Yves Tchakounte

Cameroon Business Forum : le Cameroun veut obtenir le meilleur classement de « Doing Business »

La 5ème édition de la Cameroon Business Forum (CBF) s’est tenue ce jeudi 6 mars 2014 à Douala. C’est une rencontre tripartite ((Etat du Cameroun, secteur privé et partenaires du développement) qui a pour objectif primordial d’assainir le climat des affaires afin d’améliorer le rang du Cameroun dans le classement annuel du « Doing Business ». Pour cette édition, le thème était intitulé « Accélérer la facilitation des procédures pour asseoir les jalons de l’émergence ». Chaque année, la Banque Mondiale publie un rapport sur le classement qu’elle appelle « Doing Business » qui donne des indicateurs sur la facilité de faire des affaires dans 180 pays. Le Cameroun se retrouve, en 2013, au 168ème rang mondial sur les 180 pays. Il a donc perdu 7 places par rapport au classement du 2012. Cette situation ne plaît pas au gouvernement camerounais qui a pris, depuis 2010, la résolution d’organiser un forum en vue de trouver des solutions dans l’assainissement du climat des affaires.

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La mission du Premier Ministre camerounais Yang Philémon à Douala revêt une double importance significative : impulser les affaires et améliorer l’image du pays tant ternie depuis belle lurette par ceux qui viennent faire des affaires, non satisfaits, repartent déçus et découragent par la suite leurs paires qui souhaitent investir au Cameroun. Yang Philémon insiste sur le fait que lui et sa suite viennent à Douala pour dire aux hommes d’affaires et partenaires du développement que le gouvernement vient vers eux les écouter afin de prendre leurs doléances en compte. Cependant, certaines informations restent méconnues par les acteurs chez qui la Banque Mondiale s’informe pour faire son classement. Les réformes qui ont été mises en place pour améliorer ce climat des affaires au Cameroun sont nombreuses. Ce qui fait au Premier Ministre que les progrès ont été réalisés, à savoir : promulgation le 18 avril 2013 de la loi portant Code d’incitation aux investissements au Cameroun ; la mise en place d’un centre pilote de dédouanement des véhicules (en 48 heures) au Port de Douala ; la création d’une agence des Petites et Moyennes Entreprises (PME), signature d’un décret portant extension des annonces légales à la presse privée camerounaise ; la dématérialisation des opérations du commerce extérieur, informatisation des documents d’urbanisme.

Cependant, les acteurs du monde des affaires restent toujours sceptiques, malgré les assurances de Yang Philémon. Ils soulignent des poches de résistance qui persistent encore à être bannies de l’environnement des affaires au Cameroun. C’est Monique Courchesne, représentante de l’IFC qui crève l’abcès en dressant un rapport mitigé de l’application des différentes recommandations en estimant que : « Sur 49 recommandations adoptés en 2013 couvrant 13 chantiers, dont 25 étaient nouvelles et 20 objets de reconduction, 20 seulement ont été exécutées, pour un taux de 41%. 17 sont en cours d’exécution, 4 n’ont pas encore débuté, 8 sont en requalification, ou ont été reportées » (Lire dans Cameroon Tribune). Quant aux hommes d’affaires eux-mêmes, c’est une déception totale après tant d’énergies mises pour booster les affaires. Pour Protais Ayagma, président d’un groupement patronal dénommé « Entreprises du Cameroun » (ECAM) qui affirme tout de même que « La seule réforme interne significative reste l’avènement des Centres de formalités de création des entreprises qui ont permis de regrouper en un lieu unique, l’ensemble des intervenants dans le processus de création d’entreprise. La deuxième réforme majeure a été la révision de l’Acte uniforme relatif au droit commercial général et de celui portant organisation des Sûretés » (Lire dans Cameroon Tribune). Depuis le dernier CBF en 2013, il n’y a pas eu d’avancée majeure. Il continue en disant : « Le recul de sept places s’explique par le fait que les recommandations ont été peu exécutées. 20 seulement ont été exécutées, et quand on dit cela, il faut voir s’il y a réellement eu impact. Ce qui n’est pas vraiment le cas. Deux concernaient le secteur privé. Il n’y en a qu’une qui a été exécutée, et ça date d’hier [mardi 04 mars Ndlr]. Il s’agit de la mise en place d’une plateforme entre secteur privé. Un code éthique devait aussi être mis en place, mais en l’absence de la plateforme, ça n’a pas été fait » (Lire dans Cameroon Tribune).

Il y a tout de même un manque de volonté de la part des pouvoirs publics. Il faut taper en plein pieds sur le mil. La perde de 7 places dans le classement « Doing Business » 2013 depuis la tripartite du Cameroon Business Forum de février 2013 est une preuve suffisante pour rester sceptique quant au classement 2014 à venir de la Banque Mondiale. Il s’avère judicieux de préciser avec beaucoup d’insistance que c’est le privé qui crée la richesse. Le rôle de l’Etat doit demeurer dans la régulation stricto sensu. La croissance en dépendra inéluctablement. Et une fois de plus, Protais Ayagma de s’insurger du fait que le gouvernement camerounais, faute d’innover, a la faiblesse de copier des systèmes qui ont fait leur preuve : « Quand on dit qu’il y a facilitation, il faut aller jusqu’au bout, soutient Protais Ayangma. Il y a des pays où on n’a pas besoin de notaire, pour créer une entreprise. Ou alors, revoir à la baisse leurs honoraires… Les problèmes d’eau, d’énergie, la situation du Port autonome de Douala, sont autant de freins dans l’amélioration de la situation » (Lire dans Cameroon Tribune).

