Le début des hostilités pour le déguerpissement de la population était fixé à la date d’aujourd’hui 06 janvier 2014. Le délégué municipal Marcous Mandeki vient de vivre ce spectacle houleux de la destruction de son quartier d’enfance. Larme à peine voilée!
Comme il est de coutume pour les projets de développement, on ne pourrait s’y opposer, mais il y a des préalables notamment le ré-classement ou le dédommagement des populations. Depuis le début les autorités sont déjà au 3e tracé avec autant de jalonnements. L’irresponsabilité de la Communauté Urbaine de Douala (CUD), maître d’oeuvre, se fait ressentir.
Bonabo, c’est donc le quartier chaud de Douala qui a été ciblé par les casses à grande échelle. C’est l’un des coins phares de Bépanda, jadis le plus grand championnat de vacances s’y déroulait et dans son stade ont défilé des sommités de l’art sportif et musical. Au lieu de se féliciter de cette casse, il était mieux et sage qu’il soit réhabilité, modernisé, développé et urbanisé mais, hélas, on achète pas l’intelligence !
Bonabo est impraticable en saison des pluies? Nous y sommes nés, y avons grandi et nous voilà toujours vivant. En saison des pluies, Bonapriso, Akwa et Bali (les quartiers les plus huppés de la ville) sont aussi victimes de très grandes inondations, de même que l’avenue Kennedy à Yaoundé. Mais fort heureusement personne n’a jamais demandé que ces quartiers soient rayés.
Bonabo est très vaste et ses limites s’étendent jusqu’à Bonabassem, Safari, Sable, Bonamouang (boulangerie barker’s), double-balles et petit wouri. Ce prolongement du boulevard de la République aboutira bien sûr au rond point MAETUR de Bonamoussadi (quartier résidentiel), la largeur de la route est de plus de 35m (incluant chaussée et trottoir) puis une autre superficie pour les jardins.
Douala, comme il va!
TKC_YVES
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