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Le coup de poing d'Achille Mbembe à Patrice Nganang vu au scanner

Depuis le 6 décembre 2017, jour du kidnapping de l’écrivain Patrice Nganang par la police camerounaise, diverses voix se sont élevées pour prendre position. Le caractère irrévérencieux de l’écrivain divise les opinions sur la nécessité de lui porter du soutien ou non. Ce qui fait surtout l’objet de son arrestation et des divisions, c’est son texte publié sur Facebook appelant à la mort de Paul Biya. Il s’agit de la simple expression d’un état d’âme pour les uns, de volonté d’assassinat parles autres.

Mais surtout, les langues se délient pour fustiger Patrice Nganang. Parmi eux, il y a malheureusement le célèbre historien Achille Mbembe qui a publié une diatribe contre l’écrivain qui lui avait aussi manqué de respect. Jean Claude Fogmo passe au crible la sortie d’Achille Mbembe qui, victime hier des invectives de Patrice Nganang, se retrouve bourreau aujourd’hui pour avoir roué de coups son éternel adversaire qui a un genou à terre : « On ne frappe pas sur un cadavre », dit l’adage.

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Portraits d’Achille Mbembe et de Patrice Nganang pris sur leur page facebook

A propos de la diatribe d’Achille Mbembe contre Patrice Nganang :

Le silence vaut mieux que la poubelle de l’histoire ! (Par Jean Claude FOGNO)

J’ai lu et relu la dernière sortie d’Achille Mbembe, professeur d’Histoire et de science politique à l’Université de Witwatersrand à Johannesburg (Afrique du Sud) et à Duke University – Département des études romanes (USA). Tout comme j’ai eu à parcourir quelques-unes de ses œuvres « Afriques indociles : christianisme et pouvoir d’État en société postcoloniale, Paris, Karthala, 1988 », « Politiques de l’inimitié, La Découverte, 2016 », son essai Critique de la raison nègre (La Découverte, octobre 2013), entre autres. J’ai donc compris que ses principaux centres d’intérêts sont l’histoire de l’Afrique, la politique africaine et les sciences sociales.

Je ne saurai me transformer en critique littéraire car je n’ai point les compétences requises pour porter un jugement de valeur sur les travaux de deux sommités du monde littéraire. A la lecture du combat que se livrent les deux écrivains, j’ai du coup compris que le complexe du colonisé dont parlait Frantz Fanon dans son ouvrage « Peau noire, masques blancs », publié au Seuil en 1952 fera encore son chemin dans nos subconscients. Une telle déviance illustre le fameux « Discours sur le colonialisme » d’Aimé Césaire :

Je parle de millions d’hommes à qui on a inculqué savamment la peur, le complexe d’infériorité, le tremblement, l’agenouillement, le désespoir, le larbinisme.

Réconforter le bourreau…

Mais le défenseur des droits humains que je suis ne saurait pardonner une telle condescendance à Achille Mbembé qui prétend « rebâtir notre pays sur la base d’une autre éthique, non pas celle du catastrophisme et du nihilisme, mais celle d’Abel », alors que les droits élémentaires de l’homme sont foulés au pied au quotidien. Sur cette problématique, il brille par une cécité déconcertante et croit s’opposer au régime Biya. A croire que les années d’exil ont fini par faire perdre à Achille Mbembe le sens des réalités locales. Mbembé est-il du côté du bourreau ou de la victime ? La question mérite d’être posée pour tout défenseur des droits humains, même s’il a conclu sa litanie par « Vite relâchez-le ». Dans le domaine du droit international des droits de l’homme, on ne peut pas demander aux bourreaux au pouvoir de se tirer une balle dans le pied. Cela doit être clair pour notre écrivain. Arrêté en violation totale de toutes les règles de procédure, jeté en cellule, Nganang est un citoyen, victime de la navigation à vue d’un système aux abois. Il a besoin d’aide. A l’en croire, des gens qui ont pressé Mbembe d’y contribuer auraient mieux fait de l’amener à s’abstenir.