Tchakounte Kemayou


La question du statut de la femme africaine : quel regard ?

Le 08 mars de chaque année la Femme est célébrée dans le monde entier à travers ce que l’ONU appelle par un slogan marketing « Journée Internationale de la femme ». Le thème de cette année est intitulé « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et tous ». Le Cameroun n’étant  pas en reste, se joint aussi à l’ONU pour célébrer la Femme en rendant publique son thème de la journée qui est intitulé « Défis et réalisations des objectifs du millénaire pour le développement des filles et des femmes ». Il convient ici de remarquer la portée de ces deux thèmes qui soulèvent implicitement ou explicitement les problématiques de progrès/développement et égalité. Concepts si chers au développement dans un contexte africain en ces temps modernes. Cela m’amène donc à me poser la question de savoir ce que représente la femme africaine. Le statut de « sous-développement » et « d’inégalité » qui persiste dans notre société sont-ils le fait de la « déshumanisation » de la femme ou alors l’on considère la femme comme le levier de la modernisation de notre société ?

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La Femme comme servante

Cette conception de la femme en tant que compagnons servante de l’homme est encore plus répandue dans l’opinion des mâles et de certaines femmes. A titre d’illustrations, c’est la femme qui se lève tôt à 04 heures le matin, elle se met à la tâche ménagère et est la dernière à dormir. Parfois, c’est aux environs de 22 heures ou minuit qu’elle peut rejoindre son lit. Ceci après une rude journée de dures tâches de maison. Sa tâche commence d’abord par les enfants qu’il faut apprêter pour l’école : les laver, les habiller, leur servir le petit déjeuner, les accompagner à l’école non sans avoir donné les conseils aux bouts de chou sur l’environnement scolaire de plus en plus hostile. Monsieur le mari, pour garder la bonne humeur doit avoir son repas du bas-ventre avec sa femme dès 5 heures du matin avant de passer à table pour le repas du ventre avec les enfants. Il prend donc la route du boulot pendant que madame accompagne la progéniture à l’école. Elle reste donc seule à la maison pour s’occuper des tâches ménagères que la société a tôt faites de considérer cette occupation comme une profession. Elle lave, elle blanchit, elle cuisine, elle jardine, elle repasse, elle fait le baby-sitter, elle fait des commissions, elle garde la maison et que sais-je encore ? Beaucoup d’africains et plus particulièrement de camerounais comme moi ont eu comme « profession de la mère : ménagère » dans leurs diverses pièces officielles. Curieusement, c’est la seule « profession qui reste jusqu’à nos jour reconnue et officielle mais qui n’a pas de statut. Pour preuve, quelle est le salaire de nos mamans appelées pompeusement « Ménagère » ? Evidemment, l’opinion africaine considère ce statut de la femme comme « normal ». Son « rôle » c’est de rester à la maison, de servir de partenaire sexuel de l’homme et d’éduquer les enfants.

Il devient, de nos jours, tout à fait absurde d’avoir une conception de la femme sur le schéma décrit ci-dessus. La mondialisation et tout ce que cela comporte comme effets secondaires est venue remettre en question, dans un contexte de pauvreté, cette conception africaine sous le prisme du développement et du progrès. La première critique formulée à la conception de la femme ménagère est l’asservissement et la déshumanisation de la femme en la réduisant à une servante. La deuxième critique relève du fait que cette conception avait pour effet négatif de considérer la femme comme « la remplaçante » de l’homme et non comme « la compagne » ou « la complémentarité » de l’homme. Cette conception africaine et camerounaise a créé sa propre mort devant la poussée de la mondialisation. Celle-ci est donc venue avec des concepts innovants comme « l’égalité » entre l’homme et la femme.

L’émancipation de la femme africaine

La problématique de l’émancipation de la femme est donc le fait d’une culture de la conscience collective de la déshumanisation de la femme par les hommes en Afrique. Les raisons pour lesquelles les femmes sont considérés comme telles sont légion. La population étant considérée comme un marché potentiel dans un contexte de la mondialisation, la femme devient un objet marketing. Il devient donc nécessaire d’influencer l’opinion collective par le concept d’égalité homme/femme en considérant par exemple que la femme n’est pas née pour être « ménagère », elle peut aussi « travailler » comme l’homme et se prévaloir des droits et devoirs conférés à ce statut. Du coup la question qui se posait sur la paternité des tâches ménagère se pose et il devient donc légitime de les imputer aussi à l’homme. Il devient, en ce moment difficile de faire la nuance entre la responsabilité de l’homme et de celle de la femme dans le cas où celle-ci n’exerce aucune activité professionnelle. Quelle sera maintenant le statut de la femme en ce moment-là ? Celle-ci va-t-elle rester « ménagère » comme je l’ai démontré plus haut ?

Le concept de féminisme ne tombe pas du ciel comme un cheveu dans la soupe. Dans le contexte de mondialisation, la femme est devenue un objet de marketing sous plusieurs aspects : planning familial. Je me suis toujours posé la question sur le sens du financement de planning familial par la Banque mondiale. Est-ce pour le bien-être de la femme qui revendique ce droit de décider en toute âme et conscience le moment propice pour elle de concevoir ? Soit. Il serait tout de même absurde de refuser à la femme le droit de prendre une décision utile pour son bien-être. Cependant, peut-on par-dessus tout considérer la problématique de la guerre du nombre comme moins importante que le bien-être de la femme ? Autrement dit, la guerre du contrôle de la population mondiale dans le monde où la croissance des populations non européennes vécue en Occident comme une menace géostratégique est-elle moins à considérer que le bien-être de la femme ? Cette idéologie sur le fait que la population africaine et en particulier camerounaise est trop nombreuse n’est-elle pas utopique ? Elle est même, à la limite, une baliverne. Du coup, je peux comprendre le pourquoi de cette notion d’égalité homme/femme si chères aux féministes engagées.

