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Les erreurs médicales au Cameroun : Bachir Ndam, l’histoire d’un miraculé

Ce billet fait suite à l’émission « Le Débat Africain » d’Alain Foka diffusé le dimanche 13 juillet 2014 sur Radio France Internationale (RFI) et qui avait comme invités entre autre le Dr Guy Sandjong, Président de l’Ordre national des Médecins du Cameroun (ONMC) et Claire Hédon, présentatrice de l’émission à succès « Priorité Santé », toujours sur RFI. Au cours de cette émission qui m’a parue un peu, pour ne pas dire trop déséquilibrée par le fait que le panel n’était pas composé de victimes des « erreurs médicales », je me suis rendu compte de la nécessité de mettre sur la table le témoignage d’une victime qui, jusqu’ici ne se remet pas de ces séquelles dues à une main mafieuse qui s’est servie de Bachir Ndam, puisqu’il s’agit de lui, pour accomplir ses desseins funestes et égocentriques. Ce billet n’a donc pas pour but de mettre en cause la sincérité des déclarations du Dr Guy Sandjong qui affirme, sans ambages et imbu de sa personne, que tous les médecins reconnus coupables de fautes professionnelles sont systématiquement sanctionnés par l’Ordre, encore moins de mettre en cause la crédibilité de l’organisme dont qu’il assure la présidence. En vérité, Dr Guy Sandjong ne peut pas dire le contraire par politesse. Mais, la réalité est tout autre chose.

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Bachir Ndam, en solitaire en plein boulot.
Crédit photo: Bachir Ndam

Mon objectif ici est de montrer comment fonctionne le domaine médical au Cameroun dans la gestion des erreurs médicales à travers l’expérience d’un cas. Je sais que beaucoup ici vont me rétorquer que l’étude d’un seul cas ne peut pas suffire pour généraliser et en faire école. Soit. Ce qui est différent avec le cas du désormais handicapé moteur Bachir Ndam c’est qu’il a des éléments de preuves irréfutables et utiles pour sa défense. Il a, en sa possession, réuni des preuves (Vidéos et appels téléphoniques) enregistrés au cours de chaque étape de ses confrontations et de ses visites médicales –ce que beaucoup de victimes n’ont pas. Ce qui m’intéresse encore plus, c’est qu’il a décidé de partager son expérience en publiant un ouvrage fort intéressant sur la forme de récit de vie. En publiant son histoire relevant presque de sa sphère privée, Bachir se donne pour mission de servir l’intérêt général. Il l’affirme lui-même en ces termes : « Mon histoire était basée sur la vérité des faits dont je détenais des preuves indiscutables. Elle était aussi d’intérêt public pour contribuer à faire cesser l’irresponsabilité dans ces comportements jugés critiquables, voire même répréhensibles ». C’est donc l’histoire d’une personne en situation de handicap qui vit le martyr et le drame à la fois d’un incompris et d’un frustré qui cherche désespéramment son chemin de salut après s’être rendu malheureusement ou heureusement compte que : « L’homme propose. Dieu dispose ».

Le réseau social facebook fait quand même des merveilles. Je rencontre Bachir par l’entremise d’une amie virtuelle, en 2013. Bachir fait donc partie de mes amis virtuel en situation de handicap. Dans ma liste de plus de 2.800 amis, je n’ai que six qui font partie de cette catégorie de personne. Ils sont vraiment rare sur la toile, ce genre de personnes. Pour quelle raison ? Je n’en sais rien. Et dire que c’est moi qui convaincs trois d’entre eux à avoir un profil dans un réseau social ! Passons. Je rencontre donc Bachir pour la première fois un soir de la fin du jeûne du Ramadan. Tout joyeux de faire ma rencontre. Moi aussi d’ailleurs ! Située non loin de Bonamoussadi, la prestigieuse cité résidentielle dite « cité SIC » de Douala, au lieu-dit « Sable », la vaste villa où habite Bachir est une bâtisse apparemment construite à l’époque où la cité n’était pas encore habitée. A peine arrivé, Bachir m’attendais au portail rouge cloitré sur son fauteuil roulant devenu désormais son compagnon inséparable. Il n’avait pas l’air d’un martyrisé. En embonpoint, il ne semblait pas dessiner en lui un homme qui venait de traverser ou qui traverse encore des moments difficiles. Nous longeons donc la grande cour de la villa à travers les allées du jardin. Bachir occupe, en solitaire, une permanence de trois pièces de cette vaste et somptueuse demeure de presque 1.000 m². Le temps de m’affaler sur son canapé en rotin après avoir parcouru une longue distance du portail au fond du jardin où se trouve la dépendance du désormais handicapé moteur.  Ma toute première question, après les formules d’usage de bienvenu, c’est de savoir les raisons de sa solitude dans une si vaste demeure. Sa réponse fut brève : « un handicapé est d’abord un homme solitaire ». Du coup, j’ai compris que Bachir a une expérience à partager. Il est temps maintenant de découvrir l’homme dans sa totalité qui n’hésite pas à ouvrir son cœur encore plein de souvenirs teintés des moments de gaieté et surtout plein de tristesses. Du coup, Bachir m’avoue qu’il a des douleurs interminables qui proviendraient des nerfs au niveau des deux jambes.

