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Visite officielle de Guillaume Soro : Quelle leçon pour le Cameroun ?

Le président de l’Assemblée Nationale de la Côte d’Ivoire, Guillaume Kigbafori SORO, en visite de travail au Cameroun, a presque partagé l’actualité avec la sortie manquée des Lions Indomptables à la coupe du monde au Brésil. Il a été invité sur le pupitre de la chambre basse de l’Assemblée Nationale pour s’adresser aux Camerounais. Fidèles à leur habitude de boycott, les députés du principal parti de l’opposition (SDF) sont sortis de la salle. Les députés du parti au pouvoir (RDPC) les ont accompagnés par de acclamations. Mais, ce que j’ai remarqué dans ce discours de Soro, c’est l’utilisation du mot « panafricanisme » plus de 10 fois dans son discours. Depuis une décennie que la crise ivoirienne a déclenchée, le concept de panafricanisme, cher à Kwame Nkrumah, et le celui très couru de « nationalisme » ont de plus en plus pris de l’ampleur dans l’opinion. Ces concepts sont la manifestation, ces derniers temps, d’une certaine volonté de changement dans l’approche et la vision du développement du continent Africain que les leaders se donnent pour les objectifs de l’Unité Africaine. Les crises qui ont successivement suivies celles de la Côte d’Ivoire, la Libye, le Mali et la Centrafrique ont consolidée ce durcissement dans le ton et le discours. Au fait, de quoi s’agit-il ?

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Guillaume Soro au perchoir pendant son speech.
Crédit Photo: Cameroon_Politics

La France au box des accusés

C’est devenu presqu’une ritournelle et un secret de polichinelle : « Ce sont les Français qui sont derrières ». Voilà la sentence que beaucoup lance à tort ou à raison lorsqu’une crise survient dans un pays où les rebelles armés déclenchent l’insurrection pour lutter contre ce qu’ils appellent eux-mêmes « l’injustice ». D’ailleurs, selon le droit international, ne dit-on pas que tout peuple qui se sent écarté de la gestion du gâteau national, peut prendre les armes pour revendiquer leur droit lorsqu’il est dos au mur ? Et comment les Français se retrouvent-ils dans ce pétrin ? « Ils sont des complices des rebelles », arquent certains. Ils profitent d’une situation de crise interne pour attiser le feu et viennent jouer au pompier. D’autres critiques vont même plus loin en avouant avec certitude que les rebelles sont une fabrication de la France. La stratégie est toute simple, disent les tenants de cette thèse : les régions les plus riches en ressources du sol et du sous-sol sont les plus convoitées. Lorsqu’un régime ne convient pas aux attentes, la France et ses alliés créent une situation d’insécurité pour déstabiliser la région et compromettre la paix. C’est la conséquence d’une France qui se voit réduit économiquement si l’Afrique se libérait du joug colonial qui est encore considéré comme une chaîne dont il faut se départir. Donc, une France sans ses ex-colonies est une France finie, sans envergure mondiale. Une France dépourvue de ses sources de richesses et appelée à disparaître de la carte du monde. Cette thèse confirme par ailleurs que l’esclavage est toujours d’actualité mais sous une autre forme : le néo-colonialisme. En fait, le colonialisme a été la nouvelle trouvaille après l’esclavage. Toutes ces stratégies des Occidentaux avaient pour but de ne pas lâcher l’Afrique considérée comme la mamelle nourricière. Il existe dans l’histoire les faits institutionnellement établis qui avaient pour but de maîtriser toutes les richesses du monde afin de s’en accaparer au détriment des peuples. Ce sont des raisons suffisantes qui montrent la nécessité pour chaque dirigeant de considérer que l’amitié entre les Etats n’existe pas, il n’y a que des intérêts. Au lieu de lutter pour sauvegarder les intérêts de leur pays respectifs, les dirigeants Africains construisaient autour d’eux des réseaux d’amis et cercles du pouvoir pour assurer la longévité de leur gouvernance. Pourquoi les dirigeants africains considèrent-ils alors les Occidentaux comme leurs amis ?

