Crédit:

Christelle Moon : "Je tâte un peu de tout"

Douala a accueille le Festival Afropolitain Nomade à partir 15 janvier 2021. La vocation du festival : parcourir le continent africain à la découverte d’un ou d’une artiste chaque année. Depuis huit ans que ce festival existe, les promoteurs ont décidé de nous faire découvrir dix artistes à travers dix capitales africaines. Pour cette année 2021, et dans le contexte actuel de crise sanitaire, les programmation sont restreintes.

christelle-moon-afropolitain-mondoblog-douala1
Christelle Moon en concert à l’Institut Français de Douala le 15 janvier 2021 dans le cadre du Festival Afropolitain Nomade. Crédit photo : Tchakounte Kemayou

Une collaboration, avec Mondoblog RFI, l’Institut Français, l’Organisation Mondiale de la Francophonie et TV5 Monde a concrétisé les programmation de cette année. Au programme de la journée du 15 janvier à Douala, un concert avec comme Guest Star Christelle Moon. Artiste pluridimensionnelle, j’ai eu l’honneur de la rencontrer juste avant de monter en scène, autour de vingt heures. Anxieuse, mais décontractée, elle m’a livré quelques bribes historiques de sa carrière. J’ai découvert une artiste pleine de vie, ambitieuse et joviale.

Bonsoir Christelle Moon, comment allez-vous ?

Je vais très bien avec un peu de trac. Mais, ça va.

Prête pour le spectacle?

Haaaa! Le trac ne va jamais finir, hein… (Rires). Je me sens prête à donner ce que j’ai apporté.

Qu’est-ce qui vous a motivé sur le choix de l’Institut Français pour cette interview?

Déjà, l’Institut Français m’a invité. Cela a coïncidé avec le Festival Afropolitain. Donc, c’est une très belle collaboration qui a dû être signée par deux partenaires l’Institut Français du Cameroun et Afropolitain Human Festival. Du coup, pourquoi pas le faire ici !

Avez-vous déjà entendu parlé du festival?

Bien sûr! C’est moi-même qui me suis rapproché des administrateurs de ce festival, notamment le couple Vibi Afro Soul et Fredy Massamba. Et j’ai eu le plaisir de rencontrer Vibi en 2018, ayant pris connaissance qu’il y avait un festival itinérant, qui allait de pays en pays chaque année. Je trouve ça très intéressant comme idée, et comme projet. J’ai proposé ma participation et ça été effectif quelques années plus tard.

Par rapport à votre premier album, A Mujè, vous êtes une artiste pluridisciplinaire.

Oui, moi je ne sais pas comment dire ça. Je peux dire que j’ai démarré une carrière sur les chapeaux de roue. Et à certains moments donnés de ma vie, c’était un petit peu comme les saisons ou les températures. En fonction de ce que je ressens en moi, je commence tout doucement, timidement, euphoriquement, et puis teigneusement,…. Et puis, je suis un enfant du Mboa (parlant du Cameroun, ndlr). J’ai aussi un tempérament à moi et ce que j’ai appris quand j’étais petite. Et parfois ça ressort.

Quels sont les différents arts que vous maîtrisez?

Il m’est arrivé de faire la caricature. J’ai fais du dessin, de l’accessoirisation, de l’essayisme, de la peinture, du théâtre… Je fais encore du théâtre actuellement. Je l’avais fais un peu. J’ai repris dernièrement. Et je fais de la musique ! (rire) Beaucoup de choses, je tâte un peu de tout. Un peu de sculpture aussi.

Vous avez commencé votre carrière avec André Manga, Rachelle Tshoungui…

Je ne dirai pas avec André Manga. C’est plutôt Rachelle Tshoungui qui m’a soutenu réellement dès les débuts, énormément, et qui est ma marraine artistique. C’est dommage qu’elle ne soit pas là aujourd’hui. Mais bon… Elle aura des rapports et des comptes rendus. Maman Rachelle, Christian Youdon, Didier Nuk…. Et beaucoup d’autres qui m’ont soutenu. Et Monsieur André Manga est venu un peu plus tard, mais a apporté aussi sa part à l’édifice.

Si je comprends bien vous avez démarré votre carrière en solo jusqu’aujourd’hui?

En solo… Non pas vraiment. Je ne peux jamais rien faire seule. Il y a forcément des gens qui m’ont aidé. Mais en solo veut dire que je me suis un peu construit mon petit monde, j’ai forgé, poussé pour arriver à ça, oui. Mais après je me suis fait aidé. Par exemple la première personne que j’ai rencontrée pour me faire aider, c’est Tonny.

Christelle Moon en concert à l'Institut Français de Douala le 15 janvier 2021 dans le cadre du Festival Afropolitain Nomade. Crédit photo : Tchakounte Kemayou
Christelle Moon (en tenue de scène) et moi en selfie à la fin de l’interview. Crédit photo : Tchakounte Kemayou

C’est vrai que c’est moi qui ai financé le premier projet de ma carrière en 2016. J’ai commencé à mettre sur pieds les dispositifs financiers pour pouvoir me positionner. Et en même temps, j’ai bénéficié des conseils et encouragements de certains aînés.

Vous êtes à votre quantième spectacle?

(Hésitante)… Je ne peux pas compter. En tout cas, c’est quelque chose comme une trentaine quand même.

À quand votre prochain album?

Le Covid-19 l’a empêché de naître (rire). Sinon, il est en train d’évoluer. Il progresse petit à petit. Rendez-vous sur les plateformes nationales.

Aucun scoop?

Hmm… Mon manager m’a demandé de ne pas dire ça (rire).

Ca veut dire qu’en 2021 on peut espérer…

De toute façon, en ce moment, j’ai un travail, un projet avec un de mes parrains, Monsieur Ekambi Brillant. Donc, nous sommes en train de peaufiner notre projet. C’est l’un des scoops que je peux quand même présenter.

Je vous remercie Christelle Moon

Merci à toi !

Partagez

Auteur·e

tkcyves

Commentaires