’a fait tomber de nu : «Enfin, même s’il est difficile de vous dissocier la période «bling» du début du quinquennat, Rachida Dati conclut sur ses rapports avec l’argent. «Je gagne environ 6000 euros par mois en tant que députée européenne et rien pour mes fonctions de maire car le cumul des rémunérations est interdit». A ceux qui reprochaient à la ministre sa garde-robe de luxe, Rachida Dati répond qu’elle s’en moque. » : https://www.leparisien.fr/…

Une question bête tout de même : a-t-ont déjà établi la paternité de cet enfant de Dati sachant que celle-ci, aujourd’hui maire, aurait fréquenté au moins huit autres hommes avant Dominique Desseigne qui est actuellement poursuivi pour « reconnaissance de paternité » ? Non. Une femme qui fait un enfant à un homme sans son consentement, une femme adulte qui a son premier enfant à plus de 40 ans, est la preuve que cette femme a bien ciblé sa voie car même sans père elle l’aurait fait ? Rachida est une femme politique et publique. Elle tire son existante dans ses actions. Au-delà du fait de mettre le papa devant ses responsabilités, qu’elle arrête de se donner en spectacle de cette manière et élève son enfant qu’elle a choisi de faire tranquillement. Elle a les moyens de le faire sans ameuter la République.

Voilà donc les femmes qui ont décidé de  salir les autres femmes en plein carrefour. C’est Rachida Dati et Karine le Marchand qui gâtent nos sœurs. Quand on voit une ex ministre, députée européenne et maire d’un arrondissement de Paris, ou une présentatrice vedette de la télé, qui toutes les deux, cherchent à escroquer les hommes, surtout à leur âge… Pourquoi les hommes pensent que les femmes sont majoritairement des chercheuses d’or? Dans l’escroquerie elles sont solidaires, même celles qui prétendent être l’exception encouragent ces bandits ! Contrairement aux hommes qui n’encouragent pas les gigolos. De quel droit parle-t-on ? Celui de faire, à plus de 40 ans, un gosse à un homme dans son dos, et après de venir lui réclamer 6.000 € de pension alimentaire ? Ou le droit de rencontrer un homme accompli, bourré de tune, de vivre deux ou trois ans avec lui et après, en guise de cadeau de rupture, de lui demander d’acheter un appart de 500.000€ ?

Elles se plaignent de la stigmatisation

Les femmes se plaignent aussi de la stigmatisation que ces actes peuvent engendrés. Dans leur élan de solidarité, elles s’en défendent en estimant que tous les hommes doivent assumer la responsabilité de leur acte et que l’enfant n’est pas l’affaire d’une personne. Soit. Faut-il alors considérer que les « mougous » ne sont pas condamnables par la gent féminine alors que le gigolo est considéré, pour tous, comme une loque, un homme qui manque de personnalité ? Mon propos ici vise à attirer l’attention des femmes de mettre en garde ceux qui tenteront de faire porter la responsabilité des comportements déviants de certaines femmes sur le dos de toute la gente féminine. Alors, pourquoi elles doivent s’identifier à celles dont on vise précisément si d’aventure elles se sentent si différentes d’elles ? Les femmes doivent savoir que leur combat est aussi d’aider la société à mettre à mal celles qui détruisent si injustement l’image de cette femme qu’elles représentent.

Je vais encore faire appel à cet ami et frère Lionking qui est traité comme un misogyne, machiste et mesquin parce qu’il donne le fil à retordre aux femmes qui hurlent tout le temps et revendiquent une égalité, traitement que subissent tous les hommes d’ailleurs, et sur qui je reviens en disant que « les sujets d’ordre social qui touchent nos valeurs et qui protègent l’Homme : la race, la gent féminine et les enfants, le Mariage doivent être traités avec beaucoup de sévérité. Il croit beaucoup à la thérapie sociale de choc. Mes sorties fracassantes servent surtout à indiquer dans ce cas quelle est selon moi pour les femmes la voie royale pour définitivement mettre fin à la dictature des hommes. Mais vu l’indélicatesse avec laquelle surtout les femmes sont en train de me faire un procès ici et ailleurs mettant au centre mon épouse, je finirai aussi par croire que cette phrase est malheureuse et renoncerai pour l’instant à la mission de faire comprendre à mes sœurs que souvent, trop souvent le problème c’est elles car c’est elles qui prêtent aux hommes le bâton pour les fouetter. Il n’est donc pas dit que la solution des problèmes soit celle de récupérer dans tous les cas le bâton et fouetter les hommes au lieu d’enlever le caillou qu’on a soi-même dans la chaussure.

