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Le bac et les jeunes : « Si tu passes ton Bac, tu iras à mbeng »

Nous sommes mardi 31 mai à 6 heures précises, c’est le jour du bac au Cameroun. Comme tous les jeunes de son âge, Passy 16 ans, était au lycée d’Akwa-Nord à Bonamoussadi pour passer les épreuves écrites du baccalauréat de l’enseignement général. Ils étaient 287 295 candidats pour l’enseignement général et 73 387 pour l’enseignement technique que l’Office du Baccalauréat qui organise les examens officiels du secondaire du sous-système francophone au Cameroun a enregistré pour cette année.

Office-du-Bac-du-Cameroun
Office du Bac au Cameroun

De manière générale, le baccalauréat dans le système éducatif au Cameroun, et même dans la plupart des pays africains (contrairement à ce qui est admis) ne joue pas seulement le rôle d’un simple diplôme ou parchemin. Plus encore, il n’est pas seulement un sésame qui ouvrirait des portes vers une carrière académique ou professionnel. Il représente véritablement une porte d’accès pour l’accomplissement d’un rêve, d’une ambition démesurée qui va au-delà de la dimension institutionnelle qu’on lui confère. En plus d’être un moyen pour atteindre une fin, il est devenu, psychologiquement, une obsession pour finalement être une fin en soi.

A la fin des épreuves, Passy est presque comblée comme une ado qui venait d’avoir le plus beau cadeau de sa vie : « Tonton, je vais décrocher l’affaire là ! », scande-t-elle laconiquement par un cri de victoire envers son oncle qui n’est vraisemblablement pas surpris, lui aussi, de cet enthousiasme débordant. Le bac est-il devenu si important au point d’en faire une nécessité ? L’analyse de l’environnement socio-économique de la jeune Passy permettra de comprendre comment et pourquoi les jeunes camerounais sont enracinés dans un système qui veut faire d’eux des esclaves du bac.

L’infiltration dans le jeu du pouvoir politique

Comment ce fameux diplôme a transformé l’imaginaire d’une jeunesse qui se cherche ? Et qui continue de transformer une jeunesse qui se bat pour trouver sa propre voie à défaut d’avoir un modèle ? Cet imaginaire fait partie d’un environnement. Et par conséquent, fait du bac un élément très important dans l’intégration et l’ascension sociale. Il est l’élément qui donne accès à un statut social plus ou moins respectable pour ne pas dire honorable. Cela représente un outil pour entrer dans le jeu d’accès à une classe d’élite politico-administrative. Une classe très importante dans le système du pouvoir politique du pays.

Nous n’avons qu’à voir comment les jeunes affluent vers les concours donnant accès à la fonction publique : corps diplomatique, enseignement secondaire, magistrature, douane, administration civile, inspection d’impôt, etc. La fonction publique étant une garantie d’une sécurité de l’emploi, elle devient la cible. Les jeunes évoluent donc dans un environnement conçu avec cette logique de fonctionnariat. Après l’accès, le succès n’est pas possible sans bac. Mais, le phénomène qui nous intéresse ici est moins l’accès à la fonction publique que celui du pouvoir socio-économique.

Suivre les pas de ses aînés avec son bac

Passy est la benjamine d’une fratrie de 5 enfants. Ses aînés ont connu cet enfer du baccalauréat. Ils ont déjà eu le bonheur de s’inscrire dans des universités occidentales en France, en Allemagne et en Angleterre. Du coup, Passy rêvent de connaitre ce bonheur d’être inscrite dans l’une de ces grandes universités. Elle en rêve à tel point que c’est devenu une obsession.