Le contexte de pauvreté n’est pas pour faciliter la compréhension non plus. L’homme qui allait au boulot tôt le matin est considéré comme chef de famille. Détenteur de pouvoir d’achat, il est de ce fait considéré comme un homme puissant, donc, celui qui a le destin de la famille entre ses mains. Le chômage élevé de l’homme est donc signe que le glas a sonné pour lui. Du coup, la donne change et la femme se voit nantie d’un devoir de survie de la maisonnée. Elle est alors livrée aux petits commerces de la rue et de la trié appelé vulgairement au Cameroun « bayam sellam ». Ce pouvoir financier dévolu aux hommes change de mains. La question d’égalité homme/femme trouve son pesant d’or. La femme revendique alors cette « place » qui est la sienne et que l’homme occupe illégalement. Au fait, de quelle « place » s’agit-il ? Certainement de la compagne jadis peut-être jamais reconnue par la société pourtant le statut de ménagère ne lui a jamais été reconnu.

Il s’agit ici de reconnaitre que la femme est un être humain qui doit jouir des mêmes droits et devoirs que les hommes. Cette conception selon laquelle la femme est la maîtresse de la situation économique de la famille n’est pas fortuite. Elle est belle et bien un construit idéologique qui a pour objectif de donner à la femme des convoitises injustifiées et injustifiables. Les critiques apportées à la conception de la femme africaine sont justifiées. Il faut aussi le dire sans ambages, cette conception de la femme africaine décrite plus haut est trop biaisée et bafouée par le fait de l’esprit de domination exacerbée de l’homme africain moderne dit « civilisé » qui a réduit la femme à une servante. L’Afrique a toujours, et ce depuis des lustres, considéré la femme comme le centre de l’univers car mamelle nourricière de l’humanité. Pour preuve, d’où vient-il que dans notre génération la femme doit porter le nom de son mari alors que nos mères et grand-mères portaient ou portent leur propre nom?! Il serait donc injustifié que la conception de la femme africaine soit dénouée de tout son sens pour donner à la femme la place qui n’est pas la sienne.

Bonne fête mesdames !

Tchakounté Kemayou (TKC_YVES)


Cameroun : L’orientation académique des élèves, un projet social au service du développement local

Le 1er mars 2014 est une date mémorable pour un baptême de feu pour le moins spectaculaire. L’association dénommée « Le Ndé En Force ADI» en abrégé NEFA (Ndé, du nom d’un département de la région de l’Ouest Cameroun) vient donc d’inaugurer une série de séminaires annuelle d’orientation des élèves de la classe de Terminale de ce département. Durant 10 heures d’horloge, les participants ont eu droit aux conseils théoriques et surtout pratiques des procédés à mettre en œuvres pour un choix optimal quant à leur orientation professionnelle et académique après le Baccalauréat par des experts et étudiants rompus dans leurs domaines respectifs.

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Une vue des élèves participants et attentifs aux conseils de l’expert en tourisme Yves Pascal Honla

Le projet social dénommé « Coaching des élèves de Terminale du Département du Ndé » est l’œuvre d’un groupe de jeunes ambitieux et soucieux du développement durable de leur département d’origine. L’idée vient du fait d’un triste constat que les jeunes camerounais, surtout ceux résidants hors des grandes villes comme Douala et Yaoundé, n’avaient aucune information concernant les filières universitaires et les carrières à cours et à long terme que peuvent mener ces formations. Les désertions scolaires et les échecs répétés sont considérés comme les conséquences d’une mauvaise orientation pendant les études du secondaire. Il était temps de mettre à la disposition de ces jeunes élèves vivant pour la plupart en campagne des astuces et des outils qui leur permettront de faire le meilleur choix pour la réussite de leur cursus académique et leur carrière professionnelle. Pour ce faire, l’association « Le Ndé En Force » a mis les petits plats dans les grands en organisant ce séminaire de coaching avec à la clé des professionnels, doctorants et des hommes d’affaires qui sont venus partager leurs expériences si enrichissantes et si diversifiées.

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Une vue du panel d’experts et professionnels

Sous la coordination d’Arnaud Nana (Chef de projet), les 100 élèves, sélectionnés selon leur mérite au cours du 1er trimestre 2013 de l’année scolaire en cours, ont donc écouté attentivement les conseils des professionnels comme Achille Fumtchum (Télécommunication et Informatique), Frank William Batchou (Journalisme et communication), Olivier Kassi dit Kangol Ledroïd comme nom d’artiste designer (Art et culture), Olive Chabet (Gestion des Ressources Humaine (GRH)), Tchakounté Kemayou (Sociologie), Jean-Jacques Njoh-Mbappe (Génie civil et BTP), Yves Pascal Honla (Tourisme), Me Nkongho Tom (Avocat), Dr Simo (Pharmacie) et Hon. Djeuyong Frédéric (Entreprenariat). Les grands absents, à savoir les experts dans les domaines de la médecine et le génie agricole ont laissé tout de même un vide qui a été comblé par une ambiance et un enthousiasme que les experts ont suscité chez ces jeunes élèves soifs d’avoir leur Baccalauréat et d’intégrer le monde universitaire. Ces élèves sont donc des ambassadeurs auprès de leurs pairs. Les conseils qu’ils ont reçus seront retransmis avec la fidélité qu’on reconnaît aux meilleurs élèves. D’où le choix selon les résultats obtenus.