Solidarité pour l’enfant : responsabilités partagées ?

Nous vivons dans un espace commun où vos enfants, nos enfants ont des besoins financiers et des besoins affectifs. Il n’est donc pas concevable, pour un homme, disent certains, de dire qu’il participerait à l’éducation de l’enfant uniquement quand il l’aurait décidé. Je pense simplement qu’une solution devrait être trouvée dans le silence et laisser le père de l’enfant revenir de lui-même plus tard. Les enfants cherchent toujours leurs géniteurs.

Je suis tout à fait d’accord qu’un homme fasse un déni de paternité lorsqu’il est convenu qu’il ne fasse pas d’enfant avec sa compagne. Dans tous les cas ils sont tous les deux fautifs et je trouve honteux de prendre un enfant en otage dans ce genre d’histoire. Cette femme a vendu sa dignité moins chère. Je dis comme ça en supposant quelle pourrait aussi en avoir. Mais se souiller à ce niveau lorsqu’on tient compte de sa situation d’ex garde des sceaux et député européenne, j’imagine les commentaires dans les couloirs. En plus c’est toute la France qui est souillée. Je connais des femmes courageuses qui ont élevé leurs enfants toutes seules avec dignité et qui n’avaient pas un centième des revenus de cet homme. Au moment où les gens commençaient à oublier cette triste affaire, elle trouve le moyen de se trahir en dévoilant tous ce que tout le monde pensait tout bas… que « sa seule et unique motivation c’est…. L’ARGENT » car c’est évidant quelle s’en fout de cet enfant qui portera a jamais les stigmates des dérives de sa maman « argentivore ».

En conclusion, il semble, sauf erreur ou omission, que presque toutes les femmes « garderaient ainsi dent » aux hommes dans leurs forts intérieurs. Puisqu’elles sont en majorité « rancunières » vis-à-vis des hommes. Pour quelles raisons ? Je ne s’aurais le savoir ; comme quoi, qui aime bien châtie bien ? Elles sont les premières à avouer que l’argent et la femme ne sont pas à mélanger. Pourquoi donc la prise en charge financière de la femme doit être une exigence chez l’homme dans le cas d’une relation amoureuse ? Que vient alors faire sincèrement l’argent dans l’amour, si ce n’est très souvent que dans un cas inavoué de prostitution ? Et pourquoi, pour les femmes, la responsabilité paternelle se résumerait-elle toujours et beaucoup plus à l’argent soit à une responsabilité plus financière qu’affective ? N’est-ce pas là encore la preuve du matérialisme de certaines femmes ? Ou bien ? Ces femmes-là, pourquoi sont-elles toujours en position de vengeance, train de mijoter en sourdine des plans en filigrane au prétexte fallacieux pour les intérêts de la progéniture même involontaire ?

 TKC_YVES


Maurice Kamto: Le nouveau « monstre politique » peut-il faire trembler Etoudi?

Le 30 septembre 2012, date à laquelle le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) fût lancé, personne ne pouvait imaginer la percée, qu’elle soit mitigée ou pas -peu importe- de ce parti. Cela va rester une date historique pour ce parti qui a connu des remous autour de l’autorisation de la tenue de sa première Convention-fondatrice. Le sous-préfet de Yaoundé II avait donc interdit la tenue de cette convention pour des raisons de « sécurité » dit-on dans un lieu (Collège la Gaité) public. L’opinion nationale a vite fait de penser que les autorités s’évertuaient à tuer un parti encore en gestation. Finalement, après moult tractations, la dite convention s’est tenu plutôt avant la date convenue (le 30 septembre 2012) au préalable pour, le 28 septembre aux heures tardives de la nuit, dans les locaux du siège du parti situé à Odza. Comme le ridicule ne tue pas, ce voyou de sous-préfet, voyant que le parti avait utilisé le « Plan B », se précipite sans honte au siège pendant la convention pour demander au secrétaire général Alain Fogué de « bien vouloir décharger une note d’annulation d’interdiction« . Ce que le secrétaire général refusa sans hésiter. C’est donc le samedi 29 septembre 2012 à 2h30mn que Maurice Kamto avait donc été élu président.  Mais, qui est donc ce Maurice Kamto qui ne cesse de défrayer la chronique depuis un certain temps?