Tout a commencé comme un jeu. Un après-midi de mars 2008, Bachir fait une chute grave dans la cour de cette vaste villa où résidait encore toute la famille au complet, sauf les parents qui avaient décidé de se retirer en retraite douillet en campagne. Retraite bien méritée, donc. L’arbre sur lequel Bachir avait décidé de grimper était son porte malheur. Voilà l’homme courage à la recherche des mangues jusqu’à presque le sommet de l’Himalaya. Un mauvais contrôle, et hop ! La chute a été tellement violente que Bachir a perdu connaissance. Heureusement, Shayma, sa femme était là. Elle a entendu les bruits sourds de sa chute et a accouru pour le secourir. La raideur du corps de son mari l’a fait paniquer. Elle alerte donc toute la maisonnée qui se dépêche de transporter le pauvre Bachir à Ad-Luchem, une polyclinique privée située juste en face de la villa. Après, c’est l’Hôpital Général de Douala (HGD) qui a pris le relais. Sortis de leur retraite, les parents accourent sur Douala avec la forte présomption de la mort certaine de leur fils aîné. Que non ! L’homme courage vit, malgré tout. Evidemment, le papa prend les devants pour toutes les formalités de soins et c’est le Dr Motah, le désormais bourreau, qui sera chargé d’opérer Bachir. Tout se passe comme une éclaire ce jour-là. Avant d’admettre Bachir en réanimation, le diagnostic était nécessaire. Malheureusement, le scanner du HGD est en panne. Bachir sera donc conduit dans un centre d’imagerie médicale au quartier Bonapriso en plein centre administratif de la ville de Douala. Le diagnostic fut brutal : « début d’hémorragie cérébrale » qui devait être traité rapidement. Donc, la chute accidentelle avait causé un « déséquilibre de la colonne vertébrale ». Il faut rappeler, pour la gouverne de tous, que le HGD est un hôpital de référence. Il en existe deux au Cameroun : Yaoundé et Douala.

