Je me suis mis à la télé très tôt ce matin, comme il ne m’est jamais arrivé, et j’ai vu un reportage sur les robots que le ministère des Transports a décidé d’installer dans la capitale congolaise. C’est un reportage sur deux robots, implantés depuis quelques jours à Kinshasa, pour remplacer les agents de la circulation. Ces automates, 100 % congolais, sont censés faciliter le trafic routier. Ils ont été conçus par l’ingénieur congolais Isaie Thérèse. Fonctionnant à l’énergie solaire, les robots solaires sont équipés de plusieurs caméras, ouvrant la possibilité de surveiller le trafic et l’émission des billets. Ils sont bilingues français-lingala, et, surtout, ils sont équipés de caméras qui filment les mauvais conducteurs et leur plaque d’immatriculation.
Pour cet ingénieur, l’idée vient du fait du comportement irresponsable des agents de police chargé de diriger la circulation et du non-respect des feux tricolores des automobilistes de la ville de Kinshasa. Les robots chargés de diriger la circulation présentent donc un double avantage :
Les robots flandrin bénéficient d’un facteur d’intimidation : les automobilistes, à la vue de ce robot qui constitue une révolution technologique dans leur environnement, témoignent de leur « respect » pour ces engins. Dans ce reportage, on entend l’un d’eux s’en expliquer ouvertement : « Ici nous respectons les robots. Les policiers, eux, quand ils sont là, ils en profitent pour nous arrêter. Ils nous arrêtent pour nous truander. Les robots, on les respecte, il faut en fabriquer d’autres. C’est une bonne chose ».
Les robots flandrin facilitent le paiement de la pénalité : certains automobilistes, par souci ou par habitude, violent les lois de la circulation sans scrupule, or les robots sont équipés de caméras qui enregistrent les plaques d’immatriculation des voitures. Les automobilistes concernés sont donc interpelés dans un contrôle de routine pour payer une contravention conséquente. L’avantage ici est de limiter la corruption à sa plus simple expression et l’Etat congolais trouve là une ressource importante. L’ingénieur souligne : « Nous sommes un pays pauvre et notre gouvernement cherche de l’argent. Et le gouvernement a besoin de récupérer l’argent dépensé pour la construction de routes ».
Eh bien, comme le disait Alain Peyrefitte : « Quand la Chine s’éveillera, le monde tremblera ». Et moi je dis, « Quand l’Afrique aura les moyens de ses ambitions, attention pour tout le monde ».
Voir la vidéo ici: https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=itiR3RdswtU
Tchakounte Kemayou
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