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Digne fils de la ville de Bafoussam, cet agrégé des Facultés françaises de droit en 1988 est entré au gouvernement de Paul Biya en 2004 après avoir été doyen de la faculté des sciences juridiques et politiques de l’université de Yaoundé II. L’un des 34 membres de la commission du droit internationale des Nations Unies dont il est président, et l’un des membres de la délégation camerounaise lors des négociations pour la rétrocession de la presqu’île de Bakassi, Maurice Kamto est donc doté d’un bagage intellectuel qui lui donne quelques atouts qui feront de lui l’un des leaders dont le pouvoir de Yaoundé doit surveiller de plus près lorsqu’il démission du gouvernement en novembre 2011 et lance, avec quelques leaders de l’opposition, le parti dénommé MRC le 13 août 2012. En dépit des critiques qui sont adressées à Maurice Kamto quant à son appartenance et service qu’il a rendu au régime de Biya pendant sept ans au gouvernement, ce qui va alors faire le charme pour les uns, et la méfiance pour les autres, le nouveau style du personnage de ce nouveau leader, c’est le ton de son discours qui rompt plus ou moins avec ceux existants et déjà ratatinés des autres leaders politiques qui peinent à se frayer du chemin dans l’arène politique. Maurice Kamto annonce donc les couleurs en déclarant, parmi les objectifs de son parti, vouloir « proposer au peuple camerounais des idées nouvelles » et affirme sa conviction « qu’un changement de régime ne s’opère pas nécessairement dans la violence« . Beaucoup d’eau a coulé sous le pont et le parti se retrouve, 12 mois, donc 365 jours exactement, confronter à un premier challenge: celui de présenter ses candidatures aux élections couplées (municipale et législative) le 30 septembre 2013. Coïncidence heureuse ou malheureuse, seul le président éternel de la République détient la réponse à cette question.

Le bilan d’après élections du 30 septembre 2013 est loin de satisfaire les attentes des leaders de l’opposition qui avaient pourtant, malgré le minime crédit accordé à l’outil de la biométrie dans le processus de vote, émis des réserves sur le système électoral. Ce mardi 22 octobre 2013, Maurice Kamto tint une conférence de presse au siège de son parti pour une sorte de bilan d’après élections. Pour les municipales, sur 10 régions du territoire national, le parti a présenté les candidats dans 5 régions et pour les législatives, 7 circonscriptions électorales accueillaient le MRC. Résultats, le parti s’en tire avec 1 siège (Wouri-Est) seulement sur les 180 en compétition aux législatives, tandis que sur les 19 communes visées, Maurice Kamto déclare que : «les résultats définitifs sont encore attendus. Ils ne seront connus qu’à l’issue du contentieux engagé par plusieurs partis politiques, dont le Mrc, devant la Chambre administrative de la Cour suprême.» Ceci malgré les 19 conseillers municipaux obtenus dans les communes de Bafoussam I, Douala I, Douala III, Douala IV et Douala V. « Beaucoup de griefs ont été révélés par le président du Mrc qui reproche à Elections Cameroon d’avoir permis des votes multiples, des votes de personnes non inscrites, des votes sous haute surveillance dans les casernes militaires, la poursuite de la campagne électorale dans les bureaux de vote, l’usage des ressources de l’Etat, l’utilisation frauduleuse des cartes électorales non retirées et l’intimidation des représentants de son parti dans les bureaux de vote » (Sainclair MEZING | Cameroon Tribune).  Ces insuffisances jugées par le leader comme des fautes volontaires car bien pensées et bien organisées l’incitent à fermer la page pour passer à une autre étape. La menace et le ton de Kamto est donc monté d’un cran et le discours devient belliqueux.

Les insuffisances dans le processus électoral au Cameroun sont vielles comme le monde et les leaders des partis de l’opposition et l’opinion nationale voire internationale avaient déjà, en leur temps, exiger une réforme de ce système qui ne garantit en rien les élections juste et équitables. Beaucoup de griefs avaient été émis depuis 1990, année où le multipartisme fût ré-instauré. Mais, hélas! Il a donc bien fallu que ce Maurice Kamto alias « Garvey », se rappelle du temps où il était au gouvernement en imaginant comment les leaders de l’opposition se tuaient dans la merde de ce système. Quelques morceaux choisi de son discours de bilan à Odza sont révélateurs de l’état d’esprit du désormais « monstre politique » dans la classe du leadership politique au Cameroun.