Toutefois, il convient d’emblée de situer le contexte de cette hérésie épistolaire.

Le mercredi 06 décembre dernier, par message radio-porté, le Délégué Général à la Sureté Nationale à Yaoundé, Martin MBARGA NGUELÉ, a donné des ordres aux services des renseignements généraux et de la police de l’aéroport d’enlever Patrice NGANANG, résidant aux Etats-Unis, Professeur de Théorie littéraire au sein du département Cultural Studies & Comparative litterature à l’Université de Stony Brook, dans l’État de New York. Nganang est donc enlevé par ceux qu’il appelle « milice du tyran », au moment où il allait prendre place à bord du vol KQ77 de la Kenyan Airways qui devait décoller à 12h10mn à destination de Harare en Zimbabwe avec une escale de 01h10mn à Nairobi au Kenya. Le vol KQ728, qui a décollé de Nairobi à 21h20, est arrivé à Harare à 23h20 mn sans Patrice NGANANG à bord. C’est son épouse, les yeux hagards, qui, ne voyant pas son époux sortir de l’avion comme les autres passagers, décide de lancer l’alerte. Dans sa tentative, en vain, de joindre son époux, elle se précipite pour appeler Kenya Airways au Cameroun. La compagnie confirme que Nganang a été bel et bien enregistré avec ses bagages et que c’est au moment du décollage qu’on l’a cherché en vain et l’avion était contraint de décoller avec son siège vide.

C’est ainsi qu’après son kidnapping, Nganang est emmené manu militari, les mains menottées comme un malfrat, nuitamment, à bord d’un véhicule de circonstance. Il a été dépouillé de tout moyen de communication pouvant lui permettre de joindre son conseil depuis la Direction nationale de la Police Judiciaire (DPJ) à Yaoundé, où son avocat Me Emmanuel SIMH l’a retrouvé après plus de 48h d’inquiétude et de fouille intense dans plusieurs unités de police et de gendarmerie du pays.

Ce n’est que lors de son audition de près de 5h, le 09 décembre 2017, que quatre chefs d’accusation lui ont été signifiés par les enquêteurs de la DPJ : l’outrage au chef de l’État, menaces de mort à l’endroit du Président de République à travers un message posté sur sa page Facebook, l’immigration clandestine, faux et usage du faux. Cette dernière accusation lui est portée parce que les policiers ont retrouvé sur lui deux passeports, l’un américain et l’autre camerounais.

Curieusement, ce n’est qu’après 05 jours de séquestration, le 11 décembre 2017 à 15h, que les enquêteurs lui présentent le bon de garde à vue. Nganang, sous les recommandations de son conseil, a refusé de le signer, tout comme il a refusé de viser l’ordonnance de prorogation de sa garde à vue délivrée par le Procureur de la République auprès le tribunal de grande instance du Mfoundi. A ce moment-là, sa détention est clairement devenue arbitraire dans la mesure où elle ne s’appuie sur aucun mandat de justice.

C’est dire que les dispositions sur l’enquête préliminaire contenues dans la loi N°2005/007 du 27 Juillet 2005 portant Code de Procédure Pénale, considéré comme les bréviaires pour toute la chaine judiciaire au Cameroun, ont été piétinées sur toute la ligne. Dans la foulée, les droits fondamentaux, aussi appelés libertés fondamentales, inhérents à la notion même d’individu sont sérieusement piétinés au Cameroun. Ils sont pourtant censés être totalement protégés par des textes à valeur constitutionnelle, comme la Loi n° 96/06 du 18 janvier 1996 portant révision de la Constitution et la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Aucun individu fut-il brigand ne saurait légalement être kidnappé de la sorte. Au contraire, les droits élémentaires de l’individu ne sont pas négociables, quand bien même il aurait commis des délits. A partir du moment où la procédure a été viciée, rien ne saurait justifier son maintien en détention. Achille Mbembé n’a rien trouvé à redire à cette violation flagrante des droits élémentaires. Il a trouvé mieux d’assener des coups violents sous la ceinture à son éternel rival.