Elle ne comprendra jamais pourquoi tous ses frères et sœurs y sont allés et pas elle. Cette logique lui semble tellement évidente qu’il lui arrive parfois de se croire déjà en Europe sur la terre ferme. Passy s’est même prise à rêver. Elle rêve parfois que sa sœur aînée, Sadio,lui tendait la main de l’autre côté de la Méditerranée. Les échos de Sadio retentissent dans ses oreilles : « passe vite ton bac-là dit donc. Tu fais même encore quoi dans ce pays de merdes ? ». Mais, ce qui séduit le plus la jeune ado, c’est la posture ostentatoire de ses aînés qui mènent parfois une vie de prince lorsqu’ils sont en vacances au pays.

La frime aussi fait pâlir d’envie la jeune ado

Vouloir s’identifier aux autres, être aussi comme eux pour montrer à leurs yeux qu’on peut aussi devenir comme eux. Psychologiquement, Passy ne supporte pas d’être en marge de son temps. Un probable échec au bac ressemblerait, suppose-t-elle, à quelqu’un qui est au creux de la vague. Un échec serait synonyme de refus de vivre sa jeunesse. Elle se dit qu’il lui est nécessaire d’avoir accès à ce statut d’étudiant. Statut qui donne droit à certains avantages matériels qu’un étudiant en doctorat au Cameroun n’a même pas.

Elle est obnubilée par le train de vie de ses compatriotes qui viennent au Cameroun. beaucoup viennent donc passer les vacances en familles alors qu’ils ne sont que de « simples étudiants » dit-elle. Ils ont des téléphones androïdes, des tablettes et de lap top de dernière génération, des vêtements stylés et à la mode, des produits de toilettes, des parfums et des crèmes de beauté qui font pâlir d’envie toute jeune fille ambitieuse. Lorsque Passy écoute les autres lui raconter comment ils ont accès aux bibliothèques, à internet haut débit, aux petits jobs pour combler des fins de mois, aux matériels didactiques, elle est convaincue que le Cameroun n’est pas fait pour elle.

Le snobisme après le bac : « Je suis diplômée de la Sorbonne »

Ce discours a la réputation de donner des palpitations aux néophytes. Beaucoup, comme moi, qui n’ont jamais connu les amphithéâtres des universités occidentales, en rêve. Non pas parce que j’ai une envie folle d’y être, mais juste par le fait que les recruteurs en ont fait un élément de valorisation et de compétence. Avoir un CV où une université occidentale y est mentionnée est un point, petit soit-il, que les candidats à un recrutement peuvent engranger concurremment aux autres.

C’est une évidence qui ne fait l’ombre d’aucun doute. Les multinationales installées au Cameroun donnent accès à un statut social très valorisant et enviable à ses employés. Elles considèrent, elles-mêmes, que les universités locales ne sont pas mondialement compétitives. La jeune Passy est loin de l’ignorer puisque ses parents, diplômés des universités américaines, sont eux-mêmes cadres dans deux multinationales. La décision des parents d’envoyer la progéniture en Europe n’est donc pas le fait du hasard. Pour donner aux enfants les mêmes chances de réussite, seuls les CV du genre « Diplômé de l’Université de Lille II » ont du vent en poupe. Ces titres sont plus valorisants que ceux du genre « Diplômé de l’Université de Douala ».

Quelques rares cas font exception. Mais, à compétences égales, les diplômés des universités européennes et américaines sont les plus privilégiés. D’ailleurs, ces recruteurs des multinationales, d’origines américaines ou européennes, pensent, à raison, que les difficiles conditions de travail des étudiants des universités locales ne rendent pas les étudiants camerounais compétitifs sur le marché du travail. Ceux qui parviennent à émerger doivent se surpasser. Ils doivent développer des stratégies de survie en domptant toutes les barrières administratives et financières. Ce sont des obstacles qu’on dresse parfois volontairement contre lui.