PAUL BIYA A DONC LE CHOIX, ACHETER LES ARMES OU FAIRE DES REFORMES

1- « Le pouvoir est désormais placé devant un choix crucial pour l’avenir politique du pays : engager très rapidement des discussions politiques sérieuses en vue de doter notre nation d’un système électoral crédible, garantissant le respect scrupuleux de l’expression de la volonté populaire ainsi que les engagements internationaux de notre pays, ou procéder à l’achat massif des armes pour affronter le peuple »: C’est le moins qu’on puisse dire. Ça vient, ça vient! Il monte, il monte et il ne fait que monter! Voilà une sentence qui vient après un an de parcours et de dur labeur. Ne faut-il pas comprendre que, après 31 ans de pouvoir, Paul Biya ne veille céder à aucun chantage et que la seule voie de Maurice Kamto restera la rue? Les villes des années de braise et la crise de février 2008 sont bien là pour nous le démontrer. Il y a donc de forte chance d’imaginer le pire à partir du moment où Kamto qui était considéré au départ comme l’agneau ne devienne le déclencheur des hostilité. Il faut s’attendre, durant les mois à venir, aux propositions de Kamto pour améliorer le système électoral afin de mesurer la disposition du régime dictatorial à collaborer pour le changement, auquel cas les modifications seront alors apportées aux lois en cours. Les réformes ne seront donc pas une surprises, dans ce cas.

2- « Le MRC ne croit pas la confrontation inéluctable. Il ne la souhaite pas. Mais il est et sera toujours de son devoir d’être aux côtés de ce peuple bafoué, humilié et méprisé par un pouvoir aux pratiques archaïques qui s’est lancé dans le pari de l’impossible : défier le temps »: Je crois lire certains spécialistes de la propagande de guerre. Je crois avoir affaire à un coup de gueule qui s’efforce à ne pas mettre sur la table la solution inéluctable et irréversible de la « bagbotisation » du Cameroun. Mais nous n’y sommes pas encore. Il serait donc difficile de penser et d’agir un peu trop vite que son ombre et je reste convaincu, pour le moment, à un solution pacifique entre l’opposition et le pouvoir du palais d’Etoudi, siège de la Présidence de la République. J »ai toujours cru, avec raison, de devoir penser, avec le leader de la Modisa, que le vote n’était pas une solution. Je le dis depuis les premières heures du MRC qui a commencé avec la pédale douce et le voici au bord de l’étranglement. Deux solutions, pour les années à venir, restent pour Paul Biya: Collaborer ou prendre le parti du peuple, il faut choisir. Il me plaît ici de faire un crochet sur l’interview de Mboua Massok qui dit: « jamais un bulletin de vote n’est venu à bout d’une dictature. […]. Certes chaque chose a un début et si le Cameroun serait le premier exemple où un bulletin de vote détrônait une dictature, ce serait un cas historique dans les annales. Car toute dictature qui se respecte, qui organise des élections, s’il faut les appeler ainsi, n’entreprend cette opération que pour sa victoire ; autrement dit, n’organise les élections que pour les gagner. C’est ici que se justifie la pensée de Staline si je ne m’abuse, qui affirme que dans un processus électoral, ce ne sont pas les voix des gens qui votent qui comptent mais celles des gens qui comptent les voix de ceux qui ont voté« .

Peut-ête Maurice Kamto a-t-il compris la leçon du leader Mboua Massok? En tous les cas, les craintes d’Etoudi sur le leader Maurice Kamto peuvent-ils être fondées dans la mesure où certaines pontes du régime continuent à penser que les visées de Kamto ne sont pas aussi minces que ça et c’est l’élite de l’ethnie Bamiléké qui se retrouverai derrière la montée, même minime soi-il, du MRC. Les affirmations selon lesquelles les hommes d’affaires Bamiléké sont des principaux « financeurs » du parti MRC sont légion et courent les rues de la capitale. Le journal Ouest-Littoral crie à la bétise des hommes du pouvoir en ces termes: « Au lieu d’essayer de comprendre le pour¬quoi d’une telle rapide ascension,le pou¬voir veut trouver des boucs émissaires qui se recruteraient essentiellement au sein de la communauté bamiléké, qui militeraient le jour au sein du Rdpc et la nuit au Mrc. Comme pour ce pouvoir, le Camerounais ne fonctionne qu’avec pour seul carburant l’argent, l’ascension de Maurice Kamto ne peut s’expliquer que par des «milliards» que ses «frères» de l’Ouest lui donneraient afin d’accéder au «Capitole» » (BENJAMIN ZEBAZE | Ouest Littoral). 

Les Bamiléké et leur supposé hégémonie dans la géopolitique et la sphère économique deviennent, à n’en plus finir, les boucs émissaires du régime. Une fois de plus! Quand l’ethnie entre en jeu dans les débats et les positionnements politiques, y-a-t-il lieu de craindre le pire? Ainsi va le Cameroun!

TKC_YVES

 


Cours Pénale Internationale (CPI). L’ataraxie est-elle possible quand les négriers sont à la commande?