La pseudo-indépendance des pays africains : Le cas du Cameroun

Les mouvements d’indépendance vécus en Afrique dans les années 1960 étaient le fait des leaders qui considéraient que les peuples avaient soif de sa liberté et souhaitaient une indépendance totale de toutes les colonies sans exception. A côté d’eux, il y en a qui n’en voulaient surtout pas et considéraient, par contre, que les Africains n’étaient prêts pour l’indépendance. Ce qui est pourtant curieux, c’est que ces derniers se sont retrouvés à la tête des jeunes Etats indépendants. Ils ont donc eu le privilège d’être appelé aux affaires et à proclamer l’indépendance dans leur pays respectif. Pour le cas particulier du Cameroun, ces derniers ont pris le pseudonyme d’ « aujoulatiste » du colon Français et maçonnique Louis Paul Aujoulat (1910-1973) qui était le faiseur de personnalités politiques. Ministre et secrétaire d’Etat de la France d’Outre-mer sous plusieurs gouvernements français de 1950 à 1955, c’est sur son auspice que l’Etat du Cameroun a été créé et beaucoup n’hésitent pas à penser que son système de gouvernance continue de régner, malgré tout, jusqu’à présent. Il a été au four et au moulin dans la mise en place des deux Assemblées nationales constituantes (ARCAM et ATCAM) et de l’Assemblée nationale du Cameroun. C’est donc à lui, selon les historiens, qu’on doit cette pseudo-indépendance. Il a œuvré pour le changement du statut du Cameroun du « Territoire sous tutelle de la SDN » au « Territoire associé » pour intégrer le pays dans l’Union Française en décembre 1946 et l’Assemblée de l’Union était composée, « Par moitié, de membres représentant la France métropolitaine et, par moitié, de membres représentant les départements et territoires d’outre-mer et les États associés »[1]. En conséquence, le Cameroun a été un territoire privé de l’Allemagne (le 12 juillet 1884), de la France et de l’Angleterre sous mandat de la SDN (le 28 juin 1919) et sous tutelle (le 13 décembre 1946) après la seconde guerre mondiale. C’est cette politique d’assimilation qui a créé deux tendance dans le paysage politique camerounais : la tendance évolutionniste et celle révolutionnaire.

Les Camerounais de la première tendance n’étaient pas satisfaits du bilan de la politique d’assimilation de la France. Mais, curieusement voulait travailler dans son accomplissement. Le deuxième front appelé la tendance révolutionnaire, comprenait ceux qui voulaient changer la politique française pour évoluer vers l’autonomie interne ou l’indépendance totale. La première tendance a remporté les élections législatives de 1945 pour être des représentants du Cameroun à l’Assemblée Nationale Française. Au total, sur les 624 députés que compte l’Assemblée nationale de Paris, 4 députés sont élus pour le Cameroun : 1 par les Français (Louis Paul Aujoulat) et 3 par les autochtones (Alexandre Douala Manga Bell, Georges Mo Linati et Jules Ninine). Ces élections ont réveillé les consciences et beaucoup de partis politiques qui voient le jour ont eu comme débat idéologique le droit à l’autonomie ou l’assimilation des peuples « indigènes » ou « autochtones » comme les colons aimaient si bien appeler les Africains à l’époque. Les leaders comme les Ruben Um Nyobe de l’UPC (1948) ; les Aujoulat avec Ahmadou Ahidjo, André Marie Mbida et André Fouda du BDC (1951) initialement opposé au programme politique de l’UPC ; les André-Marie Mbida  des Démocrates Camerounais (1954) où le leader claqua la porte du BDC après avoir été accusé de trahison par le leader du mouvement ; les Paul Soppo Priso du Mouvement D’Action Nationale du Cameroun (1956) fondé après avoir quitté le BDC ; les Ahmadou Ahidjo de l’Union Camerounaise (UC); les Mathias Djoumessi du Mouvement des Indépendants et Paysans Camerounais, etc.