Passer le bac et être baptisée par l’air

Ulrich Tadajeu, dans un billet, avoue avoir été « baptisé par l’air » lors de son voyage pour la formation mondoblog à Abidjan en mai 2014. En fait, pour avoir pris l’avion pour la première fois de sa vie, mon compatriote s’est cru aux anges. Tout comme Ulrich, tous les jeunes rêvent d’entrer dans le ventre du gros oiseau volant. Avoir donc le bac, c’est aussi avoir la possibilité de demander le visa étudiant pour un pays européen ou américain.  Voyager en avion est presque devenu un mode de changement de statut. C’est devenu un honneur et un privilège pour celui que l’on appelle ici « le voyageur ». Ne voyage pas en avion qui veut, mais qui peut.

Il est donc courant de constater que ceux qui ont cette habitude du voyage développent une certaine condescendance vis-à-vis de ceux qui n’ont jamais emprunté la route qui mène à l’aéroport.  A la limite, les non voyageurs sont considérés comme des non civilisés pour n’avoir pas encore reçu leur baptême. L’avion, l’une des technologies les plus pointues et sophistiquées, l’une des inventions les plus merveilleuses du monde moderne, donne accès à un statut de « voyageur » ou de « mbenguiste ». Ce sont des termes du langage populaire. Lorsqu’ils sont attribués à quelqu’un, cela lui confère un statut social d’homme privilégié.

Quel adolescent ambitieux, plein de force et pétillant de forme ne rêverait pas aussi « goûter » cette merveille ? C’est cela, l’un des plus bel avantage que pourrait procurer le bac. Comme Ulrich, avant de faire le concours mondoblog, les uns et les autres ont été fascinés par le voyage. Voyage qu’ils effectueront pour leur formation dans un pays différent à la rencontre des collègues aussi atypiques qu’eux-mêmes.

Un prétendant mbenguiste ? Génial !

Avec le bac, les portes de mbeng s’ouvrent et le statut change. On devient d’abord étudiants avec tous les avantages que cela peut conférer. Qu’on soit boursier ou pas. On décroche ensuite un master, pour ceux qui peuvent aller jusqu’à ce niveau. Sinon un doctorat, pourquoi pas, pour les plus courageux. On décroche enfin un emploi qui donne aussi accès à un changement de statut : cadre ou cadre supérieur. L’autre statut qui commence à faire trop de bruit, mais qu’on ne fait pas beaucoup attention, c’est celui de marié.

C’est surtout chez les femmes que cette observation est plus risible. Elles sont prêtes à accepter un prétendant mbenguiste plutôt qu’un gars qui roule sa bosse au marché central sous le soleil accablant et violent de Douala. Etre courtisées par un mbenguiste est l’un des rêves de ces jeunes filles donc l’une des ambitions est de fonder une famille. L’un des secrets pour avoir le cœur d’une dulcinée au Cameroun, c’est donc simple : prendre l’avion pour mbeng. Une fille camerounaise, malgré l’insistance du débrouillard du marché central, préfère attendre son mbenguiste, même jusqu’à la ménopause. Prendre l’avion suffit pour devenir le prince charmant de tout un village, même si vous êtes le plus parvenu du monde.

Obtenir la double nationalité ou le « kaolo »

Pourquoi la majorité de jeunes qui finissent pourtant leurs études ne veulent-ils pas rentrer au bercail ? Les raisons qu’ils avancent sont essentiellement politiques. Exactement pour les mêmes raisons que les immigrés qui meurent naufragés en Méditerranée. Ils accusent le système politique et économique de mauvaise gouvernance. Avec comme conséquence le chômage et le sous-emploi qui sont beaucoup plus criards en Afrique. Malgré la crise de l’emploi qui sévit en ce moment en Occident, il faut immigrer. Ils trouvent normal d’offrir leur force de travail aux entreprises du pays hôte. Il faut surtout faire tout pour bénéficier des avantages sociaux. C’est l’occasion de jouir du luxe que le Cameroun n’offre pas.