David contre Goliath ?

Les Saintes Écritures nous enseignent que Goliath, du nom d’une des cinq cités-États philistines, est un personnage biblique du Tanakh et de l’Ancien Testament qui a livré un combat épique contre David (chapitre 17 du Premier livre de Samuel).

Les hostilités entre Nganang et Mbembé ne datent pas d’aujourd’hui. Elles pourraient même ressembler à ce combat biblique, même si Mbembé ce dernier a toujours opté pour le silence ou le profil bas, refusant les débats de caniveau. Pourquoi aujourd’hui, il a décidé de voler plus bas dans la poubelle de l’histoire que Nganang, et se met-il à le traiter de tous les maux existentiels ?

Le Professeur Achille Mbembe a toujours vécu à distance, sans réagir à toutes ces attaques et aux débats qui en découlent, mais il est finalement sorti de sa réserve en mai 2015. Pas pour aller répondre sur la toile. Il est allé directement par devant les tribunaux américains pour déposer une plainte.

Oui c’est vrai. J’ai également déposé une plainte formelle auprès de l’université à laquelle il est affilié aux États Unis. Puisque sa campagne de diffamation contre moi tombe sous le coup aussi bien de la loi américaine que des conventions et de l’éthique académique, j’ai donc demandé à mon avocat de le traduire devant les instances appropriées afin que justice soit faite. Il ne m’a pas laissé beaucoup de choix. Je ne le connais pas du tout. Je ne le lis pas.

Avait-il précisé en mai 2015.

C’est vrai que Patrice Nganang l’avait trainé dans la boue. Les mots employés étaient aussi virulents que les attaques. En bref, Patrice Nganang dénonçait, par le rappel de certaines affaires, l’indifférence du professeur Achille Mbembé. Il lui reprochait, en effet de « parler sans agir » contre le régime de Paul Biya, mais se faisait surtout l’écho d’allégations de harcèlement sexuel à l’encontre d’étudiantes que Mbembe avait jugé attentatoires à son honneur.

Parallèlement à la procédure judiciaire, ce dernier avait donc fait traduire en anglais les textes incriminés et les a communiqués à l’université qui emploie Nganang, dans l’espoir qu’une procédure disciplinaire sera ouverte contre lui.

Lisez ces deux extraits de Nganang :

Ce qui est important – les jeunes chercheurs doivent savoir qu’une carrière aux USA n’a pas besoin de se bâtir sur le %%% ou le %%%. C’est aussi simple que ça, et le temps des truands – rapists, on les appelle aux USA – est fini. S’il tient encore debout, il est chanceux, mais son temps est fini (…).

A propos de son université sud-africaine au nom imprononçable-la, Achille Mbembe y a-t-il finalement le grade de Professeur titulaire, ou il compte toujours sur sa femme blanche ? Ce que je vois aux USA dont il avait été chassé à mi-carrière pour une affaire de fesses, c’est qu’il y passe d’université en université occuper les postes des gens quand ceux-ci sont en vacances. Mais surtout, je demande parce que ces ainés intermédiaires-là au final, beaucoup s’en sortent en fin de carrière, et il aura soixante ans, en terme de grade au bas de la carrière universitaire, mais cachent ça dans le bluff. Le noir que les blancs font danser devant la caméra, quoi, mais qui n’en demeure pas moins esclave. Ah la jeune génération d’universitaires africains mérite mieux que ça – structures, structures, structures, au lieu de bavardages; actions, actions, actions, au lieu de tautologie.

Achille Mbembé avait fini par retirer sa plainte comme il le dit dans sa dernière litanie :

Depuis lors, il a entrepris de monter contre moi une odieuse et interminable cabale faite de calomnies, de mensonges éhontés, d’attaques ad hominem, qui m’ont obligé à un moment de recourir à un avocat, avant que plusieurs ainés ne me supplient de retirer ma plainte.