Le front révolutionnaire qui avait à sa tête les Um Nyobe de l’UPC avait tellement durcit le ton, à tel enseigne que de 1955 en 1970, lui et ses paires sont entrés dans le maquis sous les menaces d’extermination de l’armée française. La région de l’Ouest du Cameroun, qui n’était pas la seule, mais était la cible principale des Français puisque les « maquisards » s’y sont réfugiés pour des raisons de son relief pittoresque, a connu des affres horribles considérés pour beaucoup comme un génocide.  Au plus fort de cette guerre civile, la France lâche du lest en 1958 et consentit à octroyer l’indépendance au Cameroun le 1er janvier 1960. Comme je l’ai dit tout au début de ce paragraphe, ce qui est paradoxal c’est que la gestion du pays a été confié au camp opposé à l’indépendance : au camp des Aujoulat et compagnies. Question à mille inconnus : comment peut-on octroyer la gestion d’un pays après l’indépendance entre les mains de ceux qui étaient pourtant contre cette indépendance ? Voilà où viendrait l’origine de la haine des Camerounais pour la France : l’indépendance du Camerounais est ainsi symbolisée par l’image de la chèvre qu’on libère sans détacher la corde qui la lie à son propriétaire. Pour les upécistes, il serait donc malhonnête de parler d’indépendance du Cameroun. Pour ceux qui s’entêtent à reconnaitre, malgré tout, cette indépendance, sont, tout de suite, taxés d’aujoulatistes, donc ennemis du Cameroun. Du coup, le débat sur la nécessité d’acquérir cette fameuse indépendance du Cameroun est remise sur la table. Ce débat s’est accentué, avec le temps, par la nécessité de l’appropriation du concept de panafricanisme de Henry Sylvester Williams (1869-1911)[2] et cher à Kwamé Nkrumah. La remise en cause perpétuelle de la gestion postcoloniale ou postindépendance a réactivé les débats sur le panafricanisme et certains sont même allé plus loin et prônent le nationalisme ou la préférence nationale, idéologie proche des concepts de l’extrême-droite.

La leçon de Guillaume Soro au Camerounais

Ce qui m’intéresse dans la visite du président de l’Assemblée Nationale (AN) de la Côte-d’Ivoire, c’est le fait qu’il est l’une des rares personnes à monter sur le pupitre de l’Hémicycle du palais des verres de Ngoa-Ekélé (Palais de l’Assemblée Nationale Camerounaise). A ma connaissance, aucun leaders de l’opposition n’a jamais, oui au grand jamais, eu ce privilège. Même le leader du principal parti de l’opposition camerounaise (SDF), Ni John Fru Ndi, tout comme les partis qui ont comme idéologie politique le panafricanisme, n’ont pas réussi ce challenge. Voilà donc le président Soro qui vient au Cameroun, sous une vaste contestation de ces partis-là, prononcer à plusieurs reprises le concept de panafricanisme sur le pupitre d’une AN d’un régime aujoulatiste. Que c’est intéressant ! Cela peut sembler, pour beaucoup de détracteurs de la France comme un épiphénomène, car pour eux, Alassane Ouattara et Guillaume Soro ont été installés par la France, ce sont donc des aujoulatistes. Il n’y a donc rien à cirer avec un homme, de surcroit,  deuxième personnalité de la Côte d’Ivoire. Sa faute ? C’est qu’il a pris des armes pour accéder au pouvoir. Les leaders camerounais l’accusent donc d’être un rebelle. Et à Guillaume Soro de répondre aux journalistes : « Oui, je suis rebelle comme Um Nyobe, comme Felix Moumie, comme Manga Bell. Je suis rebelle, mais surtout pas comme les petits rebelles du SDF, incapables de supporter la contradiction et l’adversité »[3]. Ouf ! Quelle gifle ! Cette réponse a vexé plus d’un et qui estimaient, à juste titre, que ces propos de Guillaume Soro sont une injure aux nationalistes et au peuple camerounais tout entier en ce sens que les leaders comme les Um Nyobe et compagnies avaient pris les armes contre la France coloniale et non contre le peuple comme Alassane Ouattara, Guillaume Soro et compagnies l’ont fait. Au fait, que signifie même ce concept du panafricanisme ? Je me suis livré à un exercice de cogitation intellectuelle qui m’a amené à comprendre une chose : je ne dirais pas que les leaders camerounais manque d’éducation politique, mais je dirais plutôt qu’il y a une déviation dans la vision qui ressemblerait à un manque de politesse, de culture et de lucidité politique. Mon rôle n’est pas de donner les leçons politiques aux camerounais. Il me semble plutôt que les camerounais sont assez intelligents, mais il règne dans ce pays une sorte de mesquinerie et de malhonnêteté intellectuelles qui ne disent pas leur nom.