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Une vue des personnels enseignants des lycées et collèges de la ville de Bangangté

Il est, toutefois, à noter que c’est une 1ère expérience qui a tout de même connu un grand succès avec le patronage de la mairie de Bangangté, avec aussi et surtout les enseignants curieux qui souhaitaient avoir une idée de ce projet social qui a fait courir plus de 100 élèves. Cela n’a pas empêché le séminaire de tenir les promesses des fleurs et de susciter beaucoup d’intérêts des jeunes sur les métiers qu’ils n’ont connus que sur place.

La fin du séminaire de coaching a été marqué par la remise des attestations de participations aux élèves, une photo de famille, des discours de circonstance et plus particulièrement de celui de la Présidente Viergine Du Ndé qui, malgré l’accident survenu le 12 janvier 2014 de retour sur Douala après une mission sur Bangangté pour préparer l’événement, a tenu a remercier tous les participants et les sponsors et plus particulièrement AREA Cameroun, société d’assurance représenté par Rodrigue Kendo. Toute la logistique, la mise en place et la discipline des élèves participants est une oeuvre des mains chaleureuses de Ella La Rose qui a veillé au grain. Pour une meilleure organisation dans l’harmonisation et la synchronisation des articulations du séminaire, Armand Tankoua n’a pas été de tout repos. Il faut le dire sans hésiter, le concours des relais résidant sur place à Bangangté piloté des mains de maître par Flore Namedji a été incommensurable, sans oublier le très remarquable Emile Désiré Singeh à travers son cabinet de conseil en management « Go Ahead Africa ».

Vivement, à l’année prochaine !

Tchakounté Kemayou


Réunification du Cameroun : marginalisation de la partie anglophone

Le décret du chef de l’Etat annonçant finalement la tenue du « Cinquantenaire de la réunification du Cameroun » le 20 février 2014 est finalement loin de dissiper les doutes de ceux qui avaient peu d’espoir à la concrétisation de cet événement national. Les festivités du « Cinquantenaire de l’indépendance » tenues en 2010 devraient être suivies par les festivités du « Cinquantenaire de la réunification » en 2011 pour respecter les dates du cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun francophone (1960) et de la réunification de la partie anglophone avec la partie francophone (1961). Ce qui avait donné naissance à la « République fédérale du Cameroun » avec deux Etats fédéraux.

Hôtel de ville de Buea : Symbole de la réunification du Cameroun ?
Un bel immeuble de l’Hôtel de Ville de Buea construit récemment (Photo: © C. T.)

Les questions qui subsistent, entre autres, est celle-ci : pourquoi avoir attendu 3 ans avant la tenue du Cinquantenaire de la réunification du Cameroun ? Les travaux de réfection des structures d’accueil de l’événement ont été les raisons officielles jusqu’ici entendues çà et là. Mais, il n’en demeure pas moins vrai que d’autres voix dissonantes et plus particulièrement de celles de la population de la partie anglophone estiment que ce retard est loin d’être dû aux travaux d’aménagement et de réhabilitation des infrastructures urbaines. En effet, la population et les leaders de la partie anglophone, plus particulièrement ceux du NCNC (Mouvement sécessionniste anglophone) estiment que ce retard est révélateur du climat de marginalisation dont est victime cette partie minoritaire de la population.

Réunification du Cameroun : un coup d’Etat des francophones ?

La marginalisation du Cameroun anglophone est une habitude, voire un système bien pensé qui est mis en place depuis fort longtemps et qui structure la gouvernance. Les leaders anglophones ont toujours considéré le traité de Foumban, d’octobre 1961, comme un coup d’Etat de la partie francophone sur la partie anglophone qu’ont organisé Ahidjo et Fontcha. Ces deux hommes d’Etat, par ailleurs président du Cameroun francophone pour le premier et première ministre du Cameroun anglophone pour le second, deviennent par ce traité de la réunification du Cameroun, président et vice-président respectivement de la République fédérale du Cameroun. C’est donc à ce moment précis qu’est scellé le sort du Cameroun anglophone afin de faire de ces habitants des hommes de seconde zone.

Cette marginalisation consommée, l’Etat unitaire sera alors proclamé en 1972. Ainsi, d’une « République unie », le  Cameroun devient une « République » tout court. Cette marginalisation continue et se manifeste dans les faits par une attention de moins en moins soucieuse du développement de cette région riche en ressources. Des richesses accaparées par la partie francophone. Dans les actes de nomination et de dotation en infrastructures, cette partie a toujours été reléguée en second plan dans les priorités de l’Etat « unitaire », estiment ces leaders. Que célébrons-nous donc ce 20 février 2014, si ce n’est pas une marginalisation de plus ?

Quelle solution pour régler cette réunification du Cameroun mal menée ?