Pourquoi n’avait-il pas laissé la justice aller jusqu’au bout pour restaurer son honneur au lieu de venir aujourd’hui se verser dans des insanités de bas étage ?

Crise anglophone

Nganang a piqué une grosse colère, une colère noire contre son compatriote Achille Mbembe. Il l’accuse d’hypocrisie et d’être contre l’indépendance réclamée par les populations des régions anglophones du Cameroun. C’était au lendemain de la tribune d’Achille Mbembé parue dans le journal LE MONDE, édition du 09 octobre 2017 sous le titre « Au Cameroun, le crépuscule d’une dictature à huis clos ».

Pour exprimer son mécontentement, Patrice Nganang a adressé à l’intellectuel Achille Mbembe un droit de réponse sous forme de lettre. Une lettre publiée le 12 octobre 2017 dans le quotidien camerounais « Mutations », et republiée dans son livre « Contre Biya : Procès d’un Tyran », Éditions Assemblage: Muenster, 2011, pp.52-56 et dans laquelle il dénonce le manque de sérieux dans l’argumentation de cet historien :

(…) en même temps la désinvolture, je dirai d’ailleurs, le déraillement de votre argumentation sur la question anglophone, est symptôme de toute l’intelligence francophone camerounaise qui se retrouve toujours édentée devant ce sujet, et ne répond aux requêtes anglophones que par le silence coupable, le sourire agacé ou le violent discrédit, et en cela, curieusement, comme vous, se range étonnamment dans le camp du pouvoir actuel dans notre pays, qu’elle combat pourtant si vivement ailleurs.

Poubelle de l’histoire

Quelle mouche a donc piqué Achille Mbembé de sortir de son silence de grandeur pour se verser dans le « cabinet » si cher à Nganang ?
Achille MBEMBE a sans doute oublié l’adage du fou qui ramasse vos habits quand vous vous baignez au marigot. C’est dire qu’Achille Mbembe par cette litanie démontre qu’il souffre de névrose, aussi sévère que celle de Nganang. Et quand la névrose reste comprimée à l’intérieur par la volonté de paraitre calme et sage, elle couve sous les feux ardents de la rancune et de la haine viscérale, et lorsqu’elle se libère par l’expression, il n’est pas étonnant de lire ce texte d’assassinat. La simple sagesse africaine lui aurait demandé de respecter son âge (70 ans), car Patrice Nganang (47 ans) peut faire ses folies de jeunesse, mais on ne connait pas en Afrique les folies des ainés.

Dans ces propos où se mêlaient sadisme, masochisme, pulsions tribalistes et pulsions de destruction, sexualité perverse, obsession des testicules et autres combats contre toutes sortes de moulins à vent, étaient charriées toutes sortes de choses plus propres à l’observation clinique qu’a la critique proprement académique.

En quoi le « sage » est-il différent de la « poubelle » de Nganang?

Au langage « ampoulé et ordurier » de Nganang, Achille répond avec une brillante élégance condescendante de son écriture et la cruelle délectation de celui qui a longtemps mijoté dans la colère et le subconscient le plat de sa vengeance. Surtout qu’il n’a pas perdu la tête que la vengeance est un plat qui se mange toujours à froid :

Dans la plupart de ces interventions sans aucun lien avec ses fonctions académiques ou d’écrivain, il s’agissait de propos de caniveaux, tout à fait incohérents, symptomatiques non pas d’une écriture fut-elle surréaliste, mais d’une vie manifestement blessée.

L’on découvre dans ce texte assassin l’aigreur d’un homme qui a longtemps refoulé sa soif de vengeance :

L’on avait affaire à un sujet délirant, voire halluciné, ou peut-être les deux à la fois, dont chaque mot et chaque phrase témoignaient d’un profond traumatisme en même temps que d’une extraordinaire propension mimétique à faire souffrir.