Le panafricanisme ne se fait pas dans la rue

Le challenge de Guillaume Soro a été celui d’introduire le débat sur l’idéologie d’Um Nyobe dans un milieu où elle était presque bannie. Ce milieu, ce régime ou cet Etat aujoulatiste que l’écrivain Patrice Nganang appelle à juste titre l’« Etat tribal » est considéré comme la chasse gardée du dépositaire du totalitarisme. C’est le lieu par excellence de la fabrication du contrôle du pouvoir. C’est une sorte de lieu sacré où il est possible de bouleverser le destin national. C’est le lieu où Soro a choisi de s’adresser aux Camerounais pour leur dire ceci, en posant la question suivante : la conférence de Brazzaville de 1944 a-t-elle été un « acte fondateur d’une décolonisation réussie, ou simple signe annonciateur d’un long et difficile processus d’émancipation de notre continent ? ». Au vu de cette analyse, la deuxième thèse pourrait être la réponse la plus adaptée. C’est donc la preuve que la lutte engagée par les leaders de l’UPC reste encore d’actualité. Que signifie alors ce concept de « panafricanisme » si cher à beaucoup de camerounais ?

Le terme « panafricanisme » recouvre les courants divers : Garveyiste, Négritude, Afrocentricité, Consciencisme philosophique, Panafricanisme révolutionnaire, etc. Et même Guillaume Soro a donné, dans son discours, les différentes tendances en parlant de « nuances de l’idéologie panafricaniste » et il cite : « Les mouvances capitalistes et socialistes, pragmatistes et traditionnalistes ». Malgré tout, ces divergences de vue sont loin d’être un problème en soi. Ce qu’il faut cependant retenir, c’est que toutes ces composantes ont un dénominateur commun qui peut se résumer en deux idées majeures à savoir : primo, la question de l’Unité africaine et secundo, la question de la libération, avec comme substratum la désaliénation. Ce dénominateur commun nous autorise la définition suivante : « Le panafricanisme est à la fois une vision sociale, politique et culturelle de résistance et un mouvement qui cherche à unifier les Africains d’Afrique et de la diaspora africaine en une communauté africaine globale, et qui appelle à l’unité politique de l’Afrique au sein de l’Etat Fédéral d’Afrique Noire (EFAN), à travers le processus de la Renaissance Africaine »(2012)[4]. Si nous voulons rester dans l’esprit du fondateur de cette idéologie, et même de Kwamé Nkrumah dans son ouvrage « L’Afrique doit s’unir » publié en 1994, il est convenu que les concepts de nationalisme, de tribalisme, d’autochtonie, etc. ne doivent plus faire partie du vocabulaire de nos leaders et même des citoyens ordinaires. Mais, que remarquons-nous actuellement ? Une tendance très poussé à la négation de l’autre considéré comme un étranger parce que venant d’ailleurs. Si le problème s’est posé en Côte d’Ivoire sous le prisme de l’ivoirité, ici au Cameroun, c’est le tribalisme vu d’une part sous l’angle d’« autochtone » et d’« allogène » que la loi fondamentale (Constitution) a institué comme valeur, et d’autre part sous le système d’équilibre régional qui a pour fondement la sélection sur la base tribale des candidats des concours administratifs. C’est donc cet « Etat tribal » d’Aujoulat que Soro est venu vilipender en ces termes : « Tout au long de mon enfance et de mon adolescence, je m’étais familiarisé avec l’idée qu’être Ivoirien et être fier d’être Ivoirien, c’était la même chose, qu’il y avait au cœur de chacun de mes concitoyens cet indéfectible attachement à une Côte d’Ivoire unie, qui vit en parfaite harmonie avec tous ses voisins et amis. J’ai fait mes classes avec des camarades dont je ne me suis jamais soucié ni de l’origine ethnique, ni de l’appartenance religieuse, car, pendant longtemps, ces données sectaires n’ont jamais habité, ni la façon de penser, ni la façon de faire des ivoiriens. Imaginez donc ma stupéfaction, quand je m’aperçus peu à peu qu’il y avait désormais en Côte d’Ivoire, des ivoiriens à part entière et des Ivoiriens entièrement à part, et que rentraient dans cette catégorie de l’infamie, toutes celles et tous ceux dont on pouvait supposer qu’ils n’étaient pas de chez nous et qu’ils venaient d’ailleurs, de l’un de ces pays dont il était dit qu’ils ne pouvaient être que nos ennemis ». Et il conclue en martelant : « Je vous le dis: je me suis rebellé contre l’ivoirité qui catégorisait les Ivoiriens ».