Le retour du fédéralisme d’antan est la solution pour beaucoup de leaders anglophones et même francophones. Ce retour donnerait non seulement aux deux régions anglophones camerounaises (Nord-Ouest et Sud-Ouest), mais aussi et surtout aux autres régions riches en ressources, mais pauvres en infrastructures et en investissements (provinces du Sud, de l’Est et les régions septentrionales), une certaine liberté de choix des élus fédéraux. Le système fédéral, estime Jogn Fru Ndi leader du SDF, principal parti de l’opposition et originaire du Nord-Ouest, région anglophone, sera celui qui donnera la possibilité d’une grande marge de manœuvre aux dirigeants de chaque Etat fédéral de jouir des fruits de leurs richesses. Ainsi, même l’orthographe du nom « Cameroun » devrait subir une modification en passant de « Cameroun » avec « C » à « Kamerun » avec « K ». C’est donc ce Kamerun du temps du protectorat allemand de 1884 à 1916, que beaucoup de patriotes réclament à cor et à cri. Le Cameroun sous mandat de la SDN confié aux Français et aux Anglais était donc du banditisme pur et simple ; tout simplement parce qu’il était convenu dans le traité de 1884 que les Allemands devaient libérer le territoire 30 ans après. Le Kamerun, sous le mandat de la SND est donc considéré par des patriotes comme une invasion franco-britannique au cours de la conférence de Versailles de 1919.

Les parades militaires et civiles qui se dérouleront le 20 février 2014 marqueront l’apothéose de cette semaine remplie de symboles. A cette occasion donc, la journée a été déclarée fériée chômée et payée sur toute l’étendue du territoire. Un décret présidentiel de remise de peine a aussi été signé le mardi 18 février 2014. Ainsi, certains prisonniers jusqu’ici célèbres à travers l’opération Épervier de lutte contre la corruption et les détournements de deniers publics vont voir leur peine abrogée pour les uns et être libérés pour les autres. Des actes de réjouissance tout de même, mais qui sont loin d’apaiser les esprits si tenaces.

Vivement l’avènement d’un Etat fédéral !


L’amour, comme le jour, a aussi son crépuscule

Chérie

Écoute-moi bien

Le jour s’est levé et

Les jours trépassent rapidement

C’est vrai, je sais que je te dois beaucoup

Loin de moi, tu deviens le pollen si envieux

Les souvenirs vagues de ton visage me hantent

Je deviens fort dingue à penser qu’elle aussi reste perplexe

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Chérie

Soit forte, tiens bon

Le crépuscule est proche

Le lendemain sera meilleur

C’est comme ça que les jours nous pissent dessus

Ils viennent et repartent comme des voitures aussi

Si je pouvais jouer sur le temps, je le suspendrais, mais,

Mon cœur est comme le jour, il dort pour moi et se réveille pour toi

(Pour Marie Paule)

Charlot Yves TK


Après Valérie, est-ce le tour de Michelle ?

Beaucoup se rappelle comment la une de Closer qui avait annoncé une liaison avec l’actrice Julie Gayet, il y a un mois jour pour jour. Que le monde va vite ! Cette nouvelle avait fait le buzz dans toute la République française et du monde entier. Le Président Hollande lui-même avait averti les journalistes lors de son vœu de nouvel an aux média français en parlant de « vie privé ». Comme pour dire que la vie privée d’un individu, fut-il président de la République, doit être considérée comme relevant du cadre privé.

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Comme l’instinct masculin domine toujours la vie et suscite un intérêt particulier lorsqu’il s’agit d’un homme public de la carrure du président d’un pays respectable et respecté, il n’est pas toujours ne s’en remettre lorsqu’il s’agit de l’homme le plus puissant du monde. Evidemment, ce qui arrive à Valérie pourrait-il aussi arriver à Michelle qui du reste, est, contrairement à Valérie, mariée officiellement à Barack ? C’est ce que beaucoup de journaux annoncent aujourd’hui à l’instar du très sérieux Washington Post qui annonce une probable liaison (infidèle) entre Barack et Beyonce. Les américains vont-ils avoir leur Gayetgate ? Le photographe Pascal Rostain était en direct ce matin l’invité du Grand Direct des médias sur Europe 1 au micro de Jean-Marc Morandini annonce la une de Washington Post de demain.

Cette autre actualité fracassante ouvre alors le débat sur la problématique du statut de la première dame que la France avait soulevé un temps et qui a encore sa place de nos jours. Loin de là, ne faut-il pas s’interroger sur la capacité des hommes d’Etat à maîtriser leur instinct de masculinité, de maso ? Il serait illusoire de considérer que, même avec sa posture de chef d’Etat, un homme est toujours imprévisible et dangereux. On se rappelle encore que cette belle dame de Michelle, de par sa majestueuse personnalité a éblouie beaucoup de gens qui étaient loin d’imaginer que cet homme de Barack allait jouer cette salle coup à la jolie Michelle qui venait juste de fêter ses 50 ans d’âge dans l’allégresse. Beaucoup ont aussi sitôt fait d’idéaliser ce couple Barack-Michelle. En tous les cas, loin de moi de précipiter l’idée d’une rupture prochaine de couple que j’appellerai de « mythique », il faut déjà penser sérieusement à cette rupture. J’avais d’abord cru à du bluff lorsque les Français s’agitaient autour de la vie privée de leur président. Maintenant, je dois prendre tout ça au sérieux !

La dernière actualité de l’ancienne compagne de François Hollande est la plainte de Valérie contre le journal Closer pour « Atteinte à la vie privée ». Cette info est révélée par BFMTV.

Vivement, que Michelle commence déjà à penser à un prince charmant. Je suis candidat, d’ailleurs ! Rire…

TKC_YVES


Cameroun: Mêmes les handicapés ont droit au sourire…

Il n’est pas du tout aisé de penser que le bonheur c’est pour les autres. J’ai donc eu cette ferme conviction ce 30 janvier 2013 lors d’une cérémonie haute en couleur et riche en perspectives qu’a abrité le célèbre collège DE LA SALLE de Douala. Lieu circonstancié par sa référence sociale dans l’option de l’éducation et de la formation de la jeunesse camerounaise, ce collège n’a donc pas hésité d’offrir sa splendide gymnase pour accueillir les 50 personnes attendues pour la surprise de l’année.