Mon week-end était mouvementé. En faisant un tour au Matango Club pour avaler un coup, le coin était bien animé avec beaucoup « d’odontol » et de « mbita-kola » bien frais. Mes compagnons de toujours Cabral Libii (Journaliste), Alex Gustave (Journaliste), Guy Simon (Homme politique) et Patrice (Ecrivain) étaient déjà là, et avaient engagé un débat sur les derniers développements de l’actualité de la CPI. 

Cabral Libii : Pour la petite histoire, c’est à l’issue de la conférence internationale tenue le 17 juillet 1998 que le statut de Rome fut adopté. 120 Etats avaient signés, donc 30 africains! L’Algérie avait été le seul pays à dire: NON. Ces statistiques montrent bien que c’est le gros contingent continental. Si surprise il y en avait eu, c’est justement le fait que les pays comme l’Israël, Les USA, l’Inde, et autres grandes puissances, s’étaient abstenus. La France ayant émis des réserves. Ce qui est paradoxal dans tout cet imbroglio c’est que, de même que les Etats signataires, les membres du conseil de sécurité de l’ONU (USA, Chine, France, Russie, …) ont le droits de saisir la CPI pour poursuivre une personnalité quelconque, alors que ces Etats n’ont ni signé ni ratifié! Cette attitude des grandes puissances est vraiment à décrier. Mais cela n’a nullement freiné les ardeurs des stupides et dociles nègres. La signature n’a pas suffi ! Il a même fallu que les mêmes Etats africains très épris de lutte contre l’impunité des crimes internationaux se lancent dans la ratification avec une incroyable frénésie. Sénégal, RCA, RDC, Kenya, tiens ! Le Kenya en 2005. Le même qui aujourd’hui est au cœur de l’actualité.

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A malin, malin et demi 

Cabral Libii : Quel est le docile Chef d’Etat africain qui peut dénoncer aujourd’hui un engagement international qu’il a pris ? BIYA ? BONGO ? SALL ? OUATTARA ? COMPAORE ? DEBY ? SASSOU ? KABILA ? Laissez-moi pleurer ! Ils ont choisi de dire ce qu’ils veulent, ce qu’ils pensent de temps en temps, mais aussi et surtout, ils ont choisi d’exécuter à la lettre ce qui convient au Maître. C’est le prix de la longévité des leaders illégitimes.

Alex Gustave : Cette bande de gens inconséquents ne veulent en rien le bien des peuples d’Afrique. Ils veulent, parce qu’ils sont  aux affaires, se protéger des crimes qu’irrémédiablement, eux ou des supplétifs sous leurs ordres commettent au quotidien, voire assez souvent contre leurs propres peuples. Oui, ils avaient cru utiliser la CPI pour liquider leurs oppositions, souvent armées, là où certains avaient choisi les armes pour contester les pouvoirs durs et sourds aux revendications à plus de justice et de dignité pour tous. Habitués qu’ils sont – ou ont été – aux abus de pouvoirs en tous genres. Ils se rendent compte que personne parmi eux n’est à l’abri d’éventuelles poursuites devant cette juridiction internationale, qui, seule, – faute pour nos tribunaux nationaux voire cours régionales de se saisir de manière équitable de tous les cas d’abus contre les droits humains, – se pose en rempart contre les massacres de masse souvent planifiés pour des besoins d’accès ou de maintien à ce pouvoir d’Etat privatisé en Afrique!

Alex Gustave : C’est l’existence de la CPI qui a largement contraint des gens comme WADE au Sénégal à ne pas poursuivre son projet macabre de s’accrocher au pouvoir pour installer son fils.  Pareil pour OBASANJO au Nigéria lorsqu’il avait tenté de manipuler la Constitution de ce grand pays pour s’octroyer un 3ème mandat, Etc. Ce n’est pas pour rien que depuis quelques années, sur un continent où pourtant une bonne demie douzaine de chefs d’Etat ont quittés « pacifiquement », la Fondation Mo Ibrahim a, depuis 4 éditions,  beaucoup de peine à trouver un ancien chef d’Etat pour lui attribuer le prix éponyme. C’est qu’il est évident, pour les connaître assez bien, que la plupart de ceux qui ont quitté le pouvoir ne l’ont pas fait volontairement. Etant dans des pays où des peuples ont assez bien développé une culture de résistance démocratique, ils ont essayé de s’accrocher mais ont vite compris que cela finira dans les bains de sang dont ils seront tenus responsables pour être en place et avoir violé les principes de gouvernance démocratique.