Il fut alors décidé, par le Dr Mathieu Motah, d’opérer Bachir pour le remettre sur ses deux jambes. C’était l’objectif de l’opération telle que le médecin avait formulé au père du malade qui se trouvait encore dans le coma après deux réveils momentanés. La colonne vertébrale déséquilibrée avait besoin de retrouver son équilibre. Le Dr Motah avait donc un délai de deux à six jours maxi pour opérer Bachir. Mais, comble de bizarreries, l’opération n’a finalement eu lieu qu’au treizième jour. Voilà la première faute professionnelle et médicale dont le Dr Motah porte la responsabilité jusqu’aujourd’hui. La question que l’on pourrait se poser est celle de savoir pourquoi avoir attendu jusqu’au treizième jour ? Eh ! Bien, c’est justement là le véritable problème. C’est le fait du fonctionnement buissonnier, unique en son genre, qu’a adopté cet hôpital de référence. Des faits et des pratiques pour le moins surprenants allant de la sauvagerie à la barbarie étaient, à cette époque comme à l’heure actuelle, des habitudes factices et tacites de marketing, donc non écrites. Ainsi donc, les médecins du HGD étaient primés pour avoir effectué plus d’opérations chirugicales. C’est par là que beaucoup d’entre eux entretenaient des marchandages pour avoir plus de malades au bloc opératoire. Voilà donc cette loi commerciale en vogue au HGD qui fera de Bachir une victime, je dirais même un martyr non seulement de cette loi du HGD mais aussi de cet esprit de mercantilisme et de l’appât effréné du gain rapide du Dr Motah. Le bloc opératoire du HGD étant occupé et surchargé par les malades qui se faisaient opérer, les autres seront priés d’attendre leur tour. D’autres sources affirment même que tous les blocs opératoires étaient en panne en ce moment-là. D’autres encore affirment que le HGD manquait le matériel adéquat pour ce genre d’opération. Tout compte fait, le HGD ne pouvait pas opérer Bachir. Ainsi, le malade et courageux Bachir sera abandonné entre quatre murs. A la merci des douleurs atroces qui ont envahi tout le corps qui, devenu pâle, ne supportait plus le moindre touché. La différence avec Bachir et les autres malades c’était que son cas s’avérait d’extrême urgence. Le médecin traitant ne s’est donc pas soucié de ce cas particulier qui pourrait coûter la vie à son patient. Son objectif était déjà fixé dans sa cervelle : opérer plus de malades que tous ses collègues quel que soit l’issu de l’opération afin de bénéficier des primes. Il m’a semblé, d’après une analyse personnelle, que cette loi non écrite avait pour objectif de booster le personnel au travail compte tenu du fait que beaucoup de malades étaient négligés par laxisme. C’est ce qui se passe généralement dans les hôpitaux publics où les médecins sont plus préoccupés par les malades qui se rendent dans leur cabinet privés, généralement à leur domicile. Cette loi qui avait l’air d’être salutaire s’est révélée assassine à la fin. Les médecins véreux, comme le Dr Motah, bondissent, comme un chien affamé, sur des occasions en or comme celle-ci pour se faire des sous au détriment de la santé, du serment d’Hippocrate, donc ! Voilà le pauvre et courageux, l’homme fort de Koupa Matapit (village d’origine) dans de sale draps du HGD et du Dr Motah. Imaginez un peu les supplices infligé à Bachir par cette loi barbare qui le contraint aux douleurs les plus atroces de sa colonne vertébrale dans l’attente d’une opération chirurgicales. Treize jours au lieu de six jours maxi ! Comment pourrait-on appeler ça si ce n’est un meurtre, un assassinat volontaire. Cherchez-vous-même le terme juridique qui sied à cette situation.

L’honnêteté aurait été de dire simplement au parent du malade que le HGD n’a pas de place au bloc opératoire qui est très sollicité par ces temps de « pointage » des médecins et qu’il est nécessaire de solliciter l’intervention d’une clinique pour opérer rapidement Bachir. Que nenni. Les médecins du HGD sont à la chasse de la prime et donc, Bachir va seulement attendre que le bloc opératoire soit prêt. D’ailleurs, il n’est pas le seul malade, son cas n’est pas si grave que ça. Est-ce que c’est la fin du monde ? Sûrement, il y a beaucoup de malades qui ont payé de leur vie cette loi bizarre et ça a dit quoi à qui ? Malgré tout, Bachir connaîtra des suites de calvaires inexplicables.