Il faudrait bien qu’on me dise si le discours ou la vision du panafricanisme est bel et bien celle du nationalisme prônée par certains. Il me semble aussi que la tendance révolutionnaire avec comme tête de file Um Nyobe était des panafricanistes et non des nationalistes. Pourquoi cette doctrine de la préférence nationale prônée par les partis de l’extrême-droite en Occident et que les Africains condamnent pourtant est-elle tolérée en Afrique ? Il n’y a qu’à imaginer comment les Africains vont crier au racisme si un Français d’origine Africaine venait à voir ses droits remises en question. Pourquoi accepter donc cette discrimination entre les Africains ? Entre les Camerounais ?

Et à propos de la haine que les leaders du panafricanisme ont contre les ex-colonies (Les puissances occidentales en général), il faut l’avouer sans langue de bois, après avoir lu L’Afrique doit s’unir  (1194) de Kwamé Nkrumah, De la post-colonie. Essai sur l’imaginaire politique dans l’Afrique actuelle (2000) d’Achille Mbembe, La France contre l’Afrique (1999) de Mongo Béti, La philosophie négro-africaine (1995) de J.G. Bidima, Manifeste pour une nouvelle littérature africaine(2007) de Patrice Nganang, Négritude et Condition africaine (2009) de Francis Abiola sans oublier les Livrets d’informations publiés par la Ligue Panafricaine UMOJA et bien d’autres encore, je ne vois nulle part, comme le stipule Guillaume Soro lui-même : une idéologie de la « haine contre l’Occident ». je retrouve plutôt partout les concepts de « Union » et « Fédération » qui se propose comme modèle politique le dépassement le cadre des frontières hérités de la colonisation sans nier l’existence des groupes ethniques. Le contentieux historique, revendiqué par les upécistes, reviendrait ici à remettre néanmoins sur la table le projet aujoulatiste afin d’établir les responsabilités de la trahison. Mais l’essentiel, il me semble, reste et restera la mise en place d’une Assemblée Constitutive ou constituante pour la création d’un nouvel Etat du Cameroun comme le stipule la politologue et féministe engagée Marie-Louise Otabela.

Vivement les Etats Unis d’Afrique !

Tchakounté Kemayou



[1] Alinéa 1er de l’article 65 de la Constitution française du 27 octobre 1946

[2] La paternité du terme « Panafricanisme » est généralement attribuée à Henry Sylvester Williams ; un africain caribéen né à Trinidad, de parents originaires de la Barbade. En 1898, futur avocat de profession, Henry Sylvester Williams crée à Londres l’«African Association » destinée à défendre les droits civils et politiques des personnes d’origine africaine. C’est cette association qui organisa, en juillet 1900, la première « Conférence panafricaine » consacrant ainsi d’une manière institutionnelle les préoccupations panafricanistes et les termes visant à les spécifier.

[3] Tous les extraits de Guillaume Soro sont tirés de son discours du 11 juin 2014 au perchoir de l’Assemblée Nationale du Cameroun

[4] Livret d’information N°3 : « Le panafricanisme en quelques questions », publié par la Ligue Panafricaine UMOJA (LP-U)

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Auteur·e

tkcyves

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