Cabral  Libii : Mais comme quoi à malin, malin et demi. Les nègres ont cru pouvoir utiliser allègrement la CPI contre leurs adversaires politiques ; sauf qu’aujourd’hui ils sortent peu à peu du sommeil de leurs étourderies. Le cas LUBANGA et compagnie en RDC, c’est KABILA qui a appelé la CPI. Le cas Joseph COGNY et compagnie, c’est l’Ougandais MUSEVENI qui a appelé la CPI. Le cas BEMBA en RCA, c’est BOZIZE qui a appelé la CPI. Le cas GBAGBO, c’est lui-même qui reconnait la compétence de la CPI en 2003, Ouattara n’a fait que l’imiter en 2013 et la CPI s’est saisi Proprio motu comme le prévoit le statut de Rome. Le cas Kenyan, c’est le Président kényan qui a appelé la CPI et les enquêtes préliminaires ont été faites sans bruits au point même qu’il y a eu confirmation des charges. Ce qui n’est pas le cas encore pour GBAGBO. Seuls les cas libyen et soudanais peuvent être sujets à polémique. Car c’est le Conseil de sécurité qui déclenche ces deux procédures alors qu’il a en son sein, des Etats qui ne sont pas soumis au Statut de Rome. Précisons en passant que le 31 décembre 2000 au dernier jour de son dernier mandat, Bill Clinton avait signé le Statut de Rome. Mais, deux ans plus tard, BUSH a révoqué cette signature. Obama n’a rien fait. Et on peut saluer la position de l’UA sur le cas soudanais.

Beaucoup de réserves, cependant…

Guy Simon : Le premier condamné de la CPI est Africain! Mais c’est sans importance. Ce qui est important, c’est la procédure qui a mené à sa condamnation et à qui elle profite! Les victimes de LUBANGA ont-ils été indemnisées? Je n’ai pas entendu la cour parler de dommages et intérêts pour les victimes Sierra léonaises de Taylor qui lui aussi n’est pas un client de la CPI, mais du Tribunal international pour la Sierra Léone.

Guy Simon : Pour mémoire, la loi de la compétence universelle belge  allait plus loin que la CPI car elle voulait poursuivre partout, sans avoir besoin de collaboration ou de ratification. Bref une vraie justice. Mais quand les USA ont menacé de déplacer le siège de l’OTAN par ce que des plaintes ont été déposées contre Bush, Powell et compagnies, la loi a purement été abrogée sous forme de modification qui en fait la vidait de sa substance. Il faut alors tout simplement rapprocher ce cas de la CPI. Attendons qu’elle lance un mandat contre SARKOZY pour la Lybie ou contre HOLLANDE pour la Syrie. Nous verrons les réactions! Notre combat n’est pas contre la CPI, encore moins contre le néocolonialisme. Notre combat, du moins celui de mon organisation est contre le système qui a produit l’esclavage, la colonisation, la néo colonisation, la mondialisation et la CPI. Notre combat aujourd’hui est « civilisationnel ». Il a bien sûr des aspects politiques qui ne peuvent passer sous silence la confiscation de notre souveraineté et la déportation de nos dignes fils comme le président Laurent GBAGBO.

Guy Simon : Pour la CPI : la condition de sa constitution (conventionnelle), le principe premier de son fonctionnement (Subsidiarité), les modes de sa saisine me sont toujours apparus comme des handicaps sérieux. Vient ensuite son fonctionnement avec sa partialité et son caractère partiel évidents. Dans ma réponse, je n’ai fait allusion à la paix que pour prouver la vacuité de l’argument phare de Ngomo (Il fait allusion à un compatriote dont les positions sur la CPI ne l’ont pas plu, NDLR). Mais reconnaissons que lorsque justice est rendue, la plus grande forme de toutes les paix, celle que les doctes nomment « Ataraxie » soit la quiétude des âmes devient possible. De tous ces truands qui s’agitent, je n’ai de compassion pour personne. Ils se sont enfuis quand il fallait défendre GBAGBO et le guide KADHAFI. Qu’ils aillent au diable, mais qu’ils payent au tribunal des victimes qui est loin d’être la Haye. Oui, le tour du Cameroun arrive en grande vitesse. Mais rassurez-vous, si l’occasion m’ai donnée, je livrerai Biya et ses hommes aux orphelins qu’il aura faits. Pas à la Haye !

… il faut être réaliste !

