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Le Cameroun et l'indiscipline caractérisée des autorités publiques

Comme j’ai toujours eu l’occasion de le dire, le Cameroun est gangrené par la peste des fonctionnaires visiblement incultes et indisciplinés. Il m’arrive souvent de vivre des situations un peu déconcertantes où des personnes généralement insoupçonnées se comporte honteusement et sans gêne au vu et au su de tous, même sous la barbe des personnes les plus averties. L’une des scènes les plus cocasses se passe sur la nationale Douala-Yaoundé le week-end du 16 et 17 novembre dernier. Sur la route de Yaoundé en quittant Douala, dans une voiture avec des amis, nous sommes au niveau du péage de Mbankomo. Nous apercevons de loin derrière-nous une longue file de voitures en cortège visiblement en partance aussi à Yaoundé. C’est le bruit des sirènes des deux motards d’escorte qui ont sérieusement attiré notre attention. Après quelques silence de réflexion et de renseignement, nous nous sommes donc aperçu que le cortège est en fait celui du DGSN (Le délégué Général à la Sureté Nationale) du Cameroun. Unes sorte de Directeur Général de la police Camerounaise, qui revenait de Douala après la visite du chef de l’Etat dans la capitale économique et ledit cortège est constitué d’une quinzaine de voitures qui franchissent toutes le péage sans payer.

Quand nous arrivons devant l’agent du péage, le chauffeur s’empresse de demander à l’agent:

– pourquoi toutes ces voitures n’ont-elles pas payé?
– Vous ne voyez pas que c’est le DGSN? Rétorque l’agent.

Nous nous enflammons en lui montrant alors la plaque visible pour tout le monde qui est à côté où il est écrit: « TOUT LE MONDE PAIE« . Nous avons ressentit qu’il était complètement gêné. Et le chauffeur de préciser:

– on n’a pas écrit « SAUF LE DGSN »
– Monsieur, me renchérit-il, il faut respecter les autorités payez et dégagez la voie.

Le retard que nous avons accumulé jusque là nous a contraint à laisser tomber en prenant de nous acquitter de notre devoir de citoyen. Alors, nous avons payé et nous avons continué la route.

Le lendemain au alentour de midi, vers le Péage de Boumnyebel, notre véhicule se trouvais juste derrière un pick up de la Police où se trouvaient des personnes appartenant au corps de la police camerounaise. Ils étaient visiblement à aux obsèques. Au volant se trouvait un commissaire principal de Police. Ce qui nous a d’emblée, c’est ce comportement des hommes en tenus qui utilisent des biens de l’Etat pour des voyages personnels (Abus de biens sociaux). Plus grave encore, ledit le véhicule franchit le péage sans payer.

Le même scénario de la veille que nous avions vécu au péage de Mbankomo nous reviens à l’esprit et le chauffeur de récidiver en questionnant l’agent du péage:

– Pourquoi cette voiture n’a pas payé?
– Vous voyez bien que c’est un véhicule de la police, répond-il poliment sans gêne.
– Je vois surtout que sur la plaque là bas on n’a pas écrit « SAUF LES VÉHICULES DE LA POLICE ». Lui dit le chauffeur en indiquant l’habituel panneau d’avertissement. Et il ajoute: Dans ce cas moi non plus je ne paye pas.

Le gendarme en faction est alors appelé en renfort et tente de jouer le médiateur en commençant par une injonction:

– Monsieur vous devez payer. Argue-t-il d’un ton autoritaire.

Le refus du chauffeur de payer a déclenché un brouhaha indescriptibles et il s’ensuit une violente altercation entre le gendarme, l’agent du péage et nous-même qui encouragions notre chauffeur à ne pas céder aux menaces. La conséquence est immédiate: le blocage de la voie avec une longue file indienne de véhicules à notre suite et un concert gratuit de klaxon. Tout ce spectacle inhabituel a attiré l’attention du commissaire Principal qui s’était arrêté pour acheter quelques fruits et aliments bon marché vendu aux abord de la chaussée. Il arrive donc à la rescousse, se fait expliquer le problème et pour toute réponse dit au gendarme:

-Laissez le partir avec sa malchance!

Notre chauffeur démarre alors en trompe sans payer. Personnellement, je n’en suis pas fier, mais je pense que s’il faut restaurer l’ordre et la discipline, l’exemple doit venir d’en haut.

Abus de pouvoir ou autorité:

L’abus de pouvoir ou d’autorité dans ce cadre précis relève du respect de la discipline sans discrimination ou ségrégation de quelles natures que ce soit. Ici, les hommes en tenues sont considérés comme des personnes privilégiées à qui personnes de peux exiger de respecter les lois de la République. Comment se fait-il que cette catégorie de citoyens viennent à ne pas de soumettre à la règle sous la barbe des personnes qui sont censées les faire appliquer?  Il est établi que ce genre d’attitude peut avoir de graves conséquences affectant l’intégrité de ce corps de métier d’avec la société toute entière.

L’abus de pouvoir ou d’autorité peut prendre diverses formes, dont les suivantes : Intimider ou harceler le personnel; Demander des faveurs ou services personnels; Faire pression sur le personnel d’un service pour l’amener à déformer la réalité des faits ou à violer les règlements. La frustration des autres citoyens qui vivent les faits, peut engendrer un désordre social avec comme conséquences fâcheuses des réactions violentes irréversibles.

Le Cameroun, comme il va! Shame!

TKC_YVES

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tkcyves

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