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Une présence remarquable

 

Avec la présence remarquable du délégué régionale du ministère des affaires sociales pour la région du Littoral et résident à Douala Monsieur Edjoa, les personnes en situation de handicap peuvent donc vivre en réalité ce qui était considéré comme un rêve. En effet, l’association « NOUS SOMMES LA » dirigée des mains de maître par la gracieuse Diane COLLIGNON, handicapée elle-même et résidente à Paris est bel et bien le chef d’orchestre de toutes cette ballade féerique. Depuis 2012, cette idée de venir auprès de ses compatriotes qu’elle a quitté depuis 13 ans la hantais. Comment pourrais-je être utile à mon pays? Se lamentait-elle à juste titre! Coïncidence fortuite et bien heureuse providence l’a conduit sur les chemins de l’association GIC-HANDY qui est bien représentée sur place à Douala et pilotée par Innocent SILAHE.

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Une vue de l’assistance

Ce 30 décembre donc, était l’apothéose de la concrétisation d’une promesse d’octrois à 16 personnes handicapées les moyens matériels et financiers pour entamer ou poursuivre leur petits métiers qui battaient en brèche depuis quelque temps. Ce soutien financier et en nature qui n’est d’ailleurs pas consistant, témoigne de la disponibilité et de l’attachement des pairs que d’aucun peut penser à tord comme une rigolade. Comme petits métiers qui a retenu mon attention, je peux citer entre autre, les secrétaires bureautiques, les fabricants et réparateurs de chaussures, la commercialisation du miel, la commercialisation des arachides et caramel en grande quantité, la commercialisation des produits de la téléphonie (Cartes de recharge, transfert de crédits, appels téléphoniques, etc.).

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Une vue des bénéficiaires

Malgré sa sobriété, cette soirée récréative du 30 décembre 2013 a été empreinte de beaucoup de promesses tant au niveau des bénéficiaires qui entendent gérer leur patrimoine avec rigueur, qu’au niveau des associations partenaires qui s’engagent à renouveler l’expérience jusqu’à la dernière lie.  Ainsi donc, le meilleur est dans le futur!

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Une vue du matériel offert

TKC_YVES


Cameroun: Prolongement du boulevard de la République, tout un quartier rasé!

Le début des hostilités pour le déguerpissement de la population était fixé à la date d’aujourd’hui 06 janvier 2014. Le délégué municipal Marcous Mandeki vient de vivre ce spectacle houleux de la destruction de son quartier d’enfance. Larme à peine voilée!

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L’état marécageux de Bonabo

Comme il est de coutume pour les projets de développement, on ne pourrait s’y opposer, mais il y a des préalables notamment le ré-classement ou le dédommagement des populations. Depuis le début les autorités sont déjà au 3e tracé avec autant de jalonnements. L’irresponsabilité de la Communauté Urbaine de Douala (CUD), maître d’oeuvre, se fait ressentir.

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Le génie militaire de Douala en plein boulot

Bonabo, c’est donc le quartier chaud de Douala qui a été ciblé par les casses à grande échelle. C’est l’un des coins phares de Bépanda, jadis le plus grand championnat de vacances s’y déroulait et dans son stade ont défilé des sommités de l’art sportif et musical. Au lieu de se féliciter de cette casse, il était mieux et sage qu’il soit réhabilité, modernisé, développé et urbanisé mais, hélas, on achète pas l’intelligence !

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L’état des dégâts

Bonabo est impraticable en saison des pluies? Nous y sommes nés, y avons grandi et nous voilà toujours vivant. En saison des pluies, Bonapriso, Akwa et Bali (les quartiers les plus huppés de la ville) sont aussi victimes de très grandes inondations, de même que l’avenue Kennedy à Yaoundé. Mais fort heureusement personne n’a jamais demandé que ces quartiers soient rayés.

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Une famille épargnée

Bonabo est très vaste et ses limites s’étendent jusqu’à Bonabassem, Safari, Sable, Bonamouang (boulangerie barker’s), double-balles et petit wouri. Ce prolongement du boulevard de la République aboutira bien sûr au rond point MAETUR de Bonamoussadi (quartier résidentiel), la largeur de la route est de plus de 35m (incluant chaussée et trottoir) puis une autre superficie pour les jardins.

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Même l’immeuble du quartier a échappé belle!
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Et le snack Bar du coin est tombé en ruine. Belle fin!

 

 

 

 

 

 

 

Douala, comme il va!

TKC_YVES


Cameroun: Lutte contre la pollution. Un plaidoyer pour les foyers améliorés

Les festivités de fin d’année sont devenues des occasions de réceptions et de partages autour d’un verre et d’un repas copieux, signe de convivialité. Je profite de cette occasion pour lancer un vibrant appel de protection de la nature aux lecteurs que vous êtes. Ce message est non seulement un plaidoyer pour la protection de notre environnement, mais il est aussi un gage pour le maintien de notre santé et l’une des solutions pour réduire la pauvreté. C’est donc, au fond, un plaidoyer pour un humanisme à adopter dans les années à venir par les populations des pays donc le bois est devenu une source d’énergie incommensurable. Il sera donc question ici de montrer que nous pouvons préserver nos forêts en évitant la déforestation qui a des conséquences ô combien néfastes à la fois sur notre environnement et notre santé et par ricochet, sur notre survie.