Patrice : Guy-Simon, de ta réponse, je retiens ceci – tu parles de paix. Le tribunal, aucun tribunal n’est là pour créer la paix. Le tribunal est là pour rendre la justice. Point final. Celle-ci peut aussi être rendue avec une balle dans la nuque, comme nous savons. La CPI a choisi d’abolir la peine de mort dans ses statuts, et de siéger d’abord au cas par cas – Tribunal spéciaux de Yougoslavie, du Rwanda, du Sierra Leone – et puis, après le transfert de Taylor à La Haye, de transférer tous les cas à La Haye justement : et nous les voyons défiler. Avant c’était 50% Rwanda, et 50% Yougoslavie. Maintenant c’est devenu 100% Afrique, et cette évolution est déplorable. Entendons-nous: c’est bien qu’il y ait débat. C’est bien que l’OUA mette la pression. C’est une bonne chose. Ça rend la CPI publique et c’est l’espace de la justice – elle est rendue en public.

TKC_YVES


Cameroun, pays de tricheurs, de voyous et de bandits à col blanc

Il y a des faits qui n’ont plus besoin de commentaires. Il y a des faits qui méritent d’être dits même si le diable risque de vous suivre. Au fait, ce pays qui est le mien est curieux à tous les égards. C’est comme si le Ciel me tombait sur la tête. Je viens de découvrir un fait assez stupide qui relèverait d’un scandale sous d’autres cieux et comme c’est au Cameroun, cela semble banal à tout le moins. Le document que vous voyez ci-dessous est aussi vrai et claire comme l’eau de roche.

Le Cameroun, mon pays, vient de passer une période électoral tumultueuse assez troublante appelé « période électorale ». Le 30 septembre 2013 a eu lieu les élections couplées: législative et municipales. Le RDPC, parti au pouvoir, a donc battu les records, en fait comme d’habitude, en enregistrant un total de 148 sièges sur 180 à l’assemblée nationale et 305 communes sur 360 que compte le Cameroun! Voilà le comble de nos malheurs! Il ne s’aurait donc être surprenant d’apprendre que ce parti au pouvoir fait la honte à ce pays. Ces résultats (80%) à la soviétique est une catastrophe. Et pour preuve?

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Le document ci-dessus est une décision du tribunal prouve que le sieur Endomo Serge Venant qui a été condamné pour détournement de bien. Donc, en principe, il doit être normalement déchu de ses droits civiques de vote comme le stipule donc sur la forme et selon la loi. Question à milles inconnues: Pourquoi sa liste a-telle été validée par le parti RDPC, par ELECAM, organe chargé de l’organisation des élections au Cameroun, la Cour Suprême siégeant en lieu et place de la Cours Constitutionnelle prévue depuis 1996 et jamais mise en place à ce jour et qui a malheureusement validé les résultats? Depuis que le RDPC a crié à gorge déployé qu’il est « le choix du peuple », voilà donc le résultat! Le parti RDPC, le gouvernement, la Cours Suprême et ELECAM, tout ça mélangé forme un et un seul ADN. Sans blague. Un hors la loi comme ce fameux et fainéant député de Endomo Serge Venant comme ça. Après les idiots viendront à la télé nationale, comme d’habitude, nous servir des démentis selon lequel le sieur Endomo Serge Venant n’est pas un repris de justice. Vous allez voir comment ce gros voyous va marcher dans les rues de la République avec le titre de monsieur le maire en narguant sa population et même piller encore plus les ressources de la mairie. Vous verrez un de ces jours comment le boa de la communication gouvernementale va sortir de son trou pour avaler tous le peuple et pondre des mensonges qui frisent la honte. Voilà donc l’image de notre cher et beau pays que les voyous vilipendent.

Une image me vient à l’esprit. Je me souvient de cette dame, la nommée Aman Adama, ex ministre de l’éducation de base qui avait été attrapée par l’opération Épervier et écrouée à la prison centrale. Elle a été libérée après avoir remboursé toute la somme qui lui était reprochée d’avoir détourné. A peine sortie, elle est allée battre campagne pour le parti au pourvoir. Vous voyez? Vous allez alors dire que je suis sévère avec mon pays? Faut-il dans ce cas employer des mots gentils pour qualifier ce régime? Vraiment, trois fois non. Ce pays ne me surprend donc plus.

TKC_YVES


Un buveur de matango sur Mondoblog

Je viens d’être admis sur la plateforme Mondoblog. C’était un soir de lundi d’octobre 2013. Cogitant sur mon programme de la semaine comme de coutume, l’information sur mon admission dans le cercle prestigieux dit « Mondoblogueur » me parvient via mon courriel. Un soupir de soulagement m’envahit à l’instant. La gaieté se lisait sur mon visage. Cela ne durera que quelques minutes, le temps de réaliser que j’avais un challenge devant moi et qu’il faut que je me mette au travail. Malgré le fait que je suis un habitué de blog, cela n’a pas suffi pour me rassurer. Et, pourtant…

Je suis en plein dans ma gaieté!
Je suis en plein dans ma gaieté!