Après donc l’opération qui a eu lieu le treizième jour, Bachir fait presque un mois au HGD. Le Dr Motah prescrit une rééducation motrice et fonctionnelle au Centre National de Rééducation des Handicapées d’Etoug-Ebe de Yaoundé (CNRH). C’est donc le Dr Maben qui, le premier et après avoir vu les cliches de radio, découvre un vice de forme dans le rapport du Dr Motah comme le dit lui-même Bachir dans son ouvrage : « Immédiatement, [Le Dr Maben, ndlr] avait décelé un vice de forme à la lecture du rapport médical de l’hôpital général de Douala. Les radiographies qui l’accompagnaient lui démontraient déjà qu’il y avait eu une grosse bêtise de la part du médecin Mathieu ». Cela va constituer la deuxième faute professionnelle et médicale du Dr Motah : la fixation des os de la colonne vertébrale a été faite au mauvais endroit. Les recommandations du Dr Maben étaient donc claires et formelles comme le dit Bachir : « reprise de l’intervention chirurgicale […]. Au plan technique, cela avait l’avantage de permettre efficacement la position verticale pendant mes exercices ré-éducationnels », comme pour dire que le Dr Motah avait raté son opération. Malheureusement, celui-ci n’en démord pas et insiste pour que le CNRH commence la rééducation le plus vite possible. La troisième faute professionnelle consistera ce qu’on appelle la suffisance. Tous les médecins rencontrés à Douala, à Yaoundé et à Johannesburg où Bachir a été évacué médicalement, ont fait curieusement le même constat en relevant ces trois fautes professionnelles du Dr Motah du HGD. Même la contre-expertise demandée par le HGD au Dr Ngah Eloundou de l’Hôpital Central de Yaoundé a révélé ces fautes graves du Dr Motah. Il est vrai que les opérations chirurgicales de ce type aboutissent difficilement à une reprise de la motricité des membres du malade. D’ailleurs, l’assurance de la guérison ne pourrait qu’être certaine étant donné que le traitement a lieu dans un hôpital de référence. En plus les promesses du Dr Motah  ne pouvaient que rassurer la famille et le malade lui-même. Mon ami avait fermement et naïvement cru à sa guérison. A vrai dire, même s’il ne pouvait plus retrouver la motricité de ses jambes inférieures, l’opération maladroite du Dr Motah a eu comme conséquence d’infliger des douleurs insupportables provenant des nerfs. D’où les nombreuses visites chez les neurologues. Et dire que ces douleurs ne finiront jamais, comme le stipulent les médecins qui ont eu à examiner le cas de Bachir. Bachir subira donc à vie des douleurs des nerfs qui, de temps en temps, lui font faire des crises qui peuvent tourner au vinaigre. Voilà donc un médecin, à défaut de réparer le mal vous inflige un autre supplice. Le médecin de Johannesburg a d’ailleurs repris l’opération avec pour objectif de réparer ces fautes qui pourrait alléger les douleurs du malade. Véritable scandale, non ?

« J’étais même obligé de réfréner cette euphorie qui m’envahissait de poursuivre mon combat jusqu’au bout ». C’est sur cette position que Bachir se fonde pour poursuivre son combat comme il le dit lui-même. Face à cette attitude de suffisance du médecin Motah et de la mauvaise foi du Directeur Général du HGD qui a refusé de régler les factures de la contre-expertise qu’il a pourtant réclamé et promis, le recours à la force de la loi était donc la seule issue qui restait au malade et qui, entre-temps, avait perdu son papa, paix à son âme et qui a aussi vu sa belle Shayma, l’amour de son cœur partir pour d’autres aventures certainement meilleures que celles de Bachir désormais cloué sur son fauteuil roulant. Pour Shayma, son bonheur n’est certainement pas chez une personne en situation de handicap. Bachir a commencé par saisir l’Ordre National des Médecins du Cameroun (ONMC) par courrier en octobre 2010. Le dossier est entre les mains du représentant de l’OMNC pour le Littoral, le Dr Fonkoua Rodolphe. Un arrangement à l’amiable a été proposé au Dr Motah par l’ONMC pour la région du Littoral, lieu de résidence de Bachir, pour réparer sa faute. Rien. Le Dr Motah reste imperturbable et confiant. Comme pour dire qu’il est intouchable. Le Dr Fonkoua, dépassé par les événements, a donc laissé Bachir continuer en saisissant le tribunal. L’affaire reste donc pendante en attendant une caution de 18 millions de FCFA réclamés à Bachir pour que le parquet ouvre une enquête qui a pour but de dédommager le malade.

Bref, le récit de vie de Bachir est riche en rebondissements et suspenses. Son récit est teinté à la fois des moments de joie, de bonheurs et de malheurs. Son ouvrage : « Survivre pour vivre » édité par Edilivre en 2013. La lecture de cet ouvrage vous fera certainement du bien dans la compréhension de ce que c’est qu’être une personne en situation de handicap. Il n’est pas du tout facile de s’imaginer à la place d’une personne dans cette situation, car on aurait tôt fait de penser que celui-ci est définitivement prisonnier, enchaîné à vie. Surtout pour une personne à la fleur de l’âge et qui, hier, marchait sur ses deux jambes. Trois leçons à retenir à la suite de la lecture de cet ouvrage de presque 300 pages : 1-En situation de handicap, forcer l’estime de l’autre, « plaire à l’autre » est un exercice impossible ; 2-Se taire, « entretenir le silence », « refuser de dénoncer » « toutes les pratiques qui portent atteinte aux facteurs existentiels » des personnes en situation de handicap est un acte injuste et condamnable ; 3-Contrairement à ce qu’on peut penser, le handicap a pour avantage de booster la personne afin de lui donner l’énergie suffisante pour surmonter toutes crises morales, physiques, et relationnelles.