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Le portage du bois de chauffe. Une activité pénible que nous devons désormais éviter

L’« Association pour la Recherche et la Promotion de l’Energie Durable en Afrique Centrale » en abrégé ARPEDAC, organisation à but non lucratif s’exerçant entre autre dans la lutte contre le changement et la protection de l’environnement invite les Camerounais et les Africains, pour l’année 2014, à adopter de nouveaux comportements. Comme tout changement de comportement est un exercice complexe et nécessitant un processus et une expertise dans la connaissance des gestes utiles et simples, ARPEDAC se donne donc pour mission de mettre à la disposition des populations et des pouvoirs publics quelques astuces nécessaires pour un environnement sain.

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La cuisson par le bois de chauffe:Pollution et déboisement. Une activité à éviter
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La cuisson par le bois de chauffe:Pollution et déboisement. Une activité à éviter

Parmi les nouveaux comportements à adopter, nous insisterons sur la technique des foyers améliorés qui doivent remplacer les foyers à trois pierres (biomasse). ARPEDAC se donne pour mission de plaider pour 2018 comme l’année butoir pour l’élimination totale des foyers « trois pierres » dans les ménages à faibles revenus au Cameroun et en Afrique Centrale. Pour cela il est Indispensable le Développement d’une Stratégie Durable d’Elimination Progressive des Foyers « trois pierres » en Afrique Centrale d’ici 2018. Pourquoi devons-nous lutter contre les « foyers à trois pierres » ? Le problème de la disponibilité de bois commence à se faire ressentir. Le bois de chauffe qui se voyait il y a quelques années dans l’environnement immédiat et direct des habitants se trouve maintenant à des kilomètres. Beaucoup de facteurs sont à l’origine de cette situation mais surtout l’exploitation sans réflexion des milliers de tonnes d’essence de bois pour les centres urbains par des gens peu scrupuleux. Le gaz GPL se fait de plus en plus rare et c’est le gaz GES qui s’installe. Les prix en consommation d’énergie grimpent du jour au lendemain créant davantage la « fracture énergétique » trop exorbitante. D’où le changement climatique observé de nos jours.

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Les frites de beignets. La cuisson par le bois de chauffe:Pollution et déboisement. Une activité à éviter

La biomasse sous sa forme la plus simple (bois) est l’énergie la plus utilisée en Afrique Centrale : au Cameroun par exemple, elle couvre 90 % des besoins énergétiques du pays, mais les ménages à faibles revenus utilisent le bois pour la cuisine (70%), les ménages à revenu moyen (20%) utilisent le charbon de bois, et les ménages à revenu élevé (10%) utilisent le gaz ou le pétrole. L’utilisation de biomasse se fait majoritairement par l’utilisation de foyers peu efficients « trois pierres », aussi bien pour le bois (consommé essentiellement en zone rurale et en périphérie ou banlieues), que pour le charbon de bois (consommé en zones urbaines). Au Cameroun, le Fond des Nations Unies pour la Population (UNFPA) estime que 12 .00.000 d’habitants sur 15.000.000 utilisent un foyer « trois pierres » qui est le moins efficace des modes de combustion du bois. Spécifiquement, le UNFPA estime que 73 % de la population du Cameroun vit en zone rurale et 100 % des ménages en zone rurale possèdent au moins un foyer à « trois pierres ».

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Échantillon de foyer amélioré. Démonstration faite à la mairie de Yaoundé 2ème. Oeuvre de l’ARPEDAC

Pour ARPEDAC il est inadmissible qu’au 21eme siècle, les familles en Afrique particulièrement en Afrique Central utilisent encore les foyers « trois pierres », avec toutes ces conséquences néfastes, sur la santé, l’environnement, les finances des familles démunies. Il est sans ignorer que ces conséquences sont assez révélatrices et appellent à une prise de consciences collective de la communauté et des pouvoirs publics. Elles sont entre autre :

1. Une charge de travail en temps et en moyens financiers pour la recherche, la collecte et l’achat du bois de chauffage et qui se trouve être la principale tâche familiale des femmes et enfants ;
2. Les problèmes de santé, car les familles utilisent de manière inefficace le bois collecté ou acheté qui génère de la fumée et cause des maladies respiratoires (l’OMS estime que les fumées de cuisine provoquent la mort de 1,6 millions de personnes chaque année, dans le monde.) ;
3. Une charge financière pour les ménages qui payent les frais d’hôpital et achètent les médicaments ;
4. Réduction de temps consacré aux études et les autres activités génératrices des revenues pour des femmes et enfants.

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Foyer amélioré faite de briquettes et des épluchures de plantains
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Foyer amélioré faite de pierres volcaniques

 

Il existe des techniques simples, abordables et expérimentées : la technologie des foyers améliorés. Elle permet de réduire la consommation de 60 % au minimum de bois par comparaison à l’usage du foyer « trois pierres ». Ces technologies sont simples et fabricables localement. Un foyer amélioré est un fourneau pour cuisson des bois ou briquettes qui réduit d’au mois de 60% la consommation du combustible par rapport aux foyers traditionnels de trois pierres. Aussi, certains types de foyers améliorés ne noircissent pas la marmite ; Ils réduisent aussi des dégagements de fumées et les maladies causées par celles-ci, Ils réduisent la déforestation. En plus Les femmes et les enfants ne passent plus une partie importante de chaque journée pour la collecte de bois.

