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Fêtes de fin d’année au Cameroun : les filles en raffolent et les "diasporains" se défoulent

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Une sortie en boîte de nuit de la capitale économique: Douala
« Les hommes ne sont pas tous beaux mais le mariage les rend séduisants ».
 
C’est par cette boutade qu’il me revient de qualifier cette frénésie des Camerounais de la diaspora, les « mbenguistes » comme on les appelle ici, en vacances, j’allais dire, en tournée au pays natal. C’est un phénomène devenu presque courant au Cameroun. Les vacances de Noël et de nouvel an sont devenues une aubaine pour les Camerounais de la diaspora, les « diasporains ». C’est l’occasion, particulièrement pour les hommes, de prendre un petit congé sabbatique pour venir croquer la vie à belles dents, comme on dit chez nous. Sans doute, c’est aussi ignorer que ces jeunes filles qui sont mises au courant de leur arrivée au Cameroun (mboa) s’arment pour les attendre de pieds fermes. Il faut dire que l’histoire des connaissances des filles restées au mboa et des hommes de la diaspora se résume en une ou des épopées brèves au passage d’une randonnée. Pour la plupart, ils se sont connus jadis pour les uns sur place ici avant le départ des gars pour l’Occident, et pour les autres et la majorité sur la toile. Mais, une fois le mbenguiste installé en Occident, le contact avec une ou des filles laissées au mboa reste en veille. Pour le gars comme pour la fille, il n’est pas question de se perdre de vue jusqu’au jour de la rencontre. Mais, la plupart des diasporains qui débarquent au mboa « pêchent » les filles à partir d’internet. Leur objectif est simple : Ne pas manquer de compagnie sexuelle pendant leur séjour au pays natal. C’est dire que les Camerounais de la diaspora qui viennent se ressourcer, arrivent ici pour passer les fêtes de Noël et de fin d’année avec des poches pleines de dollars et d’euros. ils en profitent pour se défouler et jouer la java. Nos Camerounaises, les panthères, comme j’aime les appeler, en raffolent comme si la fin du monde était proche et vont jusqu’à penser même au mariage.

Les panthères qui se transforment en « aéroport/comité d’accueil et de gestion du séjour des « mbenguistes » » au Cameroun le savent très bien : Ces gars mbenguistes sont loin d’être des singletons ou des célibataires ; ils vivent en harmonie avec leur partenaire. Mais, ça, pour les filles d’ici, ce n’est pas leur tasse. C’est la période des fêtes. Il faut en profiter… Pour ces filles, les mbenguistes sont comme des trophées de guerre. Psychologiquement, c’est comme une forme d’ascensions sociales. Aucune ne se gêne donc d’entretenir son « diasporain-trophée » qui augmente son prestige devant ses loosers et aigries de copines. Il m’est même arrivé de constater que plusieurs filles panthères entretiennent des relations avec plusieurs gars mbenguistes. Même si beaucoup d’entre vous n’y voit aucun mal, je me permets d’appeler ce genre de relation la « prostitution moderne » ou encore la « prostitution touristique ».

Mais, il y en a qui en rêvent et qui comptent sur ces relations pour se faire un lit conjugal. Et pour cela, elles y mettent beaucoup d’estimes et de conviction à tel enseigne que c’est même devenu un objet de chantage, de convoitise entre elles. Chacune veut avoir son mbenguiste. Chacune veut passer les fêtes de Noël et de fin d’année avec son partenaire qui sort fraîchement de mbeng afin de se rassurer et rassurer son entourage que son terrain est « titré » et que le mariage sera  un succès. Pour la plupart d’entre elles et de leurs familles, avoir un copain, un gars, un mari qui vit à mbeng signifie encore, de nos jours, qu’on a réussi dans sa vie. Malheureusement, lorsqu’on y réfléchit plus sérieusement, ce sont, pour la plupart des relations de pacotille pour ces filles emportées par des rêves à dormir debout.

