Du 13 janvier au 08 mars dernier, l’Université de Douala, et plus particulièrement l’Ecole doctorale de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines (FLSH), et et d’autres institutions telles que l’Ecole doctorale des Sciences Humaines, Sociales et Educatives de l’Université de Yaoundé 1, l’ESSTIC (Ecole des Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication, l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC), l’Ecole doctorale de Théologie, des Sciences Sociales et de Technologie de l’Université Protestante d’Afrique Centrale (UPAC), ont connu une effervescence particulière. Les enseignants et doctorants de ces universités, sans oublier d’autres curieux venus d’ailleurs, ont eu droit à un séminaire doctoral initié au départpar la FLSH sur la méthodologie et l’épistémologie des sciences. A cet effet, c’est le gabonais Professeur Grégoire BIYOGO, diplômé de la Sorbonne et chaire de méthodologie et d’épistémologie de la recherche, qui était le maître de séant et l’invité du Doyen de la FLSH de l’Université de Douala, le Pr EFOUA MBOZO’O.
Le Shemsu Maât (Le savant), comme se fait appelé lui-même, est venu au Cameroun pour une première étape d’une périple africaine pour donner aux étudiants, chercheurs et enseignants, sans oublier le grand public, les outils de scientifiques qui leur permettront de mieux appréhender les enjeux épistémologiques du monde de la recherches en vue de donner l’Afrique ses lettres de noblesse quant à la place que ce continent a occupé dans le monde de la connaissance. Pour ce faire, les grands canons de la méthodologie des sciences doivent être connus de tous. L’une des caractéristiques majeures de cette leçon d’épistémologie est la notion de « modélisation quinaire ». Ce concept, selon le maître de céans, est une théorie qui consiste à organiser tous travaux scientifiques autour de cinq axes principaux.
La théorie de la modélisation quinaire : une révolution des convictions scientifiques ; Cérémonie de dédicace du dictionnaire comparé égyptien/fang-beti :
Depuis 2005, date de sortie de son ouvrage intitulé « Traité de méthodologie et d’épistémologie de la recherche » chez le Harmattan, le Pr BIYOGO s’est fait le maitre à penser d’une posture païenne de la pensée universelle qui plaçait l’Afrique aux antipodes des origines de l’esprit scientifique, selon la conception de Gaston BACHELARD. C’est donc, ce que je peux appeler cette « révolution épistémologique » qui a fait l’objet de toutes les curiosités du monde scientifiques à Douala et Yaoundé. Pour le Pr BIYOGO, le temps est donc révolu de considérer l’Occident et particulièrement la Grèce antique comme les références en matière de l’innovation, de l’origine et de l’esprit scientifique. L’Afrique et plus particulièrement les données d’origine égyptiennes doivent être les fils conducteurs des recherches scientifiques, des mémoires et des thèses dans les universités africaines. C’est le devoir qui doit être celui de la jeunesse pour redonner au continent noire ses lettres de noblesse d’antan. Le périple du Shemsu Maât BIYOGO s’est achevé à Yaoundé par une séance de dédicace de tous ses 45 ouvrages scientifiques.
Comme prévue, la cérémonie dédicace du dernier des 45 ouvrages du Shemsu Maât Grégoire Biyogo s’est tenue ce vendredi 7 mars 2014 à l’amphi 700 de l’Université de Yaoundé I. Présidée par le Ministre de l’Enseignement Supérieur du Cameroun, l’éminent et fameux Pr. Jacques Fame Ndongo, en présence des plus grandes personnalités des universités Camerounaises, et des membres du gouvernement camerounais.
Cette cérémonie a été un véritable événement intellectuel qui a ouvert un débat franc entre le ministre, le Pr. Grégoire Biyogo, le célèbre politologue camerounais Owona Nguini et les autres universitaires. Éloquence d’un éminent Savant du monde Noir… Grand Dieu !…. Pr. BYIOGO a fait écrouler les sentiers battus dans lesquels est installée la recherche scientifique en Afrique. Le Sociologue camerounais Pr. Valentin Nga Ndongo (Directeur de l’Ecole Doctorale des Sciences Humaines, Sociales et Educatives de l’Université de Yaoundé I) l’a fort bien attesté, avouant en toute humilité que les conférences du Pr. Biyogo ont ébranlé ses convictions scientifiques qui faisaient son orgueil depuis des décennies. Et les retombées alors ? Là réside le plus grand challenge actuellement ! Comment la communauté scientifique du monde noir capitalisera toutes ces découvertes biyoguienne en vue de l’avènement de la troisième révolution copernicienne prédite par le Shemsu Maât sur la terre africaine?
Tchakounté Kemayou
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