Il faut le dire d’emblée que les foyers améliorés ne sont pas des technologies nouvelles. Elles ont été auparavant un échec pour leur diffusion en masse pour plusieurs raison, notamment :

1. Les projets n’ont été que des expérimentations subventionnées, sans raisonnement entrepreneurial, et les phases de production et de distribution à grande échelle n’ont jamais débutées au Cameroun et en Afrique Centrale ;
2. Le gouvernement n’a jamais adopté une résolution pour appuyer et faciliter la mise en œuvre de la technologie des foyers améliorés dans les bâtiments au Cameroun ;
3. Le coût de revient de certains foyers améliorés est trop élevé. Malheureusement, ils s’adressent à un groupe cible aux revenus faibles ou très faibles dans des pays qui sont parmi les plus pauvres de la planète. Il faut donc, pour leur adaptation à grande échelle, une subvention du gouvernent ou des mairies localisées ;
4. Les foyers améliorés abordables sont peu connus par les familles démunies et manquent de l’expertise locale pour les fabrications ;
5. Le manque de stratégie nationale ou régionale pour la suppression progressive des foyers « trois pierres » respectivement au Cameroun et en Afrique Centrale ;
6. Le manque de sensibilisation sur les mécanismes tels que le « crédit carbone » ou Mécanisme de développement propre par les entrepreneurs ou les Agences nationales et régionales de promotion de la cuisson propre.

Il est indispensable une stratégie pour la suppression progressive des foyers « trois pierres » dans les ménages. Nous proposons un an (2014) pour développer une stratégie durable national et régionale pour l’élimination totale progressive des foyers « trois pierres » en Afrique Centrale d’ici 2018. Et 3 ans pour l’implémentation de la stratégie de suppression ; subséquemment, 20% suppression d’ici 2015, 50% suppression d’ici 2016 et finalement 80% suppression d’ici 2017, nous voulons plaider pour 2018 l’année butoir d’élimination totale des foyers « trois pierres » en Afrique Centrale.

ARPEDAC


Cameroun: un camionneur met en danger la vie d’un adolescent qui est entre la vie et la mort

ZINGUI Jean Pierre est un jeune adolescent qui a failli perdre sa vie. Le gamin est en danger actuellement et hospitalisé au CHU de Yaoundé. Le 04 décembre dernier, Zingui Jean Pierre, agé de 15 ans, orphelin de père et de mère se retrouve couché dans ce lit d’hôpital et ne comprenant pas ce qui lui arrive. Il a fait un accident sur le lieu de son gagne pain le 21 Novembre du coté d’Ebebda en grimpant sur un camion benne (de sable) de 10 roues. En effet ce jour, le camion à peine garé le jeune homme est monté par la roue arrière et le chauffeur ne l’ayant pas vu, a entamé une manœuvre de marche arrière qui a déséquilibré le gamin et celui-ci s’est finalement retrouvé au sol. Conséquence, le camion est monté surune jambe jambes au point de briser son bassin.

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Actuellement hospitalisé au CHU de Yaoundé, son état est critique et nécessite un scanner qui vaut près de 120 000Fcfa une intervention chirurgicale équivalent à 380 000 Fcfa et d’autres frais d’hospitalisation qui valent un peu plus de 100 000 Fcfa selon les sources hospitalières dudit centre. Bref, une somme de 600 000 Fcfa est nécessaire pour son opération qui doit normalement intervenir avant le 5 janvier 2014. Auprès de lui veille son frère aîné Onana et sa tante Séraphine Kouna qui fait des va-et-vient entre Ebebda et Yaoundé. Vraiment, cette fin d’année n’est pas de tout repos. Je ne peux pas faire l’économie de cette existence des services sociales de notre pays.

Par souci d’efficacité immédiate et par urgence, il arrive que les cas comme celui-ci nous empêche de voir plus grand. Pour notre gouverne, primo , pour des accidents de la voie publique, la couverture maladie tous frais payés , par l’assurance des véhicules est automatique, même dans un pays où les gouvernants sont des dormeurs comme le nôtre et ça, c’est le rôle de l’hôpital de soigner ce gamin quoi qu’il arrive, car l’urgence est vitale. Il appartient à l’hôpital de recouvrer par toutes voies de droits son dû chez des sociétés d’assurance concernées. Secundo, au cas où les véhicules ne sont pas assurés, l’hôpital se débrouille , par sa cellule juridique, de recouvrer son dû auprès des propriétaires de véhicules, par toutes voies de droit, y compris par la vente aux enchères des épaves. Si l’hôpital n’a aucun moyen de sauver ces gamins sans « pré-paiements » par un tiers-payant, il faut fermer cet hôpital. Mais, nous sommes là dans une situation de laxisme et de l’incompétence des services sociales qui devraient automatiquement, face à l’incapacité de l’hôpital, d’assurer la survie de cet orphelin. Les citoyens sont toujours appeler à assurer eux-mêmes, avec leur propre imagination pour dénouer les situations les plus urgentes et qui sont loin d’être des cas isolés.

Dans l’optique de donner du sourire à ce gamin, un geste de cœur, en cette fin d’année, est le bien venu. Le petit ZINGUI Jean-Pierre a besoin de ce cadeau de Noël qui est sa guérison. Une collecte de fonds a donc été lancée sur l’impulsion de Boutchouang Nghomsi dans un forum social facebook (Le CAMEROUN C’est Le CAMEROUN-LCCLC) en vue de permettre à ce gamin de voir 2014.

Voici les contacts:

00237 9981 9251 – 7714 0199 – 7629 9534 – 7148 5543 – 7652 4806

TKC_YVES