Mondoblog est une plate-forme que j’ai connu depuis que j’ai découvert le site de l’Atelier des médias, en 2007. Et le concours pour accéder à Mondoblog ne m’avait jamais tenté. Jusqu’ici, je suis incapable de donner une raison sérieuse à cela, car mon ignorance ne suffirait pas à convaincre ceux qui me connaissent comme un homme d’aventure et accro de la Toile. Pour une première fois que je participe à ce concours… et hop, je décroche le sésame! Bigre! Donc, mon texte a convaincu les examinateurs?! Bon, c’est déjà une première victoire. Mais, ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus.

Mon intérêt et ma cible, c’est vous, chères lectrices et chers lecteurs. C’est pour vous que je suis là. J’ai senti un vide en moi depuis que je suis fan de l’Atelier des médias et je cherchais vainement partout depuis 2007 une tribune plus dynamique en oubliant que vous êtes ici, à Mondoblog. Un beau gâchis! Comme l’a si bien dit le feu Pierre Tchana, artiste Camerounais -pour ceux qui ne le connaissent pas-, « il n’est jamais trop tard ». Et pour paraphraser Paul Biya imbu de lui-même en visite à Douala et qui disait: « Me voici donc à Douala! », à mon tour, je dis: « Me voici donc à Mondoblog! »

Je me prénomme Charlot Yves. Evidemment, vous pouvez imaginer vous-même ce que signifie ce prénomme peu envieux mais empreint de beauté et de chaleur. C’est un prénom que j’affectionne d’ailleurs et beaucoup se fichent pas mal de ce à quoi cela renvoie. Tant mieux donc pour moi que je ne sois pas un clown. Ah! J’imagine que vous l’aviez deviner. Sérieusement, je suis un homme fier et surtout chaleureux. Rien à voir donc avec mon nom propre Tchakounte Kemayou qui vient de la région des montagnes, à l’Ouest du Cameroun profond. Je suis né du signe du Lion. Voilà donc qui vient de rassurer tout le monde, je pense.

Handicapé moteur à la suite d’une polio à l’âge de 3 ans, je me suis donné un défi depuis ce temps et au fur et à mesure que le temps passe je me découvre un destin : celui du fait que ma différence me rapproche de plus en plus de mon environnement, de mon monde, de la dure réalité de la vie. Au fait, pourquoi la désespérance et la crainte du lendemain séparent-elles les Hommes plutôt que de les rapprocher les uns des autres afin d’avoir plus d’espoir et de confiance en soi ? Cette différence physique, disais-je, fais de moi un homme pour qui l’ouverture d’esprit n’est pas une vaine expression. Cette vocation, je me l’ai approprié par conviction. Et je décide donc d’en faire une occupation, une préoccupation intellectuelle afin de donner un sens à mon humanitude. Voilà d’où est venu ma passion pour les sciences sociales, la sociologie en particulier. Je découvre une science assez discrète encore au Cameroun. Encore réservée à une classe d’élite intellectuelle et dont la cime est un véritable socle d’une révolution dans les mentalités d’un peuple résigné qui attend un Messie imaginaire et fictif. C’est une grande tâche que d’être appelé à se mettre au chevet de ce genre de malade qui ne croit plus en ses propres forces, qui ne croit plus à un miracle de la science. Surtout les sciences sociales qui, pour certains, n’ont pas leur raison d’être dans un environnement comme celui des pays du Sud. Le diagnostic est donc profond et révèle que le martyr de mon peuple a tellement été inique en son genre que seul le Ciel est capable de dé-stigmatiser les séquelles.

Je suis donc là pour échanger avec vous mes réflexions sur l’humanitude d’Albert Jacquard. Attention au gros mot. Ce n’est point une tribune d’amphithéâtre. Mais c’est plutôt le « Matango Club » comme on le dit chez moi au Cameroun. C’est un cadre où chacun vient se défouler pour éviter d’être étouffer par les soucis. Il s’agira ici de vous proposer une chronique politiquement correcte de réflexion à la suite d’une actualité peu diserte et bien entendu, sous un angle sociologique axé sur la problématique des différences et/ou des stigmatisations sociales. Mon objectif, c’est de donner davantage plus de valeurs aux personnes, aux actions ou aux phénomènes qui se distinguent par une spécificité non moins glorieuse et qui nécessite l’attention de tous pour amener chacun de nous à en prendre conscience. C’est le gage d’un mieux « vivre ensemble ».

Votre Mondoblogueur,

Kapo, pour les intimes.