Question à notre « moralisateur » : Comment Nganang a-t-il fait pour gagner le prix Marguerite Yourcenar en 2002 avec «Temps de chien » et le Grand Prix de la littérature d’Afrique noire en 2003 ? :

En effet, l’on n’avait affaire ni à un écrivain, ni a de la littérature.

Quelle haine Mbembé ? Vous frôlez le fond du « cabinet » de Nganang !

Il est amusant et ridicule pour le donneur de leçons d’abandonner son couloir de l’histoire africaine pour s’ériger en docteur psychiatre aux fins d’administrer des soins à Nganang. Le « docteur » se croit avoir échappé aux psychopathologies qui nous gouvernent alors que tout porte à croire que cet exil qui le traumatise depuis des années a dégénéré en déprime chez lui au point de l’amener à perdre la raison :

Car, c’est vrai – et on ne s’en est pas suffisamment rendu compte – qu’un certain mode d’exercice du pouvoir a produit, chez nous, d’innombrables blessés, des sujets hallucinés, des gens victimes de toutes sortes de lésions, de traumatismes, de tumeurs, d’encéphalites, littéralement disloqués, terrassés par toutes sortes de troubles, y compris de schizophrénie, d’autismes, de névroses et d’épilepsies, d’obsessions compulsives, de syndromes d’hyperactivité, de déficit d’attention.

Toujours est-il dans son hérésie congénitale, il joue pleinement le jeu de l’oppresseur et exprime de la pitié pour son éternel rival comme s’il peut avoir le culot de mettre pied au Cameroun :

Il y a longtemps que Nganang Patrice ne représente plus la figure de l’écrivain. Il y a longtemps qu’il a sciemment ou non endossé la figure du fou, victime hallucinée parmi d’autres des lésions cérébrales que la tyrannie postcoloniale a manufacturées chez nous, l’esprit de démence qui menace la plupart des jeunes, et le nihilisme politique et culturel qui en est le langage.

Ce dont Nganang a besoin, ce n’est pas de croupir dans une sordide cellule. C’est de continuer à être, parmi nous, la figure vivante de la déchéance – y compris de la raison et de la mesure – que le pouvoir politique postcolonial a fabriquée.

Quand ce névrosé parle de la petite université d’État de Stonybrook, il fait référence à quoi si ce n’est un débordement de la haine ? Quelle comparaison y -a –t-il entre son l’Université de Witwatersrand à Johannesburg (Afrique du Sud) et l’Université de Stony Brook, dans l’État de New York ?

Quand vous dites que :

Je ne signerai pas de pétitions parce que je ne soutiens pas la diffamation, les attaques grossières contre les femmes, les prostituées inclues »,

que répondez-vous à plus de 5000 écrivains qui l’ont défait ? Où est la solidarité du corps ? C’est dire que seul le silence vous aurait sauvé.

Déchéance collective

Dans un pays qui meurt chaque jour sous les yeux de tous, où l’implosion parait imminente, où le moindre propos est épié, décrypté, analysé, retourné et rendu public sur un exorcisme de bas étage qui conduit rapidement aux autodafés, à la guillotine, Mbembé n’a trouvé que le statut de fou à coller à son compatriote.

Dans un pays où personne ne dit ce qu’elle pense, ne pense ce qu’elle dit, l’on se demande, à ce point, si les camerounais ont encore une pensée autonome, un point de vue cohérent, une ligne de conduite lisible qu’ils peuvent afficher autant en public qu’en privé sans que cela relève d’un héroïsme propre aux écorchés vifs. La réponse est malheureusement négative au regard du jeu de massacre et de la farandole d’hypocrisie sur laquelle se bâtissent l’avenir et le devenir de tout un peuple au Cameroun.

Comme quoi Achille Mbembé semble avoir raison de révéler qu’ « Il nous faut faire de la place aux fous et aux bouffons dans notre société ». Achille Mbembé mérite très bien d’être le premier à bénéficier d’une camisole de force.

Jean Claude FOGNO

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Auteur·e

tkcyves

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