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Crédit photo: Bachir Ndam

« Vivre seul, tout seul dans ma solitude la plupart du temps ces dernières années, a été très dur avec une infirmité apparente. Mon désir d’écrire de nouveau, mon envie de me faire relire comme avant, et mes attentes de me faire critiquer, même sans arguments réalistes, m’a permis de me rendre à l’évidence que je n’ai jamais été infirme ». C’est donc ça, la réalité d’une personne handicapée. Le quotidien de Bachir, coloré en solitude, est plus réservé à l’écriture. Bachir est donc déjà à plus de dix publications donc deux romans que je vous conseille personnellement : « Dans les entrailles de ma chambre silencieuse » (publié en 2014) et « Il pleut dans mon cœur » (à paraître).

Tchakounté Kemayou

Liste des ouvrages publiés et à paraître :

1-LE NOUS D’AUJOURD’HUI ET DE DEMAIN, entre tradition et modernité, la rencontre d’un autre destin. (Douala, avril 2005) ; 2-LE ROYAUME BAMOUN, De l’élite et du Politique, une voie, un avenir. (Douala, Juin 2007) ; 3-CAMEROUN : LE POINT D’ACHEVEMENT DE L’INITIATIVE PPTE, ET APRES ? (Douala, Juin 2007) ; 4-L’INSTITUTION DU MARIAGE ET LA POLYGAMIE : Coutumes-Traditions et modernisme (Douala, Juin 2007) ; 5-SOUFFRIR POUR COMPRENDRE (Douala, Décembre 2008) ; 6-LE CHOIX DE LA RUPTURE : Elites politiques, de l’essentiel ou de l’accessoire (Douala, Décembre 2008) ; 7-DE NJOYA IBRAHIM A MBOMBO NJOYA IBRAHIM : Histoire et incompréhension d’une dynastie qui survit (Douala, 2014) ; 8-DANS LES ENTRAILLES DE MA CHAMBRE SILENCIEUSE (Douala, 2014) ; 9-REVENONS VERS L’AVENIR, Des différences à l’intolérance (à paraître) ; 10-ET SI LE PEUPLE BERBERE VENAIT DE NULLE PART ? (à paraître) ; 11-LE CAMEROUN : Ces hommes de pouvoir (à paraître) ; 12-IL PLEUT DANS MON CŒUR, (à paraître)

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tkcyves

Commentaires

Elyane
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L'erreur médicale fait malheureusement des milliers de victimes chaque jour. Je connais Bachir comme un battant et c'est quelqu'un de fier. Heureusement bien entouré, pensons à ceux qui ne s'en sortent pas, ainsi qu'aux familles endeuillées. Bel article!

ABdel njoya
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le personnel médical n'est pas parfait, il y a des erreurs médicales qui font malheureusement des victimes. je connais bien Bachir de même que toute sa famille, vous avez certes relaté l'histoire mais entachée de beaucoup de mensonges. J'ai eu la chance de voir le jour de son admission à l'HGD, il était conscient mais les 2 pieds ne bougeaient pas. après le scanner réalisé à Bonapriso,l'opération avait pour but de lui donner une chance de récupérer la mobilité de ses pieds, le Dr MOTAH avait expliqué à la famille qu'il peut ne plus marcher mais qu'on lui donne l

ABdel njoya
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qu'on lui donne la chance parce que certains malades peuvent récupérer leur mobilité après la chirurgie. pour opérer il fallait un matériel pour fixer la colonne vertébrale qui était cassée et qui comprimait la moelle. c'est vrai que l'HGD ne disposait pas ce matériel mais il n'a pas fait plus de 10 jours d'hospitalisation, puisque son père a acheté ce matériel le lendemain à AKWA chez un particulier. D'où vient il que tu dises qu'il a été opéré au 13e jour?