A défaut d’attendre le moment propice pour remplir les conditions qui confère l’obtention d’une deuxième nationalité, il faut se marier avec celle ou celui qui est déjà nationalisé. Par cette preuve d’intégration, il est donc possible d’obtenir les « papiers » populairement appelé « kaolo ». Cela permet de vivre légalement en attendant d’obtenir aussi la nationalité. Ainsi, en devenant citoyen à part entière du pays d’adoption, on jouit de tous les droits y afférent. C’est aussi ça, avoir la chance de changer de statut grâce au bac. Ainsi, être citoyen français est plus valorisant en termes de droits sociaux qu’être citoyen camerounais, d’une tyrannie. Ça va de soi.

Faire beaucoup d’économie et aller investir au pays d’origine

Devenir mbenguiste donne-t-il accès au monde du travail ? Oui, du moins, c’est ce que l’opinion camerounaise pense de ceux qui ont pris l’avion. Contrairement à ceux qui veulent y rester à long terme, il y en a qui font un séjour à long ou moyen terme avec la ferme volonté de retourner au bercail. Le changement de statut que confère l’obtention du bac et par ricochet l’obtention d’un visa pour un pays européen ou américain est un signe d’accès au pouvoir, notamment le pouvoir financier. Celui qui est capable de financer un voyage par avion en venant au pays natal de temps en temps a au moins l’avantage de jouir d’une indépendance financière et de vivre au-dessus de la moyenne.

Ce qui n’est pas évident pour la majorité des jeunes résidents au pays. Les jeunes mbenguistes n’ont qu’un seul objectif : économiser plus pour investir au pays où ils finiront leurs jours en retraite. D’où l’expression « Aller au front à mbeng » du langage populaire. C’est une image pour désigner les soldats qui sont au front avec les armes en mains. Aller faire beaucoup d’économie aux prix des sacrifices énormes, dans l’objectif de s’occuper de la famille devenue trop exigeante. Mais aussi aller investir au pays afin de créer une activité économique. Egalement aussi, pour jouir, plus tard, d’une retraite douillet.

Mais, depuis fort longtemps, il devient de plus en plus difficile aux mbenguistes, malgré la force et la puissance de leur épargne, d’investir au Cameroun pour des raisons de mal-gouvernance. Ils préfèrent donc prolonger leur séjour en attendant que cette situation politique s’améliore.

L’exemple vient d’en haut

Cette hantise d’aller à mbeng n’est pas un fait de hasard. Elle est le produit d’un environnement pollué par cette envie de réussir ailleurs que chez soi. Comme l’exemple vient toujours d’en haut, les autorités camerounaises sont des champions mbenguistes. Pour faire leurs courses et pour se soigner, elles choisissent d’aller à mbeng. Ils n’ont pas intérêt, comme dans toute tyrannie, de permettre l’éclosion de la jeunesse. Celle-ci ne crachera donc pas sur la première occasion de prendre un vol pour profiter de meilleures conditions d’épanouissement qu’offrent les pays développés.

Je sais que beaucoup d’entre vous, en lisant ce billet, concluront subitement qu’il n’y a pas que le bac qui donne accès au visa pour mbeng. Soit. Beaucoup ont cependant compris que le bac est et reste, jusqu’à preuve de contraire, la meilleure voie pour entrer légalement dans les grands pays en Europe et en Amérique. D’ailleurs, l’actualité de ces derniers temps avec des naufrages qualifiés comme l’une des plus grandes crises mondiale de notre ère, me conforte dans cette assertion. Cela pousse les jeunes à se mettre au travail afin d’obtenir leur bac qui est un atout pour facilement avoir un visa étudiant.

Le statut d’étudiant donne accès à un séjour à moyen ou à long terme. In fine, ce statut donnera le droit d’accéder à un emploi stable. Celui-ci donne encore droit au statut de résident. C’est plus facile de demander un visa étudiant pour la France à l’âge de 16 ans comme Passy. Les grandes puissances adorent sauter sur de belles occasions comme celle de Passy. L’ambassade française au Cameroun, pour des visas étudiants, privilégie les bacheliers âgés de moins de 18 ans !