Pourtant elles savent bien que 112% (c’est ma façon de parler même si c’est exagéré) des gars qui descendent de l’avion pour le mboa sont mariés. C’est dire que la plupart de ces mbenguistes, pour des raisons multiples et plus particulièrement pour avoir les papiers (les kaolos), ils sont obligés d’épouser une femmes de nationalité du pays de résidence. Parfois, cette relation perdure jusqu’à aboutir à la naissance des petits bouts de choux métis et mignons. Ces mbenguistes-là viennent donc au Cameroun pour se taper le luxe des vacances, j’allais dire, faire le tourisme sexuel. Ils débarquent au pays, se font escorter par ces nanas rêveuses, se font nourrir, se font blanchir, aller en boîte et soirées dansantes où coulent whisky et champagne à gogo, bref, ils sont au petit soin tendresse par nos sœurs dont la réussite dans sa vie serait d’épouser un mbenguite.

Et quand arrivent le mois de janvier, la galère recommence. Elles rentrent dans leur cocon quotidien. Le mbenguiste, en fin de séjour princier, arrivé chez « lui » en Occident, car ils se prennent déjà comme des étrangers dans leur propre pays, son téléphone ne réagit plus. Il n’est plus joignable… Pour celui qui est encore gentil, qui a encore un estime pour ces filles laissés au mboa, il répondra au téléphone puis la conversation finie, il raccrochera pour prendre le bonheur de ses nuits dans les bras de cette autre femme, celle de sa vie, la reine de son quotidien, son épouse…

Pour la plupart de ces gars, la femme qu’il a épousée est généralement une blanche, une whyte, comme on dit ici. Même lorsque la fille restée au mboa est au courant de cette relation, elle s’en moque éperdument. Son assurance et son arrogance sont vraiment effarantes. D’ailleurs, pour la fille panthère « Ce n’est pas un mariage ça! ». Nos sœurs pensent ou savent très bien que c’est souvent par dépit ou par intérêt que ce type de mariage a lieu. Il n’y a qu’à imaginer, comme je l’ai expliqué plus haut, comment nos frères se démènent pour obtenir à tout vent les papiers afin de régulariser leur situation de résidence. Généralement, c’est un mariage d’intérêt où de gré à gré les deux partenaires conviennent à vivre en situation maritale le temps que le gars soit en situation régulière. Dans d’autres situations, c’est la femme blanche qui ignore les plans du gars et elle est surprise par la rupture brutale de la relation par celui-ci. C’est fort de ces observations que nos sœurs ne considèrent d’ailleurs même pas la Marie-Claire DUPONT-là. Peu importe si elle a eu avec notre compatriote des enfants dont tous sont fiers…

Non, la fille camerounaise sait que c’est elle la « titulaire », l’aéroport où l’avion finira par se déposer puisqu’il ne peut pas caler en l’air… Elle sait que c’est elle la vraie femme et que c’est l’autre qui gère les apparences pour après lui remettre sa « chose », son bon gars quand le vrai love doit s’exprimer… D’ailleurs, pour ces filles, quelle fille « whyte » sait d’abord lover comme une black ? Il faut dire qu’en général, les femmes black sont convaincues de leur supériorité non seulement physique mais dans l’emploi de la sensualité comme dans la vie de couple et acceptent même de subir des humiliations ou garder la clandestinité pour avoir l’homme dont les autres ne sauront jamais tout (l’homme est un trésor devenu rare il paraît)… Aujourd’hui, trouver l’homme, le mari, c’est comme trouver un emploi !

Elles s’estiment comme des professionnelles nées au don incomparablement inné. Et nous aussi les confortons très bien dans cette conviction qui au final est signe de capacités cérébrales avancées : elles croient avoir l’intelligence infuse, elles se croient érudit et elles sont convaincues que la whyte ne réfléchit pas. Vraiment le « sense », le calcul intelligent des « Cameruineuses »…

Mais…

Mais…

Na last time be time…

Noël là, tout le monde sait que le Père Noël n’existe pas…

Comme Jésus est né, c’est comme ça qu’on l’a tué et d’ailleurs ce n’était pas une femme…

Dieu et lui étaient tellement malins qu’ils ne se sont jamais mariés parce que la femme…

Na Hélélé!

Enjouez vos Mbenguistes… pour moi quoi ?

Mougoué Mathias Lionking & Tchakounte Kemayou

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Auteur·e

tkcyves

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