Yves Tchakounte
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@ABdel njoya
Abel Njoya, ce sont des aveux de la victime elle-même. Puisque tu le connais tu devrais être au courant qu'ila publié un livre dans lequel il raconte lui-même des faits.

epoque
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Comme c'est triste comme histoire! l'Afrique n'avancera donc jamais. L'urgence n'existe plus vraiment dans les hopitaux camerounais. La priorité n'appartient qu'à ceux qui ont les poches pleines . (et qui a aussi vu sa belle Shayma, l’amour de son cœur partir pour d’autres aventures certainement meilleures que celles de Bachir désormais cloué sur son fauteuil roulant. Pour Shayma, son bonheur n’est certainement pas chez une personne en situation de handicap.) Qu'est ce que vous en savez? On sait bien que, généralement lorqu'une personne se retrouve dans de telle situation, elle devient plus que capricieuse, voire même impossible et difficile à vivre. On se mari pour le meilleur et pour le pire bien-sûr, mais, lorsque arrive le pire, les deux conjoints sont appellés à faire face , sans chercher à culpabiliser l'autre au moindre faits et gestes. Où étais-tu? Avec qui tu étais, tu ne t'occupe plus assez de moi parce que, parce que, parce que. Chèr frère, évitons de prendre partie, entre l'écorce et l'arbre, ne met pas ton doigt. Chacun des deux sait ce qu'il a enduré pendant ce laps de temps. Que Dieu mette sur son chemin, son âme soeur qui ferra sa joie de vivre. Courage à tous les deux.

Bachirou Ndam
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@Elyane
Merci de ta sympathie, Elyane... Justement, une pensée très forte pour celles des personnes en situation de handicap qui ne parviennent pas à s'en sortir comme le Très Haut me permet de le faire, tant bien que mal ...

Bachirou Ndam
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@ABdel njoya
Je suis définitivement désolé de dire, mon frère Abdel Njoya, que je suis entré à l'hôpital général de douala sous le coma le vendredi 29 février 2008, après avoir erré devant les installations de cet hôpital parce qu'on exigeait le payement de 280 000 F CFA de frais pour la salle de réanimation, alors que je souffrais, tout mourrant.
Effectivement, le matériel a été acheté le dimanche, deux jours après mon internement à l'HGD, à la demande de Mathieu Motah, pour stérilisation, en vue de l'opération chirurgicale le lundi qui suivait.
De ce dimanche jusqu'au 13 Mars 2008, j'ai été maintenu sans soins dans l'une des chambres d'hospitalisation de l'HGD. Fais le compte et tu me diras qui est menteur: TOI ou NOUS les plus concernés par l'affaire.
En tout cas, je parle avec documents à l'appui. J'espère bien que tu peux fournir les tiens pour me confondre.

Bachirou Ndam
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@Tchakounte Kemayou
Merci mon cher TCHAKOUNTE KEMAYOU. Ce Abdel Njoya que je ne connais vraiment pas, sauf ci je le vois peut être des yeux, dit des conneries. Et cela me conforte à l'idée qu'il y a toujours des gens pour venir supporter ce qu'elles ne maîtrisent pas.
Heureusement que les faits sont têtus, et comme mon feu papa, j'ai toujours appris à garder des éléments de preuve par devers moi.
Viendra ce jour, où je serais assez outillé financièrement pour traîner ce monsieur Motah et sa bande en justice. Et ce temps vient, que Abdel Njoya m'y attende pour démontrer combien mes déclarations sont pure mensonge...

Bachirou
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Mon frere ou ma soeur Epoque,
Hier soir, en repondant aux autres, je me suis trouve a oublier de reagir aussi a ton commentaire.
Ce que je te dirais tout simplement, est que si mon frere Tchakounte a decide avec beaucoup de risques de poster sur un sujet aussi delicat que le mien, ou des personnes sont nommement citees, c'est bel et bien parce qu'il aura pris le soin de rassembler assez d'elements entoures de preuves materielles palpables et indiscutables que je detiens avec moi.
Ne pensez donc pas que lui comme moi, on s'est lance a dire des choses mensongeres sur des gens encore vivantes, qui peuvent me trainer en justice si elles se sentent diffamees. En tout cas, je suis bien prepare a toute eventualite, meme celle qui concerne ta protegee Shayma, si je m'en tiens a ton role d'avocat defenseur pour sa cause, plus de quatre annees hors mariage avec un etat civil qui court toujours dans l'abandon repetitif de foyer qu'elle aura su bien entretenir durant l'annee de mariage qui m'a unit a elle.
En tout, a toi comme a Abdel Njoya, je recommande avant toute prise de position hative, le livre autobiographique publie en France en 2013, chez Edilivre, et intitule: SURVIVRE POUR REVIVRE - LE HANDICAP SOUS UN AUTRE PRISME.
https://www.edilivre.com/survivre-pour-revivre-bachir-ndam.html
Vous aurez assez de details pour confondre vos parti pris.