Les titulaires du bac font le bonheur des grandes puissances

En fait, un pays comme la France, par exemple, en acceptant Passy, jeune bachelière de 16 ans, formera l’adolescente aux frais des parents Camerounais. C’est donc l’argent qui provient de la production économique camerounaise. Au bout de quelques années de formation, les entreprises françaises convoiteront la jeune fille pour un emploi. C’est la France qui profitera, pour son économie, de la matière grise dont elle n’a nullement contribué pour son éducation et sa formation à la base.

Les études économiques ont montré comment le Cameroun et les pays africains perdent en termes de ressources humaines et financières. C’est une catastrophe économique dont les gouvernements de dictature feignent de mesurer l’ampleur. Ils sont d’ailleurs conscients de cette catastrophe puisque leur jouissance est beaucoup plus importante que l’épanouissement de la jeunesse. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre le discours du président Béninois Talon en France.

Nouvelle forme de rébellion : quitter le pays et offrir ses compétences ailleurs

Des mécanismes d’identification et de stigmatisation veulent que tout ce qui est d’origine d’Europe ou d’Amérique soit plus valorisant que ce qui vient du terroir. Cette stigmatisation est frustrante et voyager, aller offrir ses compétences ailleurs que chez soi est une autre façon de se rebeller. On peut ici trouver la réponse à la question : pourquoi cette apathie du peuple camerounais ? On a l’impression que la jeunesse ne fait rien et ne dit rien malgré sa souffrance. La raison c’est qu’elle a enfin trouvé une solution : immigrer et vendre leurs compétences aux juste prix. Mais, est-ce la solution ?

Cette diaspora, de par sa force financière très redoutable, que les autorités camerounaises considèrent comme une bande de frustrés, fait craindre le régime de Yaoundé depuis 1968. C’est l’année où le feu président Ahidjo signait une loi, encore en vigueur, qui ne reconnait pas la double nationalité. Autrement dit, ceux qui détiennent une deuxième nationalité ne sont plus, d’office, considérés comme des citoyens camerounais. Ce qui, pour beaucoup, est une grosse escroquerie d’Etat.

Les parents qui n’ont pour seul souci de permettre aux enfants d’échapper à la misère, n’ont alors qu’une seule promesse qu’ils leur donnent : « Si tu passe le bac, tu iras à mbeng ».

Tchakounte Kemayou

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tkcyves

Commentaires

lecuyer
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bonjour mon cher frére je suis français mais mariée avec une camerounaise cela fait 11ans
j'ai adoptée une fille de 16ans qui a passer son bac au cameroun et doit rentrée en france
le 24 de çe mois si je voudrait savoir si le bac cameroun et reconnue en france et a la rentrée dans école doige la mettre merçi pour ta réponse elle veut etre ingénieur pétrochimise

Yves Tchakounte
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Bonjour Bernard,
La meilleure stratégie pour un enfant camerounais d'entrer dans une université française plus facilement c'est de l'inscrire, dès le premier trimestre de l'années scolaire, à Campus France. C'est un bureau d'aide qui met à la disposition des bacheliers camerounais qui désirent poursuivre leurs études en France des modalités d'accès dans les universités françaises. Ce bureau se trouve soit à l'ambassade soit à l'Institut Français. Maintenant, ce n'est plus possible.
Qu'à cela ne tienne, la meilleure façon de savoir si ta fille, avec un bac camerounais, pourrait entrer dans une université française est de te renseigner auprès de l'université en question. Si elle accepte les enfants ayant un bac camerounais, ce sera déjà ça de gagner en attendant d'autres modalités exigibles que tu devras respecter.
Si tu te trouves en France, la tâche sera encore plus aisée pour faire des démarches auprès de cette université. Je connais des Camerounais qui sont inscrits dans des universités françaises avec un bac camerounais.
J'espère avoir répondu à tes préoccupations. Merci